Joseph Kabila : Bilan désastreux pour l’année 2009

"kabilaEtKagame"

Jeudi 7 août 2009, Goma (RDC).
Conférence de presse de Paul Kagame (à gauche) et de Joseph Kabila.

(Crédits)

Comme la photo ci-haut le suggère, une façon de faire le bilan de
l’année 2009 du Président Joseph Kabila serait de le contraster avec
celui de son voisin, le Président Paul Kagame du Rwanda. Au terme de ce
petit exercice de contraste, il sera amplement clair qu’entre Kagame et
Kabila, il n’y a pas photo !

Une dépêche, un élément vidéo et un éditorial me servent de matière dans cette réflexion.

Je lis aujourd’hui dans le « New Times » de Kigali cette dépêche signée d’Edwin Musoni, datée du 25 décembre et titrée « 56 suspendus pour déclaration des avoirs » dont voici un extrait :

 

« Le gouvernement a annoncé la suspension immédiate de 56
fonctionnaires pour n’avoir pas déclaré leurs avoirs à temps et, dans
certains cas, pour avoir fait une déclaration sous-estimant leurs
avoirs.


[…]

Selon le Ministre [du travail], les fonctionnaires suspendus
tombent dans deux catégories ; ceux qui n’ont pas déclaré leurs avoirs
ou fait des déclarations sous-estimant leurs avoirs en 2009, et ceux
qui ont violé la loi depuis 2007.


[…]

Sur 5.378 fonctionnaires qui devaient déclarer leurs avoirs
cette année, seuls 56 n’ont pas fait de déclarations et n’avaient
aucune raison sérieuse [de ne pas le faire].


[…]

[Parmi] les 56 suspendus, il y a des membres du Parlement, du
corps judiciaire, des missions diplomatiques, de l’armée et du
gouvernement central ».

 Parmi les fonctionnaires de l’Etat
suspendus, il y a, comme le mentionne cette dépêche, des officiers de
l’armée de l’armée rwandaise. Que l’on compare cette campagne de « Zéro
tolérance » vraie inscrite dans la loi au Rwanda à la blague appelée «
Tolérance Zéro » en RDC. La vidéo ci-dessous de TV5MONDE, qui est une interview du romancier Henri Loevenbruck présentant son nouveau roman « Les Cathédrales du vide » où il est question de la guerre du coltan en RDC, contient un segment d’un reportage dans lequel on voit le Colonel Sammy Matumu,
commandant de la 85ème Brigade des FARDC à Walikale, bâtissant des
hôtels avec de l’argent issu de l’extraction illégale des minerais
faite avec des résidents de la zone transformés en esclaves à son
service.

 


Henri Loevenbruck : Les Cathédrales du vide (roman)
Uploaded by aengw. – News videos hot off the press.

Le deuxième élément est un édito signé Rombaut Ot du 23 décembre du quotidien kinois « L’Observateur ». L’édito est intitulé « La politique de la main tendue nous humilie » dont voici un large extrait :

 

« Au sortir de l'audience que lui a accordée le lundi 20 décembre
le ministre des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba,
l'ambassadeur de la Turquie en République démocratique du Congo a
annoncé que son pays est prêt à financer la réparation des deux
ascenseurs de ce ministère tombés en panne depuis quelque temps.

Sans peur d'être contredit, j'affirme que les Congolais qui ont
suivi comme moi cette déclaration ont été animés du même sentiment que
moi à savoir, la révolte et l'indignation. Même si nous traversons une
situation économique et financière difficile, est-il concevable que le
gouvernement congolais puisse manquer quelques milliers de dollars
américains pour réparer deux ascenseurs ? En tout cas rien ne peut
justifier cette attitude du gouvernement à vouloir attendre que nos
partenaires fassent ce que nous devrions nous-mêmes réaliser. On peut
encore comprendre que nous sollicitions un important prêt pour
l'exécution des grands ouvrages qui exigent des millions de dollars,
mais que nous acceptions que la Turquie vienne réparer deux ascenseurs,
cela dépasse tout entendement. Et ça nous déshonore ».

 On peut inférer de ces trois
éléments qu’il y a en cette fin d’année un grand fossé qui sépare les
citoyens du Rwanda de ceux de la RDC : la fierté pour les Rwandais dont
le pays est non seulement en plein essor économique mais également
lubrifié par la bonne gouvernance ; et l’humiliation la plus abjecte
pour les Congolais qui doivent attendre qu’un ambassadeur accrédité à
Kinshasa vienne réparer les ascenseurs de notre ministère des affaires
étrangères.

En cette période de Noël et de Nouvel An, ce sont des festivités au Rwanda et la grogne pérenne en RDC.

Je m’en voudrais de terminer sans mentionner les déplacés de Dongo. Si dans mon billet du 18 décembre,
je me félicitais de la présence du 321ème Bataillon Spécial
d’Intervention à Dongo, je dois malheureusement noter aujourd’hui que
certains autres éléments des FARDC déployés dans ce secteur se livrent
déjà à des atrocités, comme le rapporte une dépêche du 24 décembre de « Radio Okapi » :

 

« Entre-temps, les militaires FARDC, déployés sur place, se sont livrés
aux actes de tracasseries de la population à Bozene centre. Il y a même
eu un cas de viol collectif d’une fille de 18 ans malade de
trypanosomiase, selon un habitant de Bozene. ‘A
3 kilomètres sur la route Mugalo, d’autres militaires ont fait des
tracasseries contre les civils. Puisque leur véhicule était tombé en
panne, mardi, ils n’ont pas pu continuer jusqu’à Dongo. Mais, ils sont
restés sur notre petit marché de Bozene…(NDLR : ces militaires ont
arraché poules, coqs et canards des habitants). C’était difficile ! Les
gens ont fui de nouveau’ »
,  déclare Jean-Baptiste Lumbwe, le Commissaire de District du Sud Ubangi.

