Joseph Kabila : Bilan désastreux pour lannée 2009
Jeudi 7 août 2009, Goma (RDC).
Conférence de presse de Paul Kagame (à gauche) et de Joseph Kabila.
Comme la photo ci-haut le suggère, une façon de faire le bilan de
lannée 2009 du Président Joseph Kabila serait de le contraster avec
celui de son voisin, le Président Paul Kagame du Rwanda. Au terme de ce
petit exercice de contraste, il sera amplement clair quentre Kagame et
Kabila, il ny a pas photo !
Une dépêche, un élément vidéo et un éditorial me servent de matière dans cette réflexion.
Je lis aujourdhui dans le « New Times » de Kigali cette dépêche signée dEdwin Musoni, datée du 25 décembre et titrée « 56 suspendus pour déclaration des avoirs » dont voici un extrait :
« Le gouvernement a annoncé la suspension immédiate de 56
fonctionnaires pour navoir pas déclaré leurs avoirs à temps et, dans
certains cas, pour avoir fait une déclaration sous-estimant leurs
avoirs.
[…]Selon le Ministre [du travail], les fonctionnaires suspendus
tombent dans deux catégories ; ceux qui nont pas déclaré leurs avoirs
ou fait des déclarations sous-estimant leurs avoirs en 2009, et ceux
qui ont violé la loi depuis 2007.
[…]Sur 5.378 fonctionnaires qui devaient déclarer leurs avoirs
cette année, seuls 56 nont pas fait de déclarations et navaient
aucune raison sérieuse [de ne pas le faire].
[…][Parmi] les 56 suspendus, il y a des membres du Parlement, du
corps judiciaire, des missions diplomatiques, de larmée et du
gouvernement central ».
Parmi les fonctionnaires de lEtat
suspendus, il y a, comme le mentionne cette dépêche, des officiers de
larmée de larmée rwandaise. Que lon compare cette campagne de « Zéro
tolérance » vraie inscrite dans la loi au Rwanda à la blague appelée «
Tolérance Zéro » en RDC. La vidéo ci-dessous de TV5MONDE, qui est une interview du romancier Henri Loevenbruck présentant son nouveau roman « Les Cathédrales du vide » où il est question de la guerre du coltan en RDC, contient un segment dun reportage dans lequel on voit le Colonel Sammy Matumu,
commandant de la 85ème Brigade des FARDC à Walikale, bâtissant des
hôtels avec de largent issu de lextraction illégale des minerais
faite avec des résidents de la zone transformés en esclaves à son
service.
Henri Loevenbruck : Les Cathédrales du vide (roman)
Uploaded by aengw. – News videos hot off the press.
Le deuxième élément est un édito signé Rombaut Ot du 23 décembre du quotidien kinois « LObservateur ». Lédito est intitulé « La politique de la main tendue nous humilie » dont voici un large extrait :
« Au sortir de l'audience que lui a accordée le lundi 20 décembre
le ministre des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba,
l'ambassadeur de la Turquie en République démocratique du Congo a
annoncé que son pays est prêt à financer la réparation des deux
ascenseurs de ce ministère tombés en panne depuis quelque temps.Sans peur d'être contredit, j'affirme que les Congolais qui ont
suivi comme moi cette déclaration ont été animés du même sentiment que
moi à savoir, la révolte et l'indignation. Même si nous traversons une
situation économique et financière difficile, est-il concevable que le
gouvernement congolais puisse manquer quelques milliers de dollars
américains pour réparer deux ascenseurs ? En tout cas rien ne peut
justifier cette attitude du gouvernement à vouloir attendre que nos
partenaires fassent ce que nous devrions nous-mêmes réaliser. On peut
encore comprendre que nous sollicitions un important prêt pour
l'exécution des grands ouvrages qui exigent des millions de dollars,
mais que nous acceptions que la Turquie vienne réparer deux ascenseurs,
cela dépasse tout entendement. Et ça nous déshonore ».
On peut inférer de ces trois
éléments quil y a en cette fin dannée un grand fossé qui sépare les
citoyens du Rwanda de ceux de la RDC : la fierté pour les Rwandais dont
le pays est non seulement en plein essor économique mais également
lubrifié par la bonne gouvernance ; et lhumiliation la plus abjecte
pour les Congolais qui doivent attendre quun ambassadeur accrédité à
Kinshasa vienne réparer les ascenseurs de notre ministère des affaires
étrangères.
En cette période de Noël et de Nouvel An, ce sont des festivités au Rwanda et la grogne pérenne en RDC.
Je men voudrais de terminer sans mentionner les déplacés de Dongo. Si dans mon billet du 18 décembre,
je me félicitais de la présence du 321ème Bataillon Spécial
dIntervention à Dongo, je dois malheureusement noter aujourdhui que
certains autres éléments des FARDC déployés dans ce secteur se livrent
déjà à des atrocités, comme le rapporte une dépêche du 24 décembre de « Radio Okapi » :
« Entre-temps, les militaires FARDC, déployés sur place, se sont livrés
aux actes de tracasseries de la population à Bozene centre. Il y a même
eu un cas de viol collectif dune fille de 18 ans malade de
trypanosomiase, selon un habitant de Bozene. ‘A
3 kilomètres sur la route Mugalo, dautres militaires ont fait des
tracasseries contre les civils. Puisque leur véhicule était tombé en
panne, mardi, ils nont pas pu continuer jusquà Dongo. Mais, ils sont
restés sur notre petit marché de Bozene…(NDLR : ces militaires ont
arraché poules, coqs et canards des habitants). Cétait difficile ! Les
gens ont fui de nouveau », déclare Jean-Baptiste Lumbwe, le Commissaire de District du Sud Ubangi.
Conséquemment : Lumbwe a beau sépoumoner dans sa campagne de sensibilisation pour le retour des réfugiés, ceux-ci campent au Congo-Brazzaville jusquà « larrestation des hommes armés » et le retour des militaires « dans leurs casernes ».
Au final, on voit donc que Paul Kagame a les institutions et larmée de
son pays sous bon contrôle ; alors quavec Joseph Kabila, cest du
nimporte quoi en RDC.
Commentaires
RAS, une comparaison plus que convaincante…
…une comparaison percutante.
Ce sont 2 Afriques qui Sont
symboliQuement représentées à travers cette photo… Celle qui rit et
s'autosatisfait de la médiocrité et celle qui sourit et avance
discrètement.
