01.12.09 Le Potentiel: Cinq questions à Déo Nkusu

1. Dans l’opinion, on n’a pas encore fini de parler de
l’enquête initiée, il y a peu, au niveau de l’Assemblée provinciale du
Bas-Congo sur la gestion de cet organe – dont le bureau est dirigé,
depuis quelque temps, par quelqu’un du Pprd – et celle du gouvernement
provincial. Qu’y a-t-il eu juste ?

Il y a eu deux commissions d’enquête constituées, la première pour
le contrôle de la gestion de l’Assemblée provinciale et la deuxième
pour le contrôle de la gestion du gouvernement provincial. A l’issue de
ces enquêtes, il s’est avéré que l’Assemblée provinciale a décidé de
changer de bureau. C’est ce qui a conduit naturellement au départ de
l’honorable François Kimasi que je respecte beaucoup. A sa place, on a
élu un nouveau président.

Comme il a été dit, le gouverneur Simon Mbatshi n’est
impliqué ni dans l’enquête ni dans la décision qui a été prise
librement par les honorables de changer le bureau de l’Assemblée
provinciale. Peut-être s’est-il posé, à l’époque, un problème de
respect de la procédure. Mais là, nous avons, dans la mesure du
possible, conseillé aux honorables députés de suivre la procédure, de
la terminer et de ne pas seulement s’arrêter à la lecture du rapport de
la Commission d’enquête.

S’il faut tirer une conclusion, puisque vous faites allusion
au nouveau président de l’Assemblée provinciale qui est du Pprd, il y a
naturellement lieu de noter que la majorité présidentielle est devenue
une réalité au niveau du bureau de l’Assemblée provinciale. Elle
l’était déjà au niveau du Gouvernement provincial. Ce n’est donc qu’un
réajustement.

2. Comment se portent les cinq chantiers dans la province du Bas-Congo ?

Ils se portent très bien. Je dois vous rappeler que j’ai déjà
travaillé avec deux gouverneurs. Le gouverneur Simon Mbatshi est le
troisième. Dans son action, et cela se traduit dans le budget du
gouvernement provincial, l’actuel gouverneur privilégie les
investissements. Il faut avoir l’honnêteté de reconnaître que, depuis
que le gouverneur est là, beaucoup de choses ont déjà été faites. Sur
fonds propres du gouvernorat. Nous le faisons donc avec l’argent de la
province. A titre d’exemple, nous avons réhabilité des centres de
santé, construit des écoles. Nous les avons construites et sorties de
la terre. La liste est loin d’être exhaustive.
Nous nous consacrons à la réhabilitation des routes d’intérêt national
et de desserte agricole. Il y a notamment le cas de la route
Kisantu-Ngidinga dont beaucoup de gens parlent aujourd’hui à tort et à
travers. L’on doit savoir que c’est le gouverneur Simon Mbatshi,
aussitôt arrivé à la tête de la province du Bas-Congo, qui avait sorti
500.000 dollars quant à ce. La province a été aidée par le chef de
l’Etat à qui je dois rendre hommage. La Brigade qui nous a été
octroyée, a été envoyée sur ce tronçon mais les travaux ne se sont
vraiment pas réalisés comme il le voulait. C’est pour cela que le
président de la République a pris la décision de relancer les travaux
sur cette route, là où ils s’étaient arrêtés.

Le ministre Lumbi du gouvernement central a été dépêché sur
place. J’ai fait, moi aussi, le même déplacement. Nous y sommes allés
pour donner le coup d’envoi, cette fois-ci, avec la même entreprise
chinoise qui a réalisé les travaux sur la route Boma-Muanda.

3. Vous affirmez donc que le processus de la
reconstruction nationale, à travers les cinq chantiers de la
République, se trouve sur la bonne voie ?

Bien sûr. Je l’affirme haut et fort : les cinq chantiers, c’est une
réalité dans la province du Bas-Congo. Et ce, dans plusieurs domaines.
Le Bas-Congo, ce n’est pas loin de Kinshasa. C’est à côté. On peut s’y
rendre sans trop de problèmes. Par ailleurs, je peux vous citer un
autre exemple. Il s’agit de la prise en charge par le gouvernement
provincial des frais de participation aux Examens d’Etat. En 2007, la
province, avec à sa tête le gouverneur Simon Mbatshi, a payé la moitié
des frais pour tous les finalistes. Ce qu’on n’a jamais vu dans notre
province. Et l’année d’après, c’est-à-dire en 2008, la province a payé
la totalité desdits frais.

