« Chère » MONUC : réflexions en forme de bilan sur un départ annoncé (Guy De Boeck)
Superproduction
Bien que basée à New York, lONU aime à parler de
tendance Cecil B. De Mille : « The
biggest … ever made ». Sil y a une chose quon ne peut ignorer, cest
que lopération « Congo » a été la plus grande et la plus chère
jamais montée par les Nations Unies. Malheureusement, tout comme pour les
films, le nombre de millions de dollars engloutis ne garantit pas la qualité du
produit. On peut, au bout du compte et avec un budget pharaonique, nobtenir
quun navet.
Il faut en tous cas remarquer demblée que lon a
parlé de
avant tout pour ses aspects militaires, de ce que les « casques
bleus » faisaient ou ne faisaient pas. Et puisquon remarque mieux les
soldats quand ils utilisent leur bruyant matériel dans une zone en guerre que
lorsquils font sentinelle ou patrouillent paisiblement, les appréciations à ce
sujet ont surtout concerné les zones troublées de lEst.
Or, non seulement la mission de
plus vaste et multiforme que ce simple
aspect militaire, mais il nest pas du tout sûr que ce soit dans ce domaine quelle
ait donné les résultats les plus importants et les plus durables. Au contraire,
même, car militairement la mission a été loin de réussir. Nous aurons à y
revenir…
Une initiative comme la création de Radio Okapi, par
exemple, a apporté un changement
considérable en RDC. Et pourtant, on pouvait craindre le pire !
Il sagissait, en effet, de « parachuter »
au Congo un réseau radiophonique complet, doté de moyens et dun budget se
chiffrant par dizaines de millions de dollars. On pouvait craindre que ce soit
un « mammouth » ou un « éléphant blanc ». Ce ne fut pas le
cas.
Est-ce parce que le gigantisme apparent du budget
nétait lié quà celui du pays ? Parce que les organisations parties
prenantes de sa réalisation technique étaient particulièrement compétentes et
motivées ? Parce que les Congolais se sentaient depuis longtemps en manque
dune radio de meilleure qualité et que le personnel national sest approprié
le projet ? Laissons aux spécialistes le soin den décider.
Ce qui compte, cest que
réseau radiophonique réellement en état de fonctionner, couvrant tout le pays
et ayant des stations locales dans presque tous les centres importants de
province. De plus, on ne transmit pas seulement le matériel de la profession de
journaliste, mais aussi sa déontologie. Et, sans faire de plaisanterie
sinistre, on peut dire quil y a une preuve flagrante de la qualité du travail
de Radio Okapi : le nombre de ses journalistes qui ont été menacés,
molestés ou assassinés.
Et à ce propos, précisément, on peut sinterroger.
Quadviendra-t-il de Radio Okapi avec le départ de
manifeste que, pour le gouvernement congolais, la campagne électorale 2011 a
déjà commencé. On sait, dautre part, que lun des aspects de linsistance
congolaise pou une importante participation belge au cinquantenaire de 2010 est
laide belge pur la restauration de RTNC comme réseau national de diffusion TV
et radio. Cela revient à dire que RTNC remplirait donc enfin sa tâche, à
laquelle Radi Okapi na fait que suppléer. Tout cela est fort bien quant à
lexercice, par
de ses prérogatives souveraines, mais…
On peut se demander aussi si le départ de
prétexte à une opération « reprise en main » qui viserait à éliminer
ce quOkapi avait de « déplaisant » : lobjectivité, le
pluralisme et la liberté de langage.
Dans le domaine militaire, il serait insuffisant de
dire quon a frisé le surréalisme et le ridicule. On ne les a pas frisés, on y
est rentré de plain-pied ! Ce serait même comique, si en agissant ainsi,
on ne mettait pas en jeu la vie des gens, leur intégrité physique et tout ce
quils possèdent (et cest hélas bien peu !).
Les militaires de
de critiques.