Pour autant doit on idéaliser le cas Kagamé, compte tenu notament de son rôle trouble dans la chienlit congolaise?
Dis
moi Alex, as tu traduit en français l'article du news Time de Kigali ou
est ce que ce quotidien s'exprime toujours en français?
Bonnes fêtes de fin d'année.
Moi je constate quand meme que Kagame est un homme intelligent qui a sue exploiter les malheurs des tiens
nous en RDC plus de 5 millions de morts mais le gouvernement de kinshasa incapable la ferme et fait comme tout aller bien en RDC
kagame
gèrent un petit pays pauvre comparer a la RDC pourtant il force le
respect de la communauté internationale ,c'est un homme crédible et
redoutable
imagine si kagame gérer un pays riche comme la RDC ,il
est partie de rien au Rwanda pourtant son armée rivalise avec certaines
armées comme celles de l'Angola ou du Zimbabwé
certains vont me
jeter l'anathème parce qu'il faut qu'on disent toujours la RDC et riche
,fort,meilleurs malgré l'incompétence de ses dirigeants ,malgré la
corruption galopante et le laisser aller généraliser
il faut etre honnête est reconnaître que JOCA et son gouvernement ne font pas le poids devant Kagame et son administration
@ Djé :
Merci pour les vœux… Bonana et meilleurs vœux pour
toi aussi. Tu as raison quant à la responsabilité rwandaise dans les
malheurs de la RDC. Mais je voulais me borner à laspect de la bonne
gouvernance. « New Times » est en anglais ; jai moi-même traduit
lextrait ci-haut.
@ Ouragan :
Tu as raison sur toute la
ligne. Et ceux qui te balanceront la farce de la richesse de la RDC, on
leur rappellera que malgré le scandale géologique de leur pays, plus de
70% de Congolais vivent au-dessous du seuil de la pauvreté… Meilleurs
voeux de Nouvel An!
INTERROGATIONS POUR 2010
Quel est le propos sous-entendu dans le commentaire, par Alex en
guise de bilan 2009, de la photo de la conférence de presse des
présidents KAGAME Paul et KABILA Joseph lors de leur rencontre à Goma ?
Il sagit bien de la rencontre précédant celle entre KABILA et Madame RODHAM CLINTON Hillary !
Ce
nest quen considérant (- de manière INSUFFISANTE !, selon moi -) la
relation Kinshasa – Kigali sans y inclure la relation à Washington
quon peut faire le bilan de cette année 2009 et sen tenir au propos,
sous-entendu par Alex, à partir de la photo des présidents KAGAME Paul
et KABILA Joseph.
Le propos de Alex est pertinent, je ne my
oppose pas, mais je narrive à concevoir un quelconque instrument de
gouvernance au Congo-Zaïre qui serait exclusivement lœuvre des
Zaïro-Congolais eux-mêmes car ceux-ci, tout en démontrant leurs
capacités individuelles à maîtriser chez eux et dans leur diaspora les
interdépendances et les contraintes de la globalisation sans le soutien
de leur gouvernement, sont injustement considérés incapables de se
gouverner collectivement alors que cette considération, faite à leur
égard, est injuste vu quelle néglige la tutelle exercée DE FACTO sur
leurs gouvernants par les U.S.A. avec la complicité dindividus qui,
comme notre actuel ministre des affaires étrangères définitivement
infecté par les façons mobutiennes, contaminent toutes les institutions
par ce que jappelle un ROMANTISME POLITIQUE INDIVIDUALISTE quon peut
résumer par ces mots : « après moi , les mouches ! »
LE PROPOS DE ALEX
•
« Paul Kagame a les institutions et larmée de son pays sous bon
contrôle ; alors quavec Joseph Kabila, cest du nimporte quoi en RDC
», tel est le propos sous-entendu par Alex au début de son article ;
propos quil précise, par la suite, en nous informant de sanctions au
Rwanda contre des Rwandais ne respectant pas la déontologie de la bonne
gouvernance « made in Kigali » tandis quil y a désordre et impunité en
RDC au profit de détenteurs de lautorité publique qui abusent de
celle-ci pour ne pas budgétiser les frais de fonctionnement dun
ascenseur dans un immeuble ministériel, pour senrichir du trafic de
minerais ensanglantés et se construire des hôtels au Kivu, pour se
livrer à des crimes de guerre et/ou contre lhumanité en violant et
persécutant des populations déjà éprouvées par les évènements commencés
à Dongo.
• Alex écrit : « Au terme de ce petit exercice de
contraste, il sera amplement clair quentre Kagame et Kabila, il ny a
pas photo ! ». Lexpression «il ny a pas photo!» signifiant «la
différence est évidente à voir, la comparaison inutile à dire!», on a
cependant comparé la façon dont les deux présidents sont par vêtements
et gestuelles sur ladite photo : KABILA, volubile et ostentatoire en
habit dapparat comme un invité, dune part, et, dautre part, KAGAME,
réservé et sentencieux est sans veste ni cravate comme sil était chez
lui alors que Goma et tout le Kivu sont au pays de KABILA et non de
KAGAME !
Selon moi, toute explication ou toute comparaison
relative à la relation Kinshasa – Kigali devrait, pour être utilement
complète, considérer la relation à Washington. Esquissant un bilan de
cette année 2009, on ne peut négliger linformation suivante publiée le
08 décembre 2009 à 09:45 sur :
http://www.lexpress.fr/actualite/indiscret/africom-option-congolaise_833393.html
« AFRICOM OPTION CONGOLAISE: LARMÉE AMÉRICAINE ENVISAGE DÉTABLIR SON QG AFRICAIN AU CONGO »
«
Les Etats-Unis envisagent détablir le QG dAfricom, leur commandement
militaire africain, jusquici logé à Stuttgart (Allemagne), au Katanga,
province minière de la République démocratique du Congo. Deux
hypothèses émergent: Kolwezi et Kamina. Raymond Omba, président de la
commission de la Défense du Sénat de lex-Zaïre sest dailleurs rendu
récemment à Washington pour discuter des modalités dune éventuelle
installation ».
Alors que les commentateurs, même en critiquant
tant la rencontre KABILA – KAGAME que la suivante KABILA – RODHAM
CLINTON sans KAGAME, nont pas dévoilé les secrets diplomatiques et
militaires que ces éminences entretiennent entre elles, on apprendra
finalement que AFRICOM sinstalle chez nous.