Conséquemment : Lumbwe a beau s’époumoner dans sa campagne de sensibilisation pour le retour des réfugiés, ceux-ci campent au Congo-Brazzaville jusqu’à « l’arrestation des hommes armés » et le retour des militaires « dans leurs casernes ».

Au final, on voit donc que Paul Kagame a les institutions et l’armée de
son pays sous bon contrôle ; alors qu’avec Joseph Kabila, c’est du
n’importe quoi en RDC.

Posté par Alex Engwete à 19:38 – Commentaires [11]Rétroliens [0] – Permalien [#]

Commentaires

RAS, une comparaison plus que convaincante…

…une comparaison percutante.
Ce sont 2 Afriques qui Sont
symboliQuement représentées à travers cette photo… Celle qui rit et
s'autosatisfait de la médiocrité et celle qui sourit et avance
discrètement.
Pour autant doit on idéaliser le cas Kagamé, compte tenu notament de son rôle trouble dans la chienlit congolaise?
Dis
moi Alex, as tu traduit en français l'article du news Time de Kigali ou
est ce que ce quotidien s'exprime toujours en français?
Bonnes fêtes de fin d'année.

Posté par Djé, 26 décembre 2009 à 09:24

Moi je constate quand meme que Kagame est un homme intelligent qui a sue exploiter les malheurs des tiens
nous en RDC plus de 5 millions de morts mais le gouvernement de kinshasa incapable la ferme et fait comme tout aller bien en RDC
kagame
gèrent un petit pays pauvre comparer a la RDC pourtant il force le
respect de la communauté internationale ,c'est un homme crédible et
redoutable
imagine si kagame gérer un pays riche comme la RDC ,il
est partie de rien au Rwanda pourtant son armée rivalise avec certaines
armées comme celles de l'Angola ou du Zimbabwé
certains vont me
jeter l'anathème parce qu'il faut qu'on disent toujours la RDC et riche
,fort,meilleurs malgré l'incompétence de ses dirigeants ,malgré la
corruption galopante et le laisser aller généraliser
il faut etre honnête est reconnaître que JOCA et son gouvernement ne font pas le poids devant Kagame et son administration

Posté par OURAGAN, 26 décembre 2009 à 13:23

@ Djé :

Merci pour les vœux… Bonana et meilleurs vœux pour
toi aussi. Tu as raison quant à la responsabilité rwandaise dans les
malheurs de la RDC. Mais je voulais me borner à l’aspect de la bonne
gouvernance. « New Times » est en anglais ; j’ai moi-même traduit
l’extrait ci-haut.

@ Ouragan :

Tu as raison sur toute la
ligne. Et ceux qui te balanceront la farce de la richesse de la RDC, on
leur rappellera que malgré le scandale géologique de leur pays, plus de
70% de Congolais vivent au-dessous du seuil de la pauvreté… Meilleurs
voeux de Nouvel An!

Posté par Alex Engwete, 26 décembre 2009 à 16:13

INTERROGATIONS POUR 2010

Quel est le propos sous-entendu dans le commentaire, par Alex en
guise de bilan 2009, de la photo de la conférence de presse des
présidents KAGAME Paul et KABILA Joseph lors de leur rencontre à Goma ?

Il s’agit bien de la rencontre précédant celle entre KABILA et Madame RODHAM CLINTON Hillary !

Ce
n’est qu’en considérant (- de manière INSUFFISANTE !, selon moi -) la
relation Kinshasa – Kigali sans y inclure la relation à Washington
qu’on peut faire le bilan de cette année 2009 et s’en tenir au propos,
sous-entendu par Alex, à partir de la photo des présidents KAGAME Paul
et KABILA Joseph.

Le propos de Alex est pertinent, je ne m’y
oppose pas, mais je n’arrive à concevoir un quelconque instrument de
gouvernance au Congo-Zaïre qui serait exclusivement l’œuvre des
Zaïro-Congolais eux-mêmes car ceux-ci, tout en démontrant leurs
capacités individuelles à maîtriser chez eux et dans leur diaspora les
interdépendances et les contraintes de la globalisation sans le soutien
de leur gouvernement, sont injustement considérés incapables de se
gouverner collectivement alors que cette considération, faite à leur
égard, est injuste vu qu’elle néglige la tutelle exercée DE FACTO sur
leurs gouvernants par les U.S.A. avec la complicité d’individus qui,
comme notre actuel ministre des affaires étrangères définitivement
infecté par les façons mobutiennes, contaminent toutes les institutions
par ce que j’appelle un ROMANTISME POLITIQUE INDIVIDUALISTE qu’on peut
résumer par ces mots : « après moi , les mouches ! »

LE PROPOS DE ALEX

« Paul Kagame a les institutions et l’armée de son pays sous bon
contrôle ; alors qu’avec Joseph Kabila, c’est du n’importe quoi en RDC
», tel est le propos sous-entendu par Alex au début de son article ;
propos qu’il précise, par la suite, en nous informant de sanctions au
Rwanda contre des Rwandais ne respectant pas la déontologie de la bonne
gouvernance « made in Kigali » tandis qu’il y a désordre et impunité en
RDC au profit de détenteurs de l’autorité publique qui abusent de
celle-ci pour ne pas budgétiser les frais de fonctionnement d’un
ascenseur dans un immeuble ministériel, pour s’enrichir du trafic de
minerais ensanglantés et se construire des hôtels au Kivu, pour se
livrer à des crimes de guerre et/ou contre l’humanité en violant et
persécutant des populations déjà éprouvées par les évènements commencés
à Dongo.
• Alex écrit : « Au terme de ce petit exercice de
contraste, il sera amplement clair qu’entre Kagame et Kabila, il n’y a
pas photo ! ». L’expression «il n’y a pas photo!» signifiant «la
différence est évidente à voir, la comparaison inutile à dire!», on a
cependant comparé la façon dont les deux présidents sont par vêtements
et gestuelles sur ladite photo : KABILA, volubile et ostentatoire en
habit d’apparat comme un invité, d’une part, et, d’autre part, KAGAME,
réservé et sentencieux est sans veste ni cravate comme s’il était chez
lui alors que Goma et tout le Kivu sont au pays de KABILA et non de
KAGAME !