Au niveau des hommes de troupe, on a parlé de
contingents de piètre qualité (
RDC
indien) et évoqué toute une série de comportements individuels inacceptables :
trafic dor, détournement de filles mineures livrées ensuite à la prostitution
etc…
Au niveau du commandement, on a évoqué les
restrictions du mandat de
MONUC
interprétation trop restrictive, ou de ne pas user des possibilités offertes
par larticle 7… Il y a plus grave : le passage du général Garcia – cet
officier espagnol qui arriva au Congo pour prendre la tête des troupes de lONU
et démissionna immédiatement devant ce quil vit – a laissé soupçonner quil y
avait inadéquation entre les troupes et la mission censée être la leur et que
certains contingents recevaient de leur gouvernement national des instructions
qui nétaient pas toujours « en phase » avec celles des officiers
censés les commander. Et ne mentionnons que pour mémoire le cas de ce colonel
indien qui savéra, dans son discours dadieu, un ferme partisan de Nkunda. Il
est quand même difficile dappeler cela autrement que « haute
trahison ».
Mais tout cela, qui est tout de même de nature à soulever
le doute sur une possible efficacité militaire de
côté de la constatation que le MONUC sest vu confier une mission impossible,
de sorte quon peut se demander si lon jamais eu lintention de voir ce troupes arriver à quelque chose et
faire preuve dune efficacité quelconque.
En effet, la mission militaire de
de jeu, comme une mission de maintien de
la paix (peace keeping) et non de pacification
(peace making), autrement dit de « gardiens de la paix » dans une
zone encore en guerre. Cela revient à envoyer un agent de police régler la
circulation dans le Chicago de
blanc, alors que tous les véhicules qui circuleront autour de lui seront chargés
à ras bord de gangsters en train de se mitrailler les uns les autres !
La diplomatie veut quon admette une certaine dose de naïveté et de mauvaise foi. Il
était donc diplomatiquement admissible de feindre croire naïvement que la
signature daccords dans le cadre dun « dialogue intercongolais » allait
amener un cessez-le-feu général et durable sur tous les fronts. Il était encore
diplomatiquement admissible de feindre croire que lon avait affaire à une
guerre civile entre différents mouvements « rebelles » congolais et
ignorer superbement la présence de troupes étrangères, spécialement rwandaises…
Mais il ne létait pas du tout de faire de telles illusion la base dopérations
militaires, car au rebours des diplomates qui pérorent loin du front, les soldats,
eux, sont sur le terrain et y risquent leur peau.
On pourrait certes penser que les troupes une fois sur
place en mission de maintien de la paix, il serait toujours possible que leur
mission évolue, par une sorte d« escalade » progressive, vers une pacification
qui, peut-être ne dirait pas son nom… Mais
la réalité est bien différente !
Voici ce
que lon pouvait lire le 26.11.09 dans
le journal britannique The
Guardian :
« En 1995; après le génocide
rwandais, les leaders occidentaux envisageaient des plans dintervention armée
dans la région des Grands Lacs pour supprimer ceux des extrémistes Hutu qui
avaient fui de lautre côté de la frontière de
RDC.
détat-major britannique combien dhomme
il faudrait pour cela. Sa réponse fut « environ un
demi-million ».
« Il avait étudié le paysage de cette région, grande
comme
avec dépaisses forêts et de hautes montages, sans routes ou moyens de
communication dignes de ce nom, avec seulement quelques pistes datterrissage
et dont on ne savait même pas précisément combien de gens y vivaient et qui ils
étaient. Cest le paradis de la guérilla, quelques milliers de combattants
nayant rien à perdre peuvent le parcourir sans quon puisse les en empêcher,
vivant sur le pays, et recrutant sur leur passage »[1]
Certes,
les 500.000 hommes de lofficier britannique sont une estimation et doivent
être considérés comme tels. Encore convient-il de noter aussi que ce chiffre
est basé sur lhypothèse dune opération de larmée anglaise ou darmées
européennes, donc sur lutilisation darmes et déquipements nettement
supérieurs à ce dont peuvent disposer les armées africaines. Ce qui frappe,
cest moins le chiffre lui-même que la disproportion entre les chiffres. Entre The Guardian et les effectifs de
y a une différence ! Elle est telle quon est carrément dans des ordres de
grandeur différents.