Cette année, nous avons décidé, en plus, de nous consacrer à
la construction des écoles. Un grand travail est en train d’être fait.
C’est vérifiable sur le terrain. Les gens peuvent s’y rendre.
Toujours dans le même registre des actions posées au niveau de notre
province, le gouverneur Simon Mbatshi a notamment fait construire la
morgue de Kasangulu, celles de Kimpese et de Muanda. Nous sommes en
train de terminer la morgue de Lukula.

4. Mais, il y a une certaine presse qui n’est pas tendre
vis-à-vis de vous quant en ce qui concerne la gestion de la province.
Elle s’appuie sur le fameux rapport de l’enquête parlementaire. Qu’en
dites-vous ?

Il ne s’agit que des accusations gratuites qui ne résistent à aucune
analyse objective. C’est juste pour salir le gouverneur et son équipe.
Heureusement que dans tous les milieux, on a compris ce jeu malsain
ainsi que le noir dessein qui habite ceux qui s’adonnent à cette sale
besogne.

Dans tous les cas, tout le monde sait que notre gouverneur et son gouvernement sont très bien cotés.

On parle du rapport de l’enquête parlementaire. Vous savez que
quand on fait un contrôle, on adresse une feuille d’observation aux
contrôlés. C’est ce qui a été fait dans le cas d’espèce. Donc, ceux qui
sont en train de nous salir à travers la presse, ils ont obtenu le
premier draft. Alors qu’il était encore président de l’Assemblée
provinciale, l’honorable François Kimasi avait écrit à la Commission
pour lui demander un délai de dix jours. Question d’auditionner les
personnes qui avaient été incriminées dans ce premier rapport,
c’est-à-dire le premier draft.
Nos ministres et nos agents se sont donc défendus à l’Assemblée
provinciale. Et c’est la Commission en question qui a trouvé que ces
personnes n’étaient pas coupables. Malheureusement, certains
journalistes ont obtenu, je ne sais par quel moyen, le premier draft
qui n’était pas le rapport final. Et ils en ont fait une large
diffusion.

5. Vous soutenez que la Commission d’enquête, dans son
rapport final, a blanchi les personnes qui avaient été auparavant
incriminées ?

Oui. Nous avons été contrôlés d’abord par la Cour des comptes,
ensuite par les inspecteurs du ministère des Finances et en troisième
lieu par notre Assemblée provinciale qui tire ses prérogatives de la
loi sur l’administration des collectivités territoriales. Les rapports
sont là. En plus, dans le cadre de l’amélioration de la gestion de la
province, le mercredi 18 novembre 2009, le gouverneur a convoqué un
conseil des ministres extraordinaire pour traiter des recommandations
de la Commission d’enquête de l’Assemblée provinciale sur notre
gestion. Nous avons fait de même le vendredi 27. Des décisions ont été
prises essentiellement pour améliorer les mécanismes de rétrocession
des fonds aux Entités même si nous ne recevons pas les 40% de
rétrocession. Avec la mise en place d’une cellule de suivi,
d’encadrement et d’audit financier, et l’assainissement des services
financiers de la province par une nouvelle mise en place.

Je tiens à rappeler que le gouverneur Mbatshi a été le premier
à mettre en place, depuis l’année dernière, une Commission de lutte
contre la corruption et les tracasseries administratives et
judiciaires. Il a encore initié, mais cela est encore en chantier, la
mise en place ou la création des centres de perfectionnement pour la
formation du personnel. Il y a, dans tout cela, le souci d’améliorer la
gestion de sa province.
Les cinq chantiers, nous, au Bas-Congo, nous y avons déjà cru alors que
d’autres n’ont pris le train que très en retard. Je réaffirme que la
province du Bas-Congo est très bien gérée.

PROPOS RECUEILLIS PAR M. L.

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