20.11.09 Le Potentiel: CINQ QUESTIONS à Dieudonné Nkishi

 

1. Comment jugez-vous les actions de reconstruction nationale
menées à ce jour dans le cadre des cinq chantiers de la République?

Le premier jugement que je peux émettre est que c’est déjà un très
bon pas de commencer le travail de reconstruction de la République
démocratique du Congo à travers le Programme des cinq chantiers. Depuis
plus d’une décennie, les travaux si sérieux, si prometteurs, sur base
d’un programme précis, les 5 chantiers, n’étaient plus envisageables.
Maintenant que le pays renoue avec les tracteurs, les bulldozers et
autres engins de génie civil et agricole, en tant que Congolais, je ne
peux que me réjouir de voir mon pays en chantier. Le deuxième jugement
est que le travail de reconstruction d’un pays détruit à l’instar de la
RDC, demande de la patience et l’accompagnement de tous les citoyens.
En tant que Congolais, nous avons l’obligation d’avoir foi dans ce qui
se fait et de le soutenir. Le travail qui se fait n’est pas seulement
celui de la reconstruction d’un pays totalement détruit, mais il s’agit
aussi des travaux de modernisation du Congo que Joseph Kabila veut
grand et en pleine reconquête de sa vraie place dans le concert des
nations.

2. En tant que leader des jeunes, comment comptez-vous aider la RDC?

Depuis janvier 2006, lorsqu’il prenait les commandes de la
République, Joseph Kabila Kabange n’a cessé de tendre la main à ses
compatriotes Congolais en général et aux jeunes en particulier. Lisez
et relisez ses messages à la Nation, il y a toujours un credo sur la
jeunesse. Dans ce pays où les jeunes ont été pratiquement endoctrinés
par des courants négationnistes, il nous était difficile d’écouter les
appels à répétition de Joseph Kabila qui a une vision pour le Congo.
Aujourd’hui, avec la magie du temps et l’essoufflement de ces courants
qui n’ont semé que le négationnisme, la jeunesse congolaise est en
train – remarquez-le de se refaire pour le développement du pays. C’est
ainsi que vous voyez les jeunes se lever à travers le Congo et même
dans la diaspora, pour soutenir leur propre pays et les actions de leur
président. Nous pensons que nous faisons partie de ces jeunes qui se
lèvent pour le Congo. Avec nous, nous essayons de faire lever nos
compères jeunes toujours pour le Congo. Pour être utile au Congo, nous
parlons aux jeunes de l’amour de leur propre pays et ces milliers de
jeunes, à travers le pays, écoutent notre message et s’engagent sans
réserve pour le Congo. D’où la mission de l’Asbl Objectif 2011 que nous
présidons actuellement. Nous voulons des jeunes Congolais qui ont
compris qu’ils doivent aimer leur pays et travailler pour son
décollage.

3. Quelles sont les actions menées à ce jour par votre structure?

L’Union fait la force, dit-on. La première action menée était de
créer un cadre de fédération des efforts et esprits des jeunes
Congolais. Nous sommes en train de réussir le pari de la réunion, à
travers le Congo, de tous ces jeunes et adultes qui croient au Congo et
aux idéaux prônés par le président de la République. A ce jour, je peux
me permettre d’affirmer que la RDC a un patrimoine non négligeable,
l’Asbl « Objectif 2011 » qui sert de forum de jeunes épris du souci de
l’intérêt général et du développement du Congo. Concrètement, notre
structure a initié plusieurs projets, en l’espace de quatre mois.
Certains sont achevés, d’autres sont en cours d’exécution et d’autres
encore non exécutés. A titre illustratif, je cite: la fabrication de
150 bancs pour quelques écoles de Mbuji-Mayi; la fabrication en cours
de 200 bancs-pupitres pour les écoles de Mwene-Ditu, la remise d’un lot
de tôles et ciment aux FARDC de la même ville, la remise d’un lot de
médicaments à l’hôpital général de référence de Mwene-Ditu, le paiement
des frais d’études pour 633 élèves d’une école de Bena Bilonda (à
exécuter dans les prochains jours). En plus de cela, nous tenons à
organiser à travers le pays ce que nous appelons les « causeries
citoyennes » qui sont des séances d’échanges, de discussion et
d’apprentissage des jeunes à la culture patriotique.

4. Que répondriez-vous à ceux qui disent que les élections générales n’auront pas lieu en 2011 ?

La Constitution de la RDC organise un régime démocratique dans ce
pays. Les élections libres et transparentes constituent un des
indicateurs de la démocratie. Une partie de notre Constitution est
consacrée à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui
devrait remplacer l’actuelle CEI. Des informations indiquent que
l’Assemblée nationale travaille sur la loi relative à cette nouvelle
institution. Nous, Objectif 2011 Asbl, parce que nous voulons jouer un
rôle, nous sommes sur terrain. Malgré toute la bonne volonté du
constituant, nous ne devons pas perdre de vue que les élections sont
une pratique nécessaire et coûteuse. Il faut aussi y penser. Les
élections de 2011 seront plus qualitatives par rapport à celles de 2006
qui étaient pour nous, la première expérience.

5. Quels seraient, selon vous, les préalables pour la
victoire de Joseph Kabila au cas où il se porterait candidat à sa
propre succession?

Le moment n’est pas indiqué pour faire un commentaire à ce sujet.
Joseph Kabila ne s’est pas encore prononcé sur sa nouvelle candidature
aux élections de 2011. Les préalables dont vous parlez devraient faire
partie des stratégies qu’on ne peut pas évoquer sur la place publique.
Pour moi, le seul préalable, s’il en faut, c’est que Joseph Kabila soit
candidat.