Dès lors
que lon considère ces chiffres, les effets de musculation de lONU avec sa
« biggest mission ever »
tombent singulièrement à plat ! Les effectifs de la
« superproduction » se montent à environ 20.000 personnes, pari
lesquels il y a à peu près 15.000 Casques bleus. Mais cest un chiffre global à
léchelle du Congo. Ils ne sont que 3.000 dans les zones troublées de lEst et
encore ! 2500 environ dentre eux, seulement, seraient réellement
opérationnels. 2.500 là où il en faudrait 250.000 ou plus Cest tellement loin
de ce qui serait réellement nécessaire, que cela équivaut pratiquement à
« zéro ».
Sil est
manifeste pour un expert militaire, à la vue dune carte des Kivu, quen
prendre le contrôle exige la mise en œuvre de moyens se chiffrant, au niveau de
leffectif, par centaines de milles, il devient évident que les effectifs, tant
de
des FARDC, ont toujours été inadéquats et quil ny a jamais eu de tentative
sérieuse pour ramener la paix dans les Kivu.
« LOpération
a parfaitement réussi… »
Peut-être vous est-il arrivé de perdre un ami ou un
parent alors quil était hospitalisé pour une opération. Vous aurez remarqué
dans ce cas-là que même si le malade entré vivant dans la salle dopération, en
sort les pieds devant à létat de cadavre, lopération
a toujours réussi. Le patient a
invariablement succombé à des complications imprévues. Pour un peu, les
chirurgiens se plaindraient de la mauvaise volonté des patients qui, malgré des
opérations réussies, sobstinent à tourner de lœil rien que pour contrarier le
bon docteur…
Bien que pratiquant une chirurgie de nature plus
politique, lONU semble appartenir à cette même école. Une opération des
Nations Unies ne saurait que réussir ! Avoir un plan et sy tenir peut
être parfois une bonne attitude. Encore faut-il que la fidélité au plan ne soit
pas poussée jusquau point où lon néglige la réalité pour ne plus voir que le
plan.
Toujours à linstar des chirurgiens, lOnu sen tiendra strictement au protocole prévu
pour lopération. Bien sûr, si le patient manifeste quelques symptômes un peu
trop critiques, on aura sous la main quelques seringues toutes prêtes de
préparations revigorantes pour lui redonner du tonus. De petits aménagements
sont possibles. Mais, ce que les chirurgiens font parfois, et que lONU ne fait
jamais, cest renoncer à opérer, même devant les symptômes les plus inquiétants.
Chaque fois que le plan prévu lexigera, on passera dune étape accomplie « à peu près » à létape
suivante, négligeant le fait quà entasser ainsi « à peu près » sur
« à peu près », on ne saurait obtenir finalement quune colonne
branlante. On pourrait dire, au choix, que les opérations menées au Congo
semblent avoir été conçues pour un autre pays ou que, en tous cas, si elles ont
été conçues pour le Congo, elles lont été pour des situations très différentes
de la réalité. Non seulement, on sest obstiné à opérer le malade, mais le
chirurgien sy est mis à jouer du bistouri en ne regardant son patient que dans
un miroir déformant.
Dès le départ, et cest sans doute le plus grave,
parce que cest le point sur lequel tout le reste de lédifice repose, on a
refuse de voir, dapprécier et dévaluer la situation dans laquelle le Congo se trouvait depuis 1998, à savoir
une situation de guerre. Et nous parlons bien dune guerre entre nations :
certains voisins du Congo, utilisant comme troupes auxiliaires un certain
nombre de Congolais maquillés en « rebelles », lagressaient.
Intervenir, dès lors, signifiait une guerre, c'est-à-dire une opération dune
envergure telle, que le budget de « la plus grande opération des Nations
Unies » aurait paru simple broutille. Les moyens auraient dû dépasser ceux des opérations dIraq ou dAfghanistan.
Au leu de cela, on mit en place une première brique
boiteuse en équilibre instable en proclamant que ce que lon voyait nétait pas
la situation réelle.