Il ne sagit pas
pour moi, ici, de singer les pleureuses émotives zaîro-congolaises, qui
se plaignent contre le monde entier en négligeant lautocritique et la
nécessité pour un peuple de se gouverner collectivement soi-même, car,
vu notre souci à tous de comprendre et dagir ensemble pour le bien de
notre pays, je souhaite insister sur le fait que, en cette année 2009,
les évènements ont fait comprendre au monde entier que WASHINGTON NA
PLUS BESOIN DE PASSER PAR KIGALI POUR FAIRE INJONCTION à KINSHASA alors
quauparavant Washington, dissimulant difficilement son long nez
impérialiste, devait, en poursuivant ses objectifs de déstabilisation
et danéantissement de la République des Zaïro-Congolais, passer par
Bruxelles (pour tenter des assassinats politiques, pour provoquer des
sécessions artificielles, pour faire croire à de grandes tueries
détudiants, etc …) ou par Kigali (pour défenestrer MOBUTU ancien «
coopérateur » de la C.I.A., pour provoquer des rebellions
artificielles, pour casser le moral de nos populations en offrant
logistique militaire à des bandits entretenant un long conflit de basse
intensité, etc …)
Insisterons-nous assez, dans le bilan de
cette année 2009, sur les deux principaux acquis diplomatique et
militaire des Etats-Unis dAmérique à notre égard à nous, nous les
Zaïro-Congolais, au cours de cette année 2009 ?
PREMIER ACQUIS
: notre gouvernement est aux ordres de celui des USA sans
intermédiation dun autre gouvernement. Cela étant, noublions pas que
la gloutonnerie industrielle et consumériste des populations aux USA,
comme dans les autres pays industrialisés, saccommode difficilement
avec le respect scrupuleux du droit des peuples à disposer
souverainement deux-mêmes et de leurs ressources naturelles.
DEUXIÈME
ACQUIS : la fonction de notre armée est dêtre supplétive à celle des
USA sur le territoire de notre pays. Cela étant, noublions pas que la
fonction de larmée yankee nétant pas de protéger nos populations ni
la souveraineté ou lintégrité territoriale de notre République, notre
armée, devenue supplétive à celle des Yankees, est destinée à des
priorités autres que celles qui consistent à nous protéger.
Et,
pour que ces deux acquis ne soient pas remis en cause, une contrainte
qui nous est imposée par Washington. Cette contrainte nous fut
annoncée, séparément mais en présence du Président de notre République,
tant par Monsieur le Président KAGAME du Rwanda que par Madame le
Secrétaire dEtat RODHAM CLINTON des USA.
Cette contrainte est
la suivante : les locataires des institutions de notre pays devront
simposer lamnésie sils veulent perdurer dans leurs fonctions, sinon
ils seront défenestrés par une rébellion, même artificielle (exemple :
Dongo).
Cela étant, dans la perspective de notre proche avenir en 2010, il me reste des interrogations.
PREMIÈRE
QUESTION : Le gouvernement des U.S.A. a-t-il bien compris que nombreux
Zaïro-Congolais ne pardonneront jamais de manière sincère à KAGAME ses
allures de maître du Kivu sy imposant à KABILA par seigneurs de guerre
interposés, dont NTAGANDA et NKUNDABATWARE ?
DEUXIÈME QUESTION
: Le gouvernement des U.S.A. a-t-il bien compris que nombreux
Zaïro-Congolais attendent (à défaut de justification et demande de
pardon) une explication de cette apparente connivence entre le Rwanda
et les USA révélée par la similarité de leurs messages aux populations
zaïro-congolaises car, alors que le principal message de KAGAME
(sadressant à la presse après sa rencontre avec KABILA) invite les
Zaïro-Congolais à oublier le récent passé conflictuel entre la RDC et
le Rwanda, ce même message est repris par RODHAM CLINTON (sadressant à
des étudiants à Kinshasa) pour avertir les Zaïro-Congolais quils ne
seront pas partenaires des Etats-uniens sils restent tournés vers le
passé au lieu de ne voir que lavenir ?
TROISIÈME QUESTION : Y
a-t-il eu anticipation par KABILA de ces deux messages faits en
juillet/août et dont la similarité est évidente,ou bien y a-t-il eu
injonction faite à notre jeune président de nous y préparer lorsque,
pour clore la polémique inter-congolaise de janvier/février 2009 au
sujet de lopération militaire rwando-congolaise dite UMOJA WETU, le
jeune KABILA confirma ladite opération et annonça limpunité pour
NTAGANDA sous prétexte durgence dune paix sans justice.
QUATRIÈME
QUESTION : Est-elle sérieuse RODHAM CLINTON en souhaitant que nous
oubliions le passé alors que, depuis 1960, nous avons mémoire et soif
de justice pour de nombreux crimes commis à notre détriment et alors
que ces crimes sont imputables, au moins partiellement, au gouvernement
du pays de Madame RODHAM CLINTON en raison du principe moral selon
lequel celui, qui sabstient dempêcher un crime alors quil en a la
capacité, est complice ou co-auteur dudit crime ?
Moi je ne suis pas pour de grand principes philosophique et des
interprétations politiques qui empêchent les responsables de l'état
congolais d'agir pour le bien de leur peuple
les politiciens congolais malgré leur immoralité
trouvent toujours des excuses dans des pseudo complots des americains et autres contre la RDC
quand
les FADRC armée nationale congolaise sans commandement ,sans ordre foi
ni lois capitule en debandade devant un poignet des aventuriers soit
disant rebelles malgré l'évidence de l'infamie des autorités
congolaises ,certains justifie encore ces faits avérés d'un complot ou
de la faute des americains et autres puissances qui serez pour les
pillages de la richesse de congolais, mais qui doit ses battre a la
place de l'armée congolaise ?
les congolais sont–ils capable
aujourd'hui de defendre leur soit disant richesse ? sont-ils conscient
du gaspillage de leurs ressources par de bandits ou aventuriers style
Nkunda ?
il y a de choses dans un pays qui ne demande pas des
millions d'investissements mais juste la volonté et le bons sens ,je
prends un exemple dès l'aéroport de N'djili vitrine du pays on sens la
désolations le laisser aller du n'importe quoi
combien de millions
faut-il investir pour garantir l'ordre et la securité de voyageurs dans
un aéroport internationale du pays ?