Selon moi, toute explication ou toute comparaison
relative à la relation Kinshasa – Kigali devrait, pour être utilement
complète, considérer la relation à Washington. Esquissant un bilan de
cette année 2009, on ne peut négliger l’information suivante publiée le
08 décembre 2009 à 09:45 sur :
http://www.lexpress.fr/actualite/indiscret/africom-option-congolaise_833393.html
« AFRICOM OPTION CONGOLAISE: L’ARMÉE AMÉRICAINE ENVISAGE D’ÉTABLIR SON QG AFRICAIN AU CONGO »
«
Les Etats-Unis envisagent d’établir le QG d’Africom, leur commandement
militaire africain, jusqu’ici logé à Stuttgart (Allemagne), au Katanga,
province minière de la République démocratique du Congo. Deux
hypothèses émergent: Kolwezi et Kamina. Raymond Omba, président de la
commission de la Défense du Sénat de l’ex-Zaïre s’est d’ailleurs rendu
récemment à Washington pour discuter des modalités d’une éventuelle
installation ».

Alors que les commentateurs, même en critiquant
tant la rencontre KABILA – KAGAME que la suivante KABILA – RODHAM
CLINTON sans KAGAME, n’ont pas dévoilé les secrets diplomatiques et
militaires que ces éminences entretiennent entre elles, on apprendra
finalement que AFRICOM s’installe chez nous.

Il ne s’agit pas
pour moi, ici, de singer les pleureuses émotives zaîro-congolaises, qui
se plaignent contre le monde entier en négligeant l’autocritique et la
nécessité pour un peuple de se gouverner collectivement soi-même, car,
vu notre souci à tous de comprendre et d’agir ensemble pour le bien de
notre pays, je souhaite insister sur le fait que, en cette année 2009,
les évènements ont fait comprendre au monde entier que WASHINGTON N’A
PLUS BESOIN DE PASSER PAR KIGALI POUR FAIRE INJONCTION à KINSHASA alors
qu’auparavant Washington, dissimulant difficilement son long nez
impérialiste, devait, en poursuivant ses objectifs de déstabilisation
et d’anéantissement de la République des Zaïro-Congolais, passer par
Bruxelles (pour tenter des assassinats politiques, pour provoquer des
sécessions artificielles, pour faire croire à de grandes tueries
d’étudiants, etc …) ou par Kigali (pour défenestrer MOBUTU ancien «
coopérateur » de la C.I.A., pour provoquer des rebellions
artificielles, pour casser le moral de nos populations en offrant
logistique militaire à des bandits entretenant un long conflit de basse
intensité, etc …)

Insisterons-nous assez, dans le bilan de
cette année 2009, sur les deux principaux acquis diplomatique et
militaire des Etats-Unis d’Amérique à notre égard à nous, nous les
Zaïro-Congolais, au cours de cette année 2009 ?

PREMIER ACQUIS
: notre gouvernement est aux ordres de celui des USA sans
intermédiation d’un autre gouvernement. Cela étant, n’oublions pas que
la gloutonnerie industrielle et consumériste des populations aux USA,
comme dans les autres pays industrialisés, s’accommode difficilement
avec le respect scrupuleux du droit des peuples à disposer
souverainement d’eux-mêmes et de leurs ressources naturelles.

DEUXIÈME
ACQUIS : la fonction de notre armée est d’être supplétive à celle des
USA sur le territoire de notre pays. Cela étant, n’oublions pas que la
fonction de l’armée yankee n’étant pas de protéger nos populations ni
la souveraineté ou l’intégrité territoriale de notre République, notre
armée, devenue supplétive à celle des Yankees, est destinée à des
priorités autres que celles qui consistent à nous protéger.

Et,
pour que ces deux acquis ne soient pas remis en cause, une contrainte
qui nous est imposée par Washington. Cette contrainte nous fut
annoncée, séparément mais en présence du Président de notre République,
tant par Monsieur le Président KAGAME du Rwanda que par Madame le
Secrétaire d’Etat RODHAM CLINTON des USA.

Cette contrainte est
la suivante : les locataires des institutions de notre pays devront
s’imposer l’amnésie s’ils veulent perdurer dans leurs fonctions, sinon
ils seront défenestrés par une rébellion, même artificielle (exemple :
Dongo).

Cela étant, dans la perspective de notre proche avenir en 2010, il me reste des interrogations.

PREMIÈRE
QUESTION : Le gouvernement des U.S.A. a-t-il bien compris que nombreux
Zaïro-Congolais ne pardonneront jamais de manière sincère à KAGAME ses
allures de maître du Kivu s’y imposant à KABILA par seigneurs de guerre
interposés, dont NTAGANDA et NKUNDABATWARE ?

DEUXIÈME QUESTION
: Le gouvernement des U.S.A. a-t-il bien compris que nombreux
Zaïro-Congolais attendent (à défaut de justification et demande de
pardon) une explication de cette apparente connivence entre le Rwanda
et les USA révélée par la similarité de leurs messages aux populations
zaïro-congolaises car, alors que le principal message de KAGAME
(s’adressant à la presse après sa rencontre avec KABILA) invite les
Zaïro-Congolais à oublier le récent passé conflictuel entre la RDC et
le Rwanda, ce même message est repris par RODHAM CLINTON (s’adressant à
des étudiants à Kinshasa) pour avertir les Zaïro-Congolais qu’ils ne
seront pas partenaires des Etats-uniens s’ils restent tournés vers le
passé au lieu de ne voir que l’avenir ?