était en proie à une guerre civile entre Congolais. Un dialogue intercongolais
suffirait donc à faire cesser les hostilités. Les Congolais ayant eux-mêmes
conclu un cessez-le-feu, la mission militaire de lONU naurait pas à assurer
un « peace making » mais seulement un « peace keeping » et
pourrait donc avoir un effectif faible.
Si lon compare la réalité avec la fiction, cela
revient à dire quen 1940, la police de la route aurait dû suffire, à elle seule,
pour empêcher Hitler denvahir
Belgique
Néanmoins, du simple fait de létendue du Congo, la
force requise pou mettre n place partout des unités réduites qui ne pourraient
être que ridiculement impuissantes devant tout problème sérieux, requit un
budget record qui permit un gigantesque tamtam médiatique au sujet de la
« plus grande mission des Nations Unies ». Grande, oui mais, on la
vu, en fait au moins 100 fois trop faible.
Surréalisme
branlant
LOnu et
Internationale
esthétique spécial que lon pourrait qualifier de « surréalisme
branlant ».
Le pays était en ruine, et les besoins étaient tels
que nimporte quel gouvernement aurait pu sattaquer aux reconstructions les
plus urgentes. Mais on mit en place le fameux 1+4 où toutes les compétences
étaient dosées de manière à se bloquer les unes les autres, de manière à
assurer un minimum defficacité pour un gaspillage maximum de moyens.
Il ny avait plus eu de recensement réel et sérieux de
la population depuis plus de vingt ans alors quon devait organiser des
élections, et le moment était donc propice pou recenser et mettre en place non
seulement des registres électoraux mais lensemble des registres de la
population, en un mot de remettre sur pieds le Ministère de lIntérieur. On
sempressa de bricoler les listes de
CEI.
Le pays avait une grande soif de démocratie. On
sassura donc quil ne pourrait accéder à une démocratie réelle et complète
(cest à dire englobant le contrôle populaire de léconomie), en multipliant
les chausse-trappes qui réservaient laccès au pouvoir aux seuls représentants
de la bourgeoisie.
On pourrait continue pendant fort longtemps cette
liste qui est déjà longue… Cependant, ce nest pas là le pire !
Les hommes sont faillibles et toutes leurs œuvres sont
entachées de défauts grands ou menus. Donc, attendre davoir atteint la
perfection pour avancer naurait dautre sens que de prôner limmobilisme. Il
faut bien tolérer de légères imperfections, encaisser des retards, admettre lapproximatif,
se tirer daffaire avec de limparfait.
Cest la sagesse même ! Toutefois, dans lusage même que lon fait de
cette sagesse, il convient aussi duser de modération. Et cest ce que nont
pas fait les chirurgiens chargés de
rapetasser le « malade R.D.Congo ».
Ici, la fidélité au plan prévu a été poussé jusquà la
caricature. Ce que le chirurgien ONU ne fait jamais, cest renoncer à opérer,
même devant les symptômes les plus inquiétants. Chaque fois que le plan prévu
lexigera, on passera dune étape accomplie « à peu près » à létape suivante, négligeant le
fait quà entasser ainsi « à peu près » sur « à peu près »,
on ne saurait obtenir finalement quune colonne branlante. On sest obstiné à charcuter
le malade, et le docteur sest même mis à jouer du bistouri en regardant son
patient dans un miroir déformant. Et à chaque fois quon avait greffé un machin
foireux au bout dun autre pas trop juste, on invitait le public extasié à applaudir
le miracle !
Au bout du compte, le patient rapetassé avait deux
pieds, mais de deux pointures différentes, un œil regardant Rome et lautre
louchant sur Vladivostok, il ressemblait à Boris Karloff dans « Frankenstein »
et lon proclama néanmoins que cétait un Apollon !
Et voilà comment le processus cafouilleux, opaque et
confus de
devint des « élections libres, transparentes et démocratiques » suivi
de la « mise en place dinstitutions légalement et démocratiquement élues »
La dernière
chance ?