est ce les américains qui
gèrent les aéroports de Kigali ou Bujumbura ? pourtant il y a de
l'ordre on voyage dans la dignité dans ces petits pays comparer a la RDC
les premiers ennemies de congolais ces les congolais
ils excellent dans l'art de ses coiffés les cheveux et de porter de
beau costumes a l'image de Kabila dans une ville Goma ou il n'y a eus
que de larmes et des malheurs lui débarque en 4 épingles comparer a
kagame
les congolais ne peuvent plus que entendre le retour de Jésus sur terre pour espérer le salut éternel
en
attendant les salons de coiffures sont bondées tout les jours et tout
les échoppes de contre façons " versace,DG,FERRE, GUCCI ect
….observer les politiciens congolais il n'y a que l'habit qui fait le
moine
SOUHAITS POUR 2010
@ OURAGAN
Parce que longtemps il y eut méfiance envers la
DEMOCRATIE, considérée comme FORCE BRUTALE DU PEUPLE et non comme
REGIME POLITIQUE ORGANISE PAR LE PEUPLE POUR LE PEUPLE, il importe,
pour nous autres les lettrés zaïro-congolais qui dialoguons entre dans
lintérêt commun de nos compatriotes, de distinguer, dune part, la
démocratie en tant que force politique du peuple et, dautre part, la
démocratie en tant que régime politique organisé (même mal organisé
chez nous !).
Cette distinction est importante car, sagissant
de la République Démocratique du Congo dans le commentaire de
lInternaute qui signe OURAGAN, celui-ci, comme nombreux parmi mes
compatriotes, dit ne pas se fier aux « grands principes philosophiques
» ni aux « interprétations politiques » parce quon ne voit pas, de
prime abord, les causes véritables « qui empêchent les responsables de
l'Etat congolais d'agir pour le bien de leur peuple ».
Si on
veut savoir ce « qui empêchent les responsables de l'Etat congolais
d'agir pour le bien de leur peuple », il suffit de voir et entendre la
réponse à cette question dans les images promotionnelles du film qui
nous est suggéré par Alex dans son précédent article.
On y
voit un monsieur annoncer comment les dirigeants des Etats, sous
influence de Washington, subissent ladite influence : soit des millions
de dollars pour leur famille, soit des ennuis qui les conduisent à la
mort. Je me rappelle la valise, dont ne se séparait pas le Général
CEDRAS Raoul, dans les images où on le voit quitter Haïti entouré de sa
famille. Vous avez tous entendu et vu comment notre gouvernement na
pratiquement rien fait pour récupérer ce qui restait des avoirs de feu
le Président MOBUTU alors que le gouvernement suisse faisait semblant
de tenter den frustrer les héritiers du défunt. Washington, qui
sétait servi de la soldatesque de CEDRAS en Haïti, sen débarrassa
quand il devint encombrant mais offrit à celui-ci une porte de sortie
quil a accepta. Quant à linertie de notre gouvernement face à celui
de la Suisse, on comprend que des gens, qui sont devenus collaborateurs
de KABILA Joseph alors quils avaient servi le pouvoir de feu MOBUTU
Joseph et sétaient illégalement servis au détriment du budget de
lEtat, ne pouvaient encourager la démarche hypocrite et tardive du
gouvernement suisse : les dirigeants suisses et les nôtres ont bien
joué pour se donner réciproquement la garantie que, dans le futur de
leurs relations, les intérêts communs aux populations congolaises ne
primeront pas sur les intérêts personnels de nos dirigeants.
Autrement
dit : il ne faut pas confondre, dune part, la réalité des hommes et
des femmes qui sont locataires des institutions en République
Démocratique du Congo et, dautre part, la finalité théoriquement
assignée aux institutions de ladite République.
On aura compris
pourquoi il importe, pour ne pas commettre ladite confusion, de tenter
de comprendre les « grands principes philosophiques » et leurs «
interprétations politiques » afin de mieux combattre, à lavenir,
contre les gens qui viendront nous servir ces « grands principes
philosophiques » et leurs « interprétations politiques » alors quen
réalité ils nous dissimulent les intérêts personnels de ceux quils
installent dans le pouvoir de lEtat chez nous… avec notre approbation
par référendum et élections comme dans tout régime démocratique
organisé qui méprise, tout en la craignant, la vraie démocratie, à
savoir : la force réelle et brutale de nos populations.
Noublions
pas que cest aux détenteurs de cette force réelle et brutale, dont nos
populations peuvent être capables, que fut adressé le discours du 30
juin 1960. En cette veille de Cinquantenaire, demandons-nous qui
étaient les "COMBATTANTS DE LINDEPENDANCE" auxquels sadresse LUMUMBA
en 1960 ! Ils étaient tous ces hommes et toutes ces femmes qui,
subissant le joug colonial, le refusaient quotidiennement dans
lanonymat et le mépris.
Ces gens-là ne formaient pas une
oligarchie ou une aristocratie ou une ploutocratie… mais une
démocratie, au sens de force brute du peuple ! Et, depuis 1960, nous
avons découvert qui sont ceux qui font tout pour nous priver de cette
démocratie-là, de cette force-là !
Les "COMBATTANTS DE
LINDEPENDANCE" naspiraient à être chef dEtat ou dans lentourage du
chef de lEtat. Ils voulaient que cesse linfantilisation et la
domination coloniales quils subissaient quotidiennement. Ils
aspiraient à une société politique où lEtat serait à leur service à
eux tous et non le successeur despotique du colonisateur et du prestige
fallacieux dont celui-ci s'entourait.
En ma qualité de
Zaïro-Congolais, jexprime ici ma conviction et non une quelconque
expertise pour dire que les « COMBATTANTS DE LINDEPENDANCE » sont
aujourdhui, en cette veille du Cinquantenaire, ceux et celles qui,
dans notre diaspora et sur la terre de notre Mère Patrie et malgré le
mépris et lanonymat que nous subissons quotidiennement, ne sen
remettent pas aux seuls locataires de nos institutions pour se soucier
et agir dans lintérêt du peuple que forment les Zaïro-Congolais.
Vous
connaissez la phrase du Président KENNEDY John : il ne suffit pas de se
demander ce que le gouvernement fait pour le pays, il importe aussi de
se demander ce que nous-mêmes nous faisons et pouvons faire pour le
pays.
Toza mikolo nionso po na mboka na biso, bonne année ezosala biso tsuuu tééééééé, vive le CONGO
@ Alex,
Alex, nous ne savons plus te cataloguer, nous sommes surpris, ébahis, ébaubis de l'analyse de cet article.