TROISIÈME QUESTION : Y
a-t-il eu anticipation par KABILA de ces deux messages faits en
juillet/août et dont la similarité est évidente,ou bien y a-t-il eu
injonction faite à notre jeune président de nous y préparer lorsque,
pour clore la polémique inter-congolaise de janvier/février 2009 au
sujet de l’opération militaire rwando-congolaise dite UMOJA WETU, le
jeune KABILA confirma ladite opération et annonça l’impunité pour
NTAGANDA sous prétexte d’urgence d’une paix sans justice.

QUATRIÈME
QUESTION : Est-elle sérieuse RODHAM CLINTON en souhaitant que nous
oubliions le passé alors que, depuis 1960, nous avons mémoire et soif
de justice pour de nombreux crimes commis à notre détriment et alors
que ces crimes sont imputables, au moins partiellement, au gouvernement
du pays de Madame RODHAM CLINTON en raison du principe moral selon
lequel celui, qui s’abstient d’empêcher un crime alors qu’il en a la
capacité, est complice ou co-auteur dudit crime ?

Posté par BOMA OMENA Henri, 26 décembre 2009 à 16:22

Moi je ne suis pas pour de grand principes philosophique et des
interprétations politiques qui empêchent les responsables de l'état
congolais d'agir pour le bien de leur peuple
les politiciens congolais malgré leur immoralité
trouvent toujours des excuses dans des pseudo complots des americains et autres contre la RDC
quand
les FADRC armée nationale congolaise sans commandement ,sans ordre foi
ni lois capitule en debandade devant un poignet des aventuriers soit
disant rebelles malgré l'évidence de l'infamie des autorités
congolaises ,certains justifie encore ces faits avérés d'un complot ou
de la faute des americains et autres puissances qui serez pour les
pillages de la richesse de congolais, mais qui doit ses battre a la
place de l'armée congolaise ?
les congolais sont–ils capable
aujourd'hui de defendre leur soit disant richesse ? sont-ils conscient
du gaspillage de leurs ressources par de bandits ou aventuriers style
Nkunda ?
il y a de choses dans un pays qui ne demande pas des
millions d'investissements mais juste la volonté et le bons sens ,je
prends un exemple dès l'aéroport de N'djili vitrine du pays on sens la
désolations le laisser aller du n'importe quoi
combien de millions
faut-il investir pour garantir l'ordre et la securité de voyageurs dans
un aéroport internationale du pays ?
est ce les américains qui
gèrent les aéroports de Kigali ou Bujumbura ? pourtant il y a de
l'ordre on voyage dans la dignité dans ces petits pays comparer a la RDC
les premiers ennemies de congolais ces les congolais

ils excellent dans l'art de ses coiffés les cheveux et de porter de
beau costumes a l'image de Kabila dans une ville Goma ou il n'y a eus
que de larmes et des malheurs lui débarque en 4 épingles comparer a
kagame
les congolais ne peuvent plus que entendre le retour de Jésus sur terre pour espérer le salut éternel
en
attendant les salons de coiffures sont bondées tout les jours et tout
les échoppes de contre façons " versace,DG,FERRE, GUCCI ect
….observer les politiciens congolais il n'y a que l'habit qui fait le
moine

Posté par OURAGAN, 26 décembre 2009 à 18:44

SOUHAITS POUR 2010

@ OURAGAN

Parce que longtemps il y eut méfiance envers la
DEMOCRATIE, considérée comme FORCE BRUTALE DU PEUPLE et non comme
REGIME POLITIQUE ORGANISE PAR LE PEUPLE POUR LE PEUPLE, il importe,
pour nous autres les lettrés zaïro-congolais qui dialoguons entre dans
l’intérêt commun de nos compatriotes, de distinguer, d’une part, la
démocratie en tant que force politique du peuple et, d’autre part, la
démocratie en tant que régime politique organisé (même mal organisé
chez nous !).

Cette distinction est importante car, s’agissant
de la République Démocratique du Congo dans le commentaire de
l’Internaute qui signe OURAGAN, celui-ci, comme nombreux parmi mes
compatriotes, dit ne pas se fier aux « grands principes philosophiques
» ni aux « interprétations politiques » parce qu’on ne voit pas, de
prime abord, les causes véritables « qui empêchent les responsables de
l'Etat congolais d'agir pour le bien de leur peuple ».

Si on
veut savoir ce « qui empêchent les responsables de l'Etat congolais
d'agir pour le bien de leur peuple », il suffit de voir et entendre la
réponse à cette question dans les images promotionnelles du film qui
nous est suggéré par Alex dans son précédent article.

On y
voit un monsieur annoncer comment les dirigeants des Etats, sous
influence de Washington, subissent ladite influence : soit des millions
de dollars pour leur famille, soit des ennuis qui les conduisent à la
mort. Je me rappelle la valise, dont ne se séparait pas le Général
CEDRAS Raoul, dans les images où on le voit quitter Haïti entouré de sa
famille. Vous avez tous entendu et vu comment notre gouvernement n’a
pratiquement rien fait pour récupérer ce qui restait des avoirs de feu
le Président MOBUTU alors que le gouvernement suisse faisait semblant
de tenter d’en frustrer les héritiers du défunt. Washington, qui
s’était servi de la soldatesque de CEDRAS en Haïti, s’en débarrassa
quand il devint encombrant mais offrit à celui-ci une porte de sortie
qu’il a accepta. Quant à l’inertie de notre gouvernement face à celui
de la Suisse, on comprend que des gens, qui sont devenus collaborateurs
de KABILA Joseph alors qu’ils avaient servi le pouvoir de feu MOBUTU
Joseph et s’étaient illégalement servis au détriment du budget de
l’Etat, ne pouvaient encourager la démarche hypocrite et tardive du
gouvernement suisse : les dirigeants suisses et les nôtres ont bien
joué pour se donner réciproquement la garantie que, dans le futur de
leurs relations, les intérêts communs aux populations congolaises ne
primeront pas sur les intérêts personnels de nos dirigeants.