Ayant délibérément adopté, forcés que nous étions de
résumer et condenser au maximum des événements nombreux et chaotiques, le ton
de la caricature et de lhumour. Et lon pourrait donc avoir limpression que
ceci est une sorte d « papier pour le 1° avril », écrit avec le
propos délibéré de faire passer les Nations Unies, et singulièrement
parfaits loufoques en proie à un accès collectif de folie douce. Il nen est rien.
Lorsque des gens supposés sains desprit, adultes et responsables
se mettent collectivement à agir de façon absurde, on est bien obligé de se dire
quils ont une raison.
Cest que les opérations internationales, comme celles
de la chirurgie, sont parfois des « opérations de la dernière chance ».
Les Nations Unies sont, en matière de politique internationale, le denier recours
au-delà duquel il ny a plus rien.
Mais, précisément, lorganisation internationale peine de plus en plus à
remplir ce rôle de suprême recours. Le sommet de Copenhague sur le climat a constitué un échec
retentissant de l'ONU et prouvé l'incapacité des dirigeants de la planète à se
mettre d'accord sur un projet commun essentiel à la survie de l'humanité.
A propos
de Copenhague, la feuille conservatrice allemande Bild am Sonntag estimait qu'"un forum comme le G20 serait plus approprié pour prendre des décisions
sur la protection climatique", comme pour la crise financière. Il faut
surtout, donc, éviter la dispersion du pouvoir, qui doit rester concentré aux
mains de ceux qui savent sen servir : les riches qui ont précisément
démontré dans la crise financière leur totale incapacité à prendre en compte
nimporte quel autre intérêt que le profit. Or, pendant que le sommet de
Copenhague sombrait dans le ridicule sur fond de matraquage de tous ceux qui
sessayaient à contester le point de vue que lon devrait désormais appeler plutôt « dominateur » que
« dominant » car il représente seulement le point de vue de quelques
banquiers, mais possesseurs de la majorité de largent du monde,
remise en cause.
Dans lun
et lautre cas, on assiste à la fin dun effort symbolique et théâtral des
riches pour avoir lair de faire quelque chose. En ce qui concerne le climat,
il est superflu dénumérer encore une fois le refus américain dadhérer à quoi
que ce soit, y compris le protocole de Kyoto dont on est en train de faire une
montagne alors quil était déjà insuffisant, la duplicité européenne pour transformer les mesures « denvironnement
« en opportunités daffaires ou de spéculation, etc… Quant à
aspect militaire, il suffit de se reporter aux chiffres mentionnés plus haut.
Quand une force est plus de cent fois inférieure à leffectif quelle devrait
avoir pour une mission que dailleurs on ne lui donne pas, puisque
surréaliste de « maintenir » une paix qui navait jamais été établie,
il ne faut sétonner ni de son inefficacité, ni de lui voir adopter comme seule
fonction celle de « compter les cadavres », ni même de se démoraliser,
avec toutes les conséquences que cela implique quant au comportement de ses
soldats. Mais il est tout aussi clair que cette mission na jamais été quun trompe-lœil, personne ne sattendant
à lui voir réussir limpossible, ni nétant disposé à y engager ni ses soldats,
ni son argent.
Le emps
des charognards est venu…
[1] In 1995, after the Rwandan
genocide, western leaders discussed plans for an armed force for
Africa's Great Lakes region to suppress the remnant of the extremist Hutu
movement that had fled across the border into the
asked a British military planner how many men it might need. About half a
million was his reply.
He had studied the vast landscape, the size of
mountains, no roads or boundaries, only a few airstrips and little idea of how
many people lived there or who they were. It is perfect guerrilla country; a
few thousand fighters with nothing to lose can move unimpeded throughout the
area, living off the land and recruiting as they go. The
Guardian, 26.11.09.
Ces considérations concernent
lélimination des maquis Hutu, donc une sorte de “Kimya 2 avant la lettre”
alors que
sest trouvée, à son arrivée, devant des groupes plus divers. Mais lofficier
anglais émettait ses estimations avant tout sur deux critères : la nature
du terrain et la connaissance quen ont les maquisards. Ces deux faits
sappliquent tout aussi bien à dautres groupes opérant sur le même
terrain !