Ouragan et Boma Omena Henri ont raison sur le terme de la REPUBLIQUE.
Nous devons édifier une REPUBLIQUE en extirpant les CONGOLAIS AVENTURIERS, CORROMPUS, VIOLEURS et SURTOUT VOLEURS, TRIBALISTES.
Arrêtons
d'utiliser les occidentaux comme les boucs émissaires de nos malheurs,
nous sommes aussi RESPONSABLES de notre DECHEANCE.
En 1997
SESKOUL WAZA BANGA était sur un siège éjectable, malade, aphone,
maladif, sentant sa mort prochaine, enfin il a laissé les politichiens
se dépatouiller dans tous les dossiers, lui, le maréchal vivait et
acheter son poisson à partir du bateau KAMANYOLA en négociant la baisse
des prix avec des bouseux piroguiers sur le fleuve ZAIRE (sic!!!!
MOBUTUITE(concept inventait par le danseur DOMINIQUE SAKOMBI INONGO
BUKA BANGO LOKUTA!!!!)
Kabila en s'associant avec les tutsis
extrémistes kagame, museveni ont ramené la DESOLATION: plus de sept
milliopns des morts innocentes plus de sept cent mille femmes et
hommes, bébés violés dans l'impunité.
BONNE ANNEE A ALEX ET TOUS MES AMIS BLOGGUEURS, moyen na tanga ba kombo tééé po na kobosana ba amis ya motema ESALAMAKA TEEEE.
Noko, kwiya, manseba, muyomba, ngua nklazi, nguatshi, mpangi na beno, oncle, Prof. tongo etani
Mr BOMA OMENA j'adhère complètement a votre analyse très pertinente
moi
ce qui me désole souvent c'est ce décalage entre ce que nous pouvons
faire ou apporter dans nos pays ou continent noir , ce que font nos
hommes politiques leurs responsabilités dans la souffrances du peuple
de l'autre les explications que certains peuvent apporter pour
justifier ces faits
30 ans après l'indépendance et la gestion de
fils et filles du Congo quel bilan peut-on tirer en RDC au regard des
nos infrastructures,de la société elle meme, de notre économie
,éducation,justice ,armée
je dénonce souvent les discours politiques visant a rejeter les responsabilités sur les occidentaux comme un anesthésiant
les
intellos africains et les dirigeants politiques sont quand meme au
courant qu'il s'agit d'une geurre pour toute les nations les unes
envers les autres ,des intérêts économiques financiers et sociales
divergentes
il revient a chaque peuple ou nation d'oeuvrer pour ses intérêts ,de defendre son espace
pourquoi entendre encore des autres ,comme une sorte de pitié ?
les africains reste toujours dans la posture d'assistés en spectateurs dénonciateurs des autres dans leurs malheurs ou retard
seul dans la société de consommation ou nous avons évoluées aussi
rapide que les autres ,avec un attrait matériels inconsiderable sans
meme avoir de moyens honnêtes pour s'offrir ces luxe matériels
aujourd'hui
les européens s'organise ,mettent leur force en commun, avance autour
d'une seule société unie" l'europe" ,les américains idem
l'asie
avance avec la Chine et l'inde mais que font les dirigeants africains a
part organiser de rebellions entre états africains ? les africains ses
battent les uns contre les autres
quelle idée forte les africains
mettent aujourd'hui sur la table pour changer,pour avancer comme les
autres et les concurrencer ?
nous avons plusieurs trains de
retards sachant qu'il y auras bien de geurre pour de l'eau ,pour des
espaces agricole ,pour les matières premières
comment voulez vous
que les autres ne viennent pas se servir dans les pays africains
désorganiser ou il y en a ce qu'ils recherchent pour leurs intérêts ?
pourquoi les africains doivent ses laisser tout dicter par les autres
peuple et civilisation comme si ils était des sous-hommes ?
En
conclusion la responsabilité incombent aux africains parce qu'ils garde
la meme posture d'opprimés esclaves et colonisés depuis les nuits de
temps malgré leurs indépendances,malgré les savoirs que certains
intellos africains peuvent revendiquer aujourd'hui,nous restons les
éternels assistés sans initiative malgré tout ce que nous pouvons
avoirs en termes de ressources naturelle
sur la citation de JFK suis
d'accord mais pour vue qu'ils vous laissent agir ceux qui ont le
pouvoir de nuisance dans nos pays avec leurs hommes en armes et leurs
institutions corrompues
Ces gens aux affaires ses battent aussi
contre toute imitatives qui discréditerez leurs pouvoir corrompues,
comme disez Mobutu après moi c'est le déluge il pratique la politique
de la terre brûlées
SOUHAITS POUR 2010 (suite)
@ TOUS, particulièrement OURAGAN
Mon souhait, pour cette
année du Cinquantenaire, est que nous cessions de laisser les Européens
et les Etats-uniens, nos incontournables partenaires, nous détruire
aujourdhui, avec la complicité de certains dentre nous, car, pour
moi, il est d'ores et déjà inutile qu'ils viennent, dans cinquante ans,
nous exprimer des excuses ou des regrets.
Mon souhait est donc
que nous autres, les Zaïro-Congolais, nous comprenions tous dans quels
jeux et enjeux de pouvoirs nous sommes impliqués car je préfére voir,
entendre et lire que mes compatriotes combattent.
Je ne supporte pas qu'on se contente de pleurer.
Voilà pourquoi je vous adresse ce qui suit.
En
tentant dexpliquer en quoi consiste la démarche anthropologique de sa
collègue, HÉRITIER Françoise, une dame qui fait de la recherche au CNRS
en France, FINE Agnès, écrit ceci : « Ce qui l'intéresse
[elle,HÉRITIER][…] est la recherche des "mécanismes invariants
sous-jacents, en petit nombre, qui ordonnent le donné phénoménologique
des sociétés et lui confèrent son sens"».
Ce souci de cerner les
« MECANISMES INVARIANTS SOUS-JACENTS », dans lordre ou le désordre du
monde tel que nous le vivons notamment au vu de la dernière conférence
sur le climat dont Alex nous a fourni des informations ici même, fut le
souci dun des mes maîtres, le très regretté Monsieur le Professeur
KAGABO PILIPILI Gérard, un historien zaïro-congolais dont les travaux
ont mis en exergue le rôle du troisième roi des Belges, Albert Ier,
dans la réflexion commencée par le Président WILSON, au niveau de la
présidence des Etats-Unis dans la période entre les guerres de
1914-1918 et 1939-1945, et qui conduira à la création de lalliance
politico-militaire entre les Européens et les Etats-Uniens, lO.T.A.N.,
après la guerre de 1939-1945.