Autrement
dit : il ne faut pas confondre, d’une part, la réalité des hommes et
des femmes qui sont locataires des institutions en République
Démocratique du Congo et, d’autre part, la finalité théoriquement
assignée aux institutions de ladite République.

On aura compris
pourquoi il importe, pour ne pas commettre ladite confusion, de tenter
de comprendre les « grands principes philosophiques » et leurs «
interprétations politiques » afin de mieux combattre, à l’avenir,
contre les gens qui viendront nous servir ces « grands principes
philosophiques » et leurs « interprétations politiques » alors qu’en
réalité ils nous dissimulent les intérêts personnels de ceux qu’ils
installent dans le pouvoir de l’Etat chez nous… avec notre approbation
par référendum et élections comme dans tout régime démocratique
organisé qui méprise, tout en la craignant, la vraie démocratie, à
savoir : la force réelle et brutale de nos populations.

N’oublions
pas que c’est aux détenteurs de cette force réelle et brutale, dont nos
populations peuvent être capables, que fut adressé le discours du 30
juin 1960. En cette veille de Cinquantenaire, demandons-nous qui
étaient les "COMBATTANTS DE L’INDEPENDANCE" auxquels s’adresse LUMUMBA
en 1960 ! Ils étaient tous ces hommes et toutes ces femmes qui,
subissant le joug colonial, le refusaient quotidiennement dans
l’anonymat et le mépris.

Ces gens-là ne formaient pas une
oligarchie ou une aristocratie ou une ploutocratie… mais une
démocratie, au sens de force brute du peuple ! Et, depuis 1960, nous
avons découvert qui sont ceux qui font tout pour nous priver de cette
démocratie-là, de cette force-là !

Les "COMBATTANTS DE
L’INDEPENDANCE" n’aspiraient à être chef d’Etat ou dans l’entourage du
chef de l’Etat. Ils voulaient que cesse l’infantilisation et la
domination coloniales qu’ils subissaient quotidiennement. Ils
aspiraient à une société politique où l’Etat serait à leur service à
eux tous et non le successeur despotique du colonisateur et du prestige
fallacieux dont celui-ci s'entourait.

En ma qualité de
Zaïro-Congolais, j’exprime ici ma conviction et non une quelconque
expertise pour dire que les « COMBATTANTS DE L’INDEPENDANCE » sont
aujourd’hui, en cette veille du Cinquantenaire, ceux et celles qui,
dans notre diaspora et sur la terre de notre Mère Patrie et malgré le
mépris et l’anonymat que nous subissons quotidiennement, ne s’en
remettent pas aux seuls locataires de nos institutions pour se soucier
et agir dans l’intérêt du peuple que forment les Zaïro-Congolais.

Vous
connaissez la phrase du Président KENNEDY John : il ne suffit pas de se
demander ce que le gouvernement fait pour le pays, il importe aussi de
se demander ce que nous-mêmes nous faisons et pouvons faire pour le
pays.

Posté par BOMA OMENA Henri, 26 décembre 2009 à 22:33

Toza mikolo nionso po na mboka na biso, bonne année ezosala biso tsuuu tééééééé, vive le CONGO

@ Alex,

Alex, nous ne savons plus te cataloguer, nous sommes surpris, ébahis, ébaubis de l'analyse de cet article.

Ouragan et Boma Omena Henri ont raison sur le terme de la REPUBLIQUE.

Nous devons édifier une REPUBLIQUE en extirpant les CONGOLAIS AVENTURIERS, CORROMPUS, VIOLEURS et SURTOUT VOLEURS, TRIBALISTES.

Arrêtons
d'utiliser les occidentaux comme les boucs émissaires de nos malheurs,
nous sommes aussi RESPONSABLES de notre DECHEANCE.

En 1997
SESKOUL WAZA BANGA était sur un siège éjectable, malade, aphone,
maladif, sentant sa mort prochaine, enfin il a laissé les politichiens
se dépatouiller dans tous les dossiers, lui, le maréchal vivait et
acheter son poisson à partir du bateau KAMANYOLA en négociant la baisse
des prix avec des bouseux piroguiers sur le fleuve ZAIRE (sic!!!!
MOBUTUITE(concept inventait par le danseur DOMINIQUE SAKOMBI INONGO
BUKA BANGO LOKUTA!!!!)

Kabila en s'associant avec les tutsis
extrémistes kagame, museveni ont ramené la DESOLATION: plus de sept
milliopns des morts innocentes plus de sept cent mille femmes et
hommes, bébés violés dans l'impunité.

BONNE ANNEE A ALEX ET TOUS MES AMIS BLOGGUEURS, moyen na tanga ba kombo tééé po na kobosana ba amis ya motema ESALAMAKA TEEEE.

Noko, kwiya, manseba, muyomba, ngua nklazi, nguatshi, mpangi na beno, oncle, Prof. tongo etani

Posté par tongo etani, 27 décembre 2009 à 12:56

Mr BOMA OMENA j'adhère complètement a votre analyse très pertinente
moi
ce qui me désole souvent c'est ce décalage entre ce que nous pouvons
faire ou apporter dans nos pays ou continent noir , ce que font nos
hommes politiques leurs responsabilités dans la souffrances du peuple
de l'autre les explications que certains peuvent apporter pour
justifier ces faits
30 ans après l'indépendance et la gestion de
fils et filles du Congo quel bilan peut-on tirer en RDC au regard des
nos infrastructures,de la société elle meme, de notre économie
,éducation,justice ,armée
je dénonce souvent les discours politiques visant a rejeter les responsabilités sur les occidentaux comme un anesthésiant
les
intellos africains et les dirigeants politiques sont quand meme au
courant qu'il s'agit d'une geurre pour toute les nations les unes
envers les autres ,des intérêts économiques financiers et sociales
divergentes
il revient a chaque peuple ou nation d'oeuvrer pour ses intérêts ,de defendre son espace
pourquoi entendre encore des autres ,comme une sorte de pitié ?
les africains reste toujours dans la posture d'assistés en spectateurs dénonciateurs des autres dans leurs malheurs ou retard