Cest en écoutant KAGABO PILIPILI,
au cours des nombreuses conversations quil maccordait avec beaucoup
de bienveillance, que jai compris que, par ses recherches et
réflexions sur les MECANISMES INVARIANTS SOUS-JACENTS dans les
relations entre – dune part – les Européens et les Etats-uniens et –
dautre part – les Africains subsahariens, un élément important est à
retenir : LA CAPACITE A SORGANISER POUR FAIRE LA GUERRE est une donnée
cruciale de lorganisation des être humains en société politique ; même
laptitude au commerce dépend des instruments forgés dans les activités
relatives à la guerre.
Vous aurez, par exemple, remarqué que,
dans les traditions européennes, le statut de lhomme libre
(contrairement à celui de lhomme réduit à la servilité) est de porter
une arme (épée, revolver) et de se déplacer à cheval. La tradition
japonaise, elle aussi, présente cet INVARIANT SOUS-JACENT et,
constatant cela, on ne sétonne pas que, durant plusieurs siècles, les
Japonais ont interdit leur pays aux Européens et, quand ils furent
contraints de louvrir sur injonction dun Etats-unien, le Commodore
PERRY, ils sempressèrent dassimiler les sciences et technologies
dEurope en reconvertissant leurs samouraïs en scientifiques,
industriels et militaires ; ceux-ci adaptèrent leur armée sur le modèle
de celui des Prussiens.
Donc, laptitude à se préparer à la
guerre, à se mobiliser pour la guerre et à la conduire à outrance est
un INVARIANT SOUS-JACENT à ne pas négliger quand on veut comprendre les
relations entre les peuples.
Pour comprendre en quoi nos
sociétés humaines de la Cuvette Centrale Africaine, principalement au
Congo-Zaïre, sont en décalage par rapport aux sociétés japonaise et
celles dascendance européenne, considérerons par exemple le statut de
prestige et de pouvoir que, chez nous, on accorde à une dame qui est la
grande sœur de votre papa. Cette dame est désignée, en lingala, par les
mots TATA MWASI. Or, un tel statut est étudié par les anthropologues
occidentaux comme sil nexistait pas dans la hiérarchisation des
rapports de forces entre les êtres humains.
Voici ce quon en
dit FINE Agnès commentant le livre de HERITIER Françoise, MASCULIN,
FEMININ – LA PENSEE DE LA DIFFERENCE. (éditions Odile Jacob, 1996) en
page http://clio.revues.org/index326.html. :
•
« En explorant les différentes possibilités logiques et celles qui ont
été réellement observées dans les sociétés humaines, Françoise Héritier
fait une découverte : sans doute parce qu'en tant que femme, elle
n'admet pas a priori l'idée de la symétrie entre les sexes, elle met en
évidence un fait resté jusque là inaperçu, l'asymétrie dans le rapport
entre germains de sexe différent. Le rapport frère/sœur est différent
du rapport sœur/frère. Elle s'aperçoit en effet que SUR LES SIX
COMBINAISONS LOGIQUES POSSIBLES, UNE SEULE MANQUE DANS LES SOCIETES
HUMAINES OBSERVEES : celle dans laquelle LE RAPPORT AINE-CADET DANS LA
FRATRIE CONCERNERAIT LA SŒUR (AINEE) A L'EGARD DE SON FRERE (CADET). "
ON NE TROUVE AUCUN SYSTEME DE PARENTE qui, dans sa logique interne,
dans le détail de ses règles d'engendrement, de ses dérivations,
aboutirait à ce qu'on puisse établir qu'un rapport qui va des femmes
aux hommes, des sœurs aux frères, serait traduisible dans un rapport OU
LES FEMMES SERAIENT AINEES ET OU ELLES APPARTIENDRAIENT A LA GENERATION
SUPERIEURE ». Il y a là, à mes yeux, une découverte majeure, un peu
accablante, celle de l'universalité de ce que l'auteur appelle « la
valence différentielle » des sexes ».
Par cet exemple, nous
saisissons le décalage, entre entre Européens et Africains subsahariens
de la Cuvette centrale africaine, au sujet des schémas de structuration
des rapports de pouvoir.
On découvrira dautres éléments pour
une telle compréhension des nuances dans les rapports de pouvoir entre,
dune part, les traditions africaines subsahariennes de la Cuvette
Centrale Africaine et, dautre part, les traditions de peuples
dascendance européennes, lorsque, surtout nous les Zaïro-Congolais,
nous nous attacherons à étudier les mécanismes par lesquels il a fallu
arriver à la fin du XIXème siècle et au début du XXème pour que la
partie subsaharienne du continent africain soit un des derniers espaces
de notre planète où les Européens tentèrent, à lère moderne, des
colonisations dexploitation et de peuplement alors que, dès le XVIIème
siècle, ils étaient partis dominer et exterminer des populations
occupant, avant eux, des espaces sur les continents américains,
asiatiques.
Au moment où ils intensifiaient lesdites
colonisations, alors que des Hollandais étaient déjà installés dans la
corne de lAfrique (qui deviendra le pays de la nation arc-en-ciel de
MANDELA), les Britanniques et les Français exterminaient des occupants
de la Nouvelle Calédonie, de la Nouvelle Zélande et de lAustralie sur
le modèle de lextermination des populations amérindiennes par les
Espagnols et les Britanniques dans les espaces qui donneront les
actuels pays dAmérique latine (dont la langue est lespagnol) et
surtout dAmérique du Nord (dont la principale langue est
langlo-américain).
Quand on pense que, pour bâtir leur nation,
les Etats-uniens ont eu des comportements encore plus condamnables que
les Hollandais et les Britanniques en Afrique du Sud, on se demande
vraiment de quel droit ces gens-là osent donner des leçons à qui que ce
soit en matière des droits de lHomme ; ou, plutôt, on se dit que la
violence et le mépris de lHumanité sont à ce point consubstantielle à
la création des U.S.A. quil ne faut pas sétonner de voir les
dirigeants de cet Etat être capables dinstrumentaliser et de tirer
avantage de la violence telle quelle se déchaîne chez nous dans le
prolongement des tueries inter-rwandaises.