seul dans la société de consommation ou nous avons évoluées aussi
rapide que les autres ,avec un attrait matériels inconsiderable sans
meme avoir de moyens honnêtes pour s'offrir ces luxe matériels
aujourd'hui
les européens s'organise ,mettent leur force en commun, avance autour
d'une seule société unie" l'europe" ,les américains idem
l'asie
avance avec la Chine et l'inde mais que font les dirigeants africains a
part organiser de rebellions entre états africains ? les africains ses
battent les uns contre les autres
quelle idée forte les africains
mettent aujourd'hui sur la table pour changer,pour avancer comme les
autres et les concurrencer ?
nous avons plusieurs trains de
retards sachant qu'il y auras bien de geurre pour de l'eau ,pour des
espaces agricole ,pour les matières premières
comment voulez vous
que les autres ne viennent pas se servir dans les pays africains
désorganiser ou il y en a ce qu'ils recherchent pour leurs intérêts ?

pourquoi les africains doivent ses laisser tout dicter par les autres
peuple et civilisation comme si ils était des sous-hommes ?

En
conclusion la responsabilité incombent aux africains parce qu'ils garde
la meme posture d'opprimés esclaves et colonisés depuis les nuits de
temps malgré leurs indépendances,malgré les savoirs que certains
intellos africains peuvent revendiquer aujourd'hui,nous restons les
éternels assistés sans initiative malgré tout ce que nous pouvons
avoirs en termes de ressources naturelle
sur la citation de JFK suis
d'accord mais pour vue qu'ils vous laissent agir ceux qui ont le
pouvoir de nuisance dans nos pays avec leurs hommes en armes et leurs
institutions corrompues
Ces gens aux affaires ses battent aussi
contre toute imitatives qui discréditerez leurs pouvoir corrompues,
comme disez Mobutu après moi c'est le déluge il pratique la politique
de la terre brûlées

Posté par OURAGAN, 27 décembre 2009 à 16:10

SOUHAITS POUR 2010 (suite)

@ TOUS, particulièrement OURAGAN

Mon souhait, pour cette
année du Cinquantenaire, est que nous cessions de laisser les Européens
et les Etats-uniens, nos incontournables partenaires, nous détruire
aujourd’hui, avec la complicité de certains d’entre nous, car, pour
moi, il est d'ores et déjà inutile qu'ils viennent, dans cinquante ans,
nous exprimer des excuses ou des regrets.

Mon souhait est donc
que nous autres, les Zaïro-Congolais, nous comprenions tous dans quels
jeux et enjeux de pouvoirs nous sommes impliqués car je préfére voir,
entendre et lire que mes compatriotes combattent.

Je ne supporte pas qu'on se contente de pleurer.

Voilà pourquoi je vous adresse ce qui suit.

En
tentant d’expliquer en quoi consiste la démarche anthropologique de sa
collègue, HÉRITIER Françoise, une dame qui fait de la recherche au CNRS
en France, FINE Agnès, écrit ceci : « Ce qui l'intéresse
[elle,HÉRITIER][…] est la recherche des "mécanismes invariants
sous-jacents, en petit nombre, qui ordonnent le donné phénoménologique
des sociétés et lui confèrent son sens"».

Ce souci de cerner les
« MECANISMES INVARIANTS SOUS-JACENTS », dans l’ordre ou le désordre du
monde tel que nous le vivons notamment au vu de la dernière conférence
sur le climat dont Alex nous a fourni des informations ici même, fut le
souci d’un des mes maîtres, le très regretté Monsieur le Professeur
KAGABO PILIPILI Gérard, un historien zaïro-congolais dont les travaux
ont mis en exergue le rôle du troisième roi des Belges, Albert Ier,
dans la réflexion commencée par le Président WILSON, au niveau de la
présidence des Etats-Unis dans la période entre les guerres de
1914-1918 et 1939-1945, et qui conduira à la création de l’alliance
politico-militaire entre les Européens et les Etats-Uniens, l’O.T.A.N.,
après la guerre de 1939-1945.

C’est en écoutant KAGABO PILIPILI,
au cours des nombreuses conversations qu’il m’accordait avec beaucoup
de bienveillance, que j’ai compris que, par ses recherches et
réflexions sur les MECANISMES INVARIANTS SOUS-JACENTS dans les
relations entre – d’une part – les Européens et les Etats-uniens et –
d’autre part – les Africains subsahariens, un élément important est à
retenir : LA CAPACITE A S’ORGANISER POUR FAIRE LA GUERRE est une donnée
cruciale de l’organisation des être humains en société politique ; même
l’aptitude au commerce dépend des instruments forgés dans les activités
relatives à la guerre.

Vous aurez, par exemple, remarqué que,
dans les traditions européennes, le statut de l’homme libre
(contrairement à celui de l’homme réduit à la servilité) est de porter
une arme (épée, revolver) et de se déplacer à cheval. La tradition
japonaise, elle aussi, présente cet INVARIANT SOUS-JACENT et,
constatant cela, on ne s’étonne pas que, durant plusieurs siècles, les
Japonais ont interdit leur pays aux Européens et, quand ils furent
contraints de l’ouvrir sur injonction d’un Etats-unien, le Commodore
PERRY, ils s’empressèrent d’assimiler les sciences et technologies
d’Europe en reconvertissant leurs samouraïs en scientifiques,
industriels et militaires ; ceux-ci adaptèrent leur armée sur le modèle
de celui des Prussiens.

Donc, l’aptitude à se préparer à la
guerre, à se mobiliser pour la guerre et à la conduire à outrance est
un INVARIANT SOUS-JACENT à ne pas négliger quand on veut comprendre les
relations entre les peuples.