LInternaute, qui
signe OURAGAN, écrit que ce qui le désole, sagissant de la comparaison
entre le reste du monde et les Africains subsahariens (particulièrement
les Zaïro-Congolais), « c'est ce décalage entre ce que nous pouvons
faire ou apporter dans nos pays ou continent noir, ce que font nos
hommes politiques leurs responsabilités dans la souffrances du peuple
de l'autre les explications que certains peuvent apporter pour
justifier ces faits ». OURAGAN conclut : « la responsabilité incombe
aux Africains parce qu'ils gardent la même posture d'opprimés esclaves
et colonisés depuis la nuits des temps malgré leurs indépendances,
malgré les savoirs que certains intellos africains peuvent revendiquer
aujourd'hui. Nous restons les éternels assistés sans initiative malgré
tout ce que nous pouvons avoirs en termes de ressources naturelle ».
Pourquoi les choses en sont-elles ainsi ?
Telle
est la question que nous ne devons jamais cesser de nous poser jusquà
ce que nous ayons transformé le monde en cet aspect des rapports entre
les peuples.
Outre ladite question, nous nous demandons, en
outre, comment organiser lEtat pour garantir le respect de la vie et
de la dignité humaines alors que nos juristes ne nous entretiennent pas
suffisamment des principes et règles censés organiser et humaniser la
lutte pour le pouvoir dEtat.
Cest lhabitude de la facilité
intellectuelle parmi les nombreux lettrés zaïro-congolais qui conduit à
ce que nulle part on ne fait œuvre de recensement et danalyse
systématiques des volontés et expectatives des populations et des
individus pour les traduire en principes et règles de droit afin
dapprécier au mieux la légitimité des actes de gouvernement, des actes
de législation et des actes juridictionnels et de police.
On ne
sactive que quand il y a violence ou corruption flagrantes pour,
ensuite, se complaire en lamentations de pleureuses émotives comme dans
nombreux sites Internet consacrés au Congo-Zaïre.
Quand jétais
à luniversité, certains de mes compatriotes, condisciples apprentis
juristes, disaient quils faisaient des études de droit pour réussir
des examens de droit en Belgique afin dêtre recrutés et bien rémunérés
au Congo-Zaïre alors quun professeur, historien et anthropologue
spécialiste de lhistoire du droit coutumier en Europe et en Afrique,
recommandait que nous comprenions les principes juridiques sans nous
attacher, comme des perroquets, à lettre du droit belge quon nous
enseignait.
Cest linsuffisance de la réflexion sur les
principes juridiques, organisateurs de lEtat et de la société, qui est
une des causes du fait quon se contente de critiquer, même à juste
titre, aujourdhui le jeune Président KABILA et hier ses prédécesseurs,
le Mzee KABILA et le Guide MOBUTU, alors que ces trois Présidents de la
République ont osé accepter la dérive dictatoriale inhérente au
présidentialisme que leur prédécesseur, Monsieur le Président NKASA
MVUBU, nosa que très timidement et très maladroitement face à Monsieur
LUMUMBA, Premier Ministre dalors.
On sait que le pouvoir dEtat
se partage dans la connivence, comme dans le Collège des Commissaires
Généraux créé par MOBUTU et ses maîtres occidentaux afin de torpiller
les espoirs de notre indépendance ; ou encore comme parmi les caciques
du F.P.R. au Rwanda : pendant quils organisent des crimes contre
lHumanité chez nous par des violations des droits humains fondamentaux
et des violations du droit de la guerre, ils jouent à la bonne
gouvernance chez eux. Alex nous a informé à ce sujet ici même.
On
sait aussi que, si on ne veut pas du partage du pouvoir dEtat dans la
connivence immorale du Collège des Commissaires Généraux ou des
caciques du F.P.R. rwandais, il faut alors organiser le partage du
pouvoir dEtat dans le respect des principes et des règles établis.
Mais
il ne suffit pas détablir des principes et des règles, encore faut-il
les expliquer au gré des circonstances. Cest linsuffisance de ce
travail dexplication qui facilite actuellement chez nous lexercice du
pouvoir dEtat par la brutalité et par le fait accompli. Cette
insuffisance relève de la responsabilité fautive des juristes
zaïro-congolais. Il faut le dire !
Résultat de ladite
insuffisance de nos juristes : les brutalités contre les populations
saccompagnent de lemprise exclusive du Président de la République sur
les mécanismes dordonnancement des dépenses publiques, sur le corps
des Inspecteurs des Finances, sur la Magistrature, etc. Disant cela,
faut-il aussi signaler le contrôle étroit, voire le pilotage depuis
cette année 2009, par le F.M.I. sur la Banque Centrale du Congo pour
constater que, outre la tutelle DE FACTO de AFRICOM sur les F.A.RDC, il
y a aussi tutelle DE FACTO des finances publiques de la RDC par les
Etats qui font la loi au F.M.I. ?
Sétonnera-t-on, alors, Cher
OURAGAN, que les locataires de nos institutions se soucient de leur
enrichissement personnel et non de la bonne gouvernance en vue
lenrichissement de toute la nation ?
Sétonnera-t-on, Cher
OURAGAN, que les débats au sujet de la constitutionnalité des
initiatives de nos autorités, comme la coopération militaire avec le
Rwanda ou comme la substitution des registres de la population et de la
nationalité par les listes denrôlement des électeurs, ne soient pas
identifiées, dabord par nos juristes et ensuite par nos journalistes
et faiseurs dopinion publique, comme un fait majeur de la CRISE DE
REGIME propre à la RDC ?
Ce fait majeur étant : lestompement
de la dyarchie (Président + Premier Ministre) par la confirmation de ce
que les constitutionnalistes nomment : PRESIDENTIALISME AFRICAIN,
cest-à-dire la concentration de tous les pouvoirs régaliens entre les
mains dun seul homme dont la pérennité à la présidence dépend de son
allégeance à lOccident.
On peut regretter cette allégeance, ou sen réjouir, mais telle est la réalité.
Tant
que cette allégeance envers lOccident est garantie par le président,
celui-ci est en retour soutenu, directement et de lextérieur, par
lOccident ou, indirectement, par lONU.
Sil ny a pas cette
allégeance, le président sera en permanence dans le risque dun coup
dEtat ou dune insurrection, même artificielle.