Pour comprendre en quoi nos
sociétés humaines de la Cuvette Centrale Africaine, principalement au
Congo-Zaïre, sont en décalage par rapport aux sociétés japonaise et
celles d’ascendance européenne, considérerons par exemple le statut de
prestige et de pouvoir que, chez nous, on accorde à une dame qui est la
grande sœur de votre papa. Cette dame est désignée, en lingala, par les
mots TATA MWASI. Or, un tel statut est étudié par les anthropologues
occidentaux comme s’il n’existait pas dans la hiérarchisation des
rapports de forces entre les êtres humains.

Voici ce qu’on en
dit FINE Agnès commentant le livre de HERITIER Françoise, MASCULIN,
FEMININ – LA PENSEE DE LA DIFFERENCE. (éditions Odile Jacob, 1996) en
page http://clio.revues.org/index326.html. :

« En explorant les différentes possibilités logiques et celles qui ont
été réellement observées dans les sociétés humaines, Françoise Héritier
fait une découverte : sans doute parce qu'en tant que femme, elle
n'admet pas a priori l'idée de la symétrie entre les sexes, elle met en
évidence un fait resté jusque là inaperçu, l'asymétrie dans le rapport
entre germains de sexe différent. Le rapport frère/sœur est différent
du rapport sœur/frère. Elle s'aperçoit en effet que SUR LES SIX
COMBINAISONS LOGIQUES POSSIBLES, UNE SEULE MANQUE DANS LES SOCIETES
HUMAINES OBSERVEES : celle dans laquelle LE RAPPORT AINE-CADET DANS LA
FRATRIE CONCERNERAIT LA SŒUR (AINEE) A L'EGARD DE SON FRERE (CADET). "
ON NE TROUVE AUCUN SYSTEME DE PARENTE qui, dans sa logique interne,
dans le détail de ses règles d'engendrement, de ses dérivations,
aboutirait à ce qu'on puisse établir qu'un rapport qui va des femmes
aux hommes, des sœurs aux frères, serait traduisible dans un rapport OU
LES FEMMES SERAIENT AINEES ET OU ELLES APPARTIENDRAIENT A LA GENERATION
SUPERIEURE ». Il y a là, à mes yeux, une découverte majeure, un peu
accablante, celle de l'universalité de ce que l'auteur appelle « la
valence différentielle » des sexes ».

Par cet exemple, nous
saisissons le décalage, entre entre Européens et Africains subsahariens
de la Cuvette centrale africaine, au sujet des schémas de structuration
des rapports de pouvoir.

On découvrira d’autres éléments pour
une telle compréhension des nuances dans les rapports de pouvoir entre,
d’une part, les traditions africaines subsahariennes de la Cuvette
Centrale Africaine et, d’autre part, les traditions de peuples
d’ascendance européennes, lorsque, surtout nous les Zaïro-Congolais,
nous nous attacherons à étudier les mécanismes par lesquels il a fallu
arriver à la fin du XIXème siècle et au début du XXème pour que la
partie subsaharienne du continent africain soit un des derniers espaces
de notre planète où les Européens tentèrent, à l’ère moderne, des
colonisations d’exploitation et de peuplement alors que, dès le XVIIème
siècle, ils étaient partis dominer et exterminer des populations
occupant, avant eux, des espaces sur les continents américains,
asiatiques.

Au moment où ils intensifiaient lesdites
colonisations, alors que des Hollandais étaient déjà installés dans la
corne de l’Afrique (qui deviendra le pays de la nation arc-en-ciel de
MANDELA), les Britanniques et les Français exterminaient des occupants
de la Nouvelle Calédonie, de la Nouvelle Zélande et de l’Australie sur
le modèle de l’extermination des populations amérindiennes par les
Espagnols et les Britanniques dans les espaces qui donneront les
actuels pays d’Amérique latine (dont la langue est l’espagnol) et
surtout d’Amérique du Nord (dont la principale langue est
l’anglo-américain).

Quand on pense que, pour bâtir leur nation,
les Etats-uniens ont eu des comportements encore plus condamnables que
les Hollandais et les Britanniques en Afrique du Sud, on se demande
vraiment de quel droit ces gens-là osent donner des leçons à qui que ce
soit en matière des droits de l’Homme ; ou, plutôt, on se dit que la
violence et le mépris de l’Humanité sont à ce point consubstantielle à
la création des U.S.A. qu’il ne faut pas s’étonner de voir les
dirigeants de cet Etat être capables d’instrumentaliser et de tirer
avantage de la violence telle qu’elle se déchaîne chez nous dans le
prolongement des tueries inter-rwandaises.

L’Internaute, qui
signe OURAGAN, écrit que ce qui le désole, s’agissant de la comparaison
entre le reste du monde et les Africains subsahariens (particulièrement
les Zaïro-Congolais), « c'est ce décalage entre ce que nous pouvons
faire ou apporter dans nos pays ou continent noir, ce que font nos
hommes politiques leurs responsabilités dans la souffrances du peuple
de l'autre les explications que certains peuvent apporter pour
justifier ces faits ». OURAGAN conclut : « la responsabilité incombe
aux Africains parce qu'ils gardent la même posture d'opprimés esclaves
et colonisés depuis la nuits des temps malgré leurs indépendances,
malgré les savoirs que certains intellos africains peuvent revendiquer
aujourd'hui. Nous restons les éternels assistés sans initiative malgré
tout ce que nous pouvons avoirs en termes de ressources naturelle ».

Pourquoi les choses en sont-elles ainsi ?

Telle
est la question que nous ne devons jamais cesser de nous poser jusqu’à
ce que nous ayons transformé le monde en cet aspect des rapports entre
les peuples.

Outre ladite question, nous nous demandons, en
outre, comment organiser l’Etat pour garantir le respect de la vie et
de la dignité humaines alors que nos juristes ne nous entretiennent pas
suffisamment des principes et règles censés organiser et humaniser la
lutte pour le pouvoir d’Etat.