On voit
actuellement comment un conflit de voisinage autour dun étang
piscicole a pu être interprété en conflit interethnique et récupéré (ou
dénaturé) en un de ces nombreux épisodes de la CRISE DE REGIME QUASI
PERMANENTE QUE VIT LA R.D.C. depuis la cacophonie, en 1960, dans la
dyarchie au sommet de lEtat entre le Président de la République et le
Premier Ministre alors que, en province, naissaient des sécessions et
des rebellions artificielles.
Comment interpréter les
évènements, qui commencèrent à Dongo, autrement que comme un
avertissement à lactuel président de notre République pour lui
rappeler à qui il doit allégeance ?
Et comment donc cette
tradition dallégeance a-t-elle commencée ? Pour répondre à cette
question, étudions et discutons entre nous de notre histoire car cette
tradition dallégeance est antérieure à notre Indépendance.
Aujourdhui,
on sait comment, le jour même de notre Indépendance, naissait la
cacophonie, entre LUMUMBA et NKASA MVUBU, qui fut, ensuite, utilisée
par MOBUTU et TSHOMBE, eux-mêmes instrumentés par washington et
Bruxelles, pour profiter du prétexte de la guerre froide entre les
pro-USA et les pro-URSS.
Dans la contradiction doctrinaire
internationale, entre ces deux camps, opposant la LEGITIMITE
DEMOCRATIQUE, dune part, et, dautre part, la LEGITIMITE
ANTI-IMPERIALISTE, notre République a sombré. Depuis, elle tente de se
relever mais, régulièrement, arrive un coup de pied qui lui remet le
visage dans la boue.
La LEGITIMITE ANTI-IMPERIALISTE, ou la
DOCTRINE JDANOV, est ainsi nommée car expliquée pour la première fois
le 22-09-1947 en Pologne lors de la conférence fondatrice du Kominform
par Monsieur JDANOV Andreï qui propose, en réaction à la doctrine
Truman qui conduira à la création de lOTAN, un soutien et un contrôle
politique et financier des organisations et Etats communistes à travers
la planète pour garantir leur conformité à la définition par lURSS de
ses intérêts idéologiques et géostratégiques. La DOCTRINE JDANOV, en
ses différentes moutures dont la DOCTRINE BREJNEV, fut surtout
appliquée en Europe (en réaction à la doctrine Truman) pour mater les
velléités de démocratisation dans les pays dEurope centrale et la
preuve de son échec, constatée par GORBATCHEV, fut symbolisée par la
fin du mur de Berlin. Dans le reste du monde, la doctrine Jdanov
consista surtout en soutien aux communistes chinois puis vietnamiens.
En en Afrique, il sest surtout agi du soutien aux interventions
cubaines auprès du MPLA angolais tandis que, pour le Congo-Zaîre, nous
devrions encore recevoir lenseignement de Monsieur GIZENGA Antoine
pour savoir comment et pourquoi les rebellions dites "lumumbistes ou
mulelistes" nont pas reçu ou nont pas exploité un soutien efficace de
la part de lURSS.
La LÉGITIMITÉ DÉMOCRATIQUE ou la DOCTRINE
TRUMAN, accommodée par la DOCTRINE HARMEL prolongeant la guerre froide
tout en encourageant un dialogue avec lURSS et ses satellites,
justifie que soit pratiqué, en Afrique subsaharienne notamment, la
diplomatie militaire et financière du "containment" (endiguement) de
linfluence soviétique en offrant une aide états-unienne financière et
militaire soit directement soit par le biais de lO.N.U. Cest cette
instrumentalisation de lO.N.U. qui explique comment MOBUTU, devenu «
coopérateur » de la C.I.A., a pu tant accentuer que profiter de la
cacophonie entre NKASA MVUBU et LUMUMBA alors que lopération ONU-C (C
pour Congo), qui se termina en 1964, avait suffisamment « contenu,
endigué » notre pays sous le prétexte du mandat du Conseil de Sécurité
(Résolution 143) dassurer le retrait des forces belges et daider le
gouvernement à rétablir lordre public en lui fournissant une
assistance technique. Tandis que lONU assurait le quadrillage
militaire du pays en dehors des zones dinsurrection, les militaires
congolais pro-occidentaux récupéraient (avec le soutien de mercenaires)
le reste du pays contre leurs collègues militaires associés aux
rebelles.
Voilà comment on a fait croire en une guerre civile
au Congo alors quil sagissait dune guerre néo-coloniale pour le
maintien du Congo sous linfluence de la Belgique et des Etats-Unis.
On
nous aurait dit que cest pour le maintien de ladite influence quon
entretenait des troubles chez nous que nous aurions pu discuter avec
nos amis occidentaux (surtout belges et états-uniens) pour faire
léconomie de la dictature subséquente de MOBUTU dont le régime ne fut
pas un modèle dont peuvent se vanter ceux qui furent les promoteurs de
la doctrine de la LEGITIMITE DEMOCRATIQUE.
Quel gâchis ! Tout ça parce que ces gens-là avaient peur du communisme soviétique.
Mon
souhait est que nous cessions de laisser les Européens et les
Etats-uniens, nos incontournables partenaires, nous détruire
aujourdhui, avec la complicité de certains dentre nous, car, pour
moi, il est inutile de venir, dans cinquante ans, nous exprimer des
excuses ou des regrets même avec indemnisation
En effet,
aujourdhui, on entend parfois certains anciens diplomates belges comme
Monsieur le baron NOTHOMB Patrick, neveu de lancien ministre
Charles-Ferdinand Nothomb et papa de lécrivain Amélie Nothomb, qui,
dans une entretien à la radio francophone publique belge avait
difficilement tenté, sur base dune comparaison entre ce que fut
LUMUMBA et ce que deviendra MOBUTU, dexpliquer en quoi le complexe
politico-financier de lestablishment francophone belge avait eu tort,
en 1960, de ne pas faire leffort de se mettre au diapason de LUMUMBA
et dexpliquer à Washington en quoi LUMUMBA nétait pas foncièrement
inamical à lOccident.
On ne peut que recommander aux
personnes intéressées de sadresser à la RTBF pour écouter en podcast
(si cest possible) lentretien quy fit Monsieur NOTHOMB Patrick lors
de la publication de son livre « INTOLERANCE ZERO, 42 ANS DE CARRIERE
DIPLOMATIQUE » (éditions Racine, Bruxelles, 2004). Il a aussi écrit un
autre livre : « DANS STANLEYVILLE » (éditions Duculot, 1993-1994)