C’est l’habitude de la facilité
intellectuelle parmi les nombreux lettrés zaïro-congolais qui conduit à
ce que nulle part on ne fait œuvre de recensement et d’analyse
systématiques des volontés et expectatives des populations et des
individus pour les traduire en principes et règles de droit afin
d’apprécier au mieux la légitimité des actes de gouvernement, des actes
de législation et des actes juridictionnels et de police.

On ne
s’active que quand il y a violence ou corruption flagrantes pour,
ensuite, se complaire en lamentations de pleureuses émotives comme dans
nombreux sites Internet consacrés au Congo-Zaïre.

Quand j’étais
à l’université, certains de mes compatriotes, condisciples apprentis
juristes, disaient qu’ils faisaient des études de droit pour réussir
des examens de droit en Belgique afin d’être recrutés et bien rémunérés
au Congo-Zaïre alors qu’un professeur, historien et anthropologue
spécialiste de l’histoire du droit coutumier en Europe et en Afrique,
recommandait que nous comprenions les principes juridiques sans nous
attacher, comme des perroquets, à lettre du droit belge qu’on nous
enseignait.

C’est l’insuffisance de la réflexion sur les
principes juridiques, organisateurs de l’Etat et de la société, qui est
une des causes du fait qu’on se contente de critiquer, même à juste
titre, aujourd’hui le jeune Président KABILA et hier ses prédécesseurs,
le Mzee KABILA et le Guide MOBUTU, alors que ces trois Présidents de la
République ont osé accepter la dérive dictatoriale inhérente au
présidentialisme que leur prédécesseur, Monsieur le Président NKASA
MVUBU, n’osa que très timidement et très maladroitement face à Monsieur
LUMUMBA, Premier Ministre d’alors.

On sait que le pouvoir d’Etat
se partage dans la connivence, comme dans le Collège des Commissaires
Généraux créé par MOBUTU et ses maîtres occidentaux afin de torpiller
les espoirs de notre indépendance ; ou encore comme parmi les caciques
du F.P.R. au Rwanda : pendant qu’ils organisent des crimes contre
l’Humanité chez nous par des violations des droits humains fondamentaux
et des violations du droit de la guerre, ils jouent à la bonne
gouvernance chez eux. Alex nous a informé à ce sujet ici même.

On
sait aussi que, si on ne veut pas du partage du pouvoir d’Etat dans la
connivence immorale du Collège des Commissaires Généraux ou des
caciques du F.P.R. rwandais, il faut alors organiser le partage du
pouvoir d’Etat dans le respect des principes et des règles établis.

Mais
il ne suffit pas d’établir des principes et des règles, encore faut-il
les expliquer au gré des circonstances. C’est l’insuffisance de ce
travail d’explication qui facilite actuellement chez nous l’exercice du
pouvoir d’Etat par la brutalité et par le fait accompli. Cette
insuffisance relève de la responsabilité fautive des juristes
zaïro-congolais. Il faut le dire !

Résultat de ladite
insuffisance de nos juristes : les brutalités contre les populations
s’accompagnent de l’emprise exclusive du Président de la République sur
les mécanismes d’ordonnancement des dépenses publiques, sur le corps
des Inspecteurs des Finances, sur la Magistrature, etc. Disant cela,
faut-il aussi signaler le contrôle étroit, voire le pilotage depuis
cette année 2009, par le F.M.I. sur la Banque Centrale du Congo pour
constater que, outre la tutelle DE FACTO de AFRICOM sur les F.A.RDC, il
y a aussi tutelle DE FACTO des finances publiques de la RDC par les
Etats qui font la loi au F.M.I. ?

S’étonnera-t-on, alors, Cher
OURAGAN, que les locataires de nos institutions se soucient de leur
enrichissement personnel et non de la bonne gouvernance en vue
l’enrichissement de toute la nation ?

S’étonnera-t-on, Cher
OURAGAN, que les débats au sujet de la constitutionnalité des
initiatives de nos autorités, comme la coopération militaire avec le
Rwanda ou comme la substitution des registres de la population et de la
nationalité par les listes d’enrôlement des électeurs, ne soient pas
identifiées, d’abord par nos juristes et ensuite par nos journalistes
et faiseurs d’opinion publique, comme un fait majeur de la CRISE DE
REGIME propre à la RDC ?

Ce fait majeur étant : l’estompement
de la dyarchie (Président + Premier Ministre) par la confirmation de ce
que les constitutionnalistes nomment : PRESIDENTIALISME AFRICAIN,
c’est-à-dire la concentration de tous les pouvoirs régaliens entre les
mains d’un seul homme dont la pérennité à la présidence dépend de son
allégeance à l’Occident.

On peut regretter cette allégeance, ou s’en réjouir, mais telle est la réalité.

Tant
que cette allégeance envers l’Occident est garantie par le président,
celui-ci est en retour soutenu, directement et de l’extérieur, par
l’Occident ou, indirectement, par l’ONU.

S’il n’y a pas cette
allégeance, le président sera en permanence dans le risque d’un coup
d’Etat ou d’une insurrection, même artificielle.

On voit
actuellement comment un conflit de voisinage autour d’un étang
piscicole a pu être interprété en conflit interethnique et récupéré (ou
dénaturé) en un de ces nombreux épisodes de la CRISE DE REGIME QUASI
PERMANENTE QUE VIT LA R.D.C. depuis la cacophonie, en 1960, dans la
dyarchie au sommet de l’Etat entre le Président de la République et le
Premier Ministre alors que, en province, naissaient des sécessions et
des rebellions artificielles.

Comment interpréter les
évènements, qui commencèrent à Dongo, autrement que comme un
avertissement à l’actuel président de notre République pour lui
rappeler à qui il doit allégeance ?

Et comment donc cette
tradition d’allégeance a-t-elle commencée ? Pour répondre à cette
question, étudions et discutons entre nous de notre histoire car cette
tradition d’allégeance est antérieure à notre Indépendance.

Aujourd’hui,
on sait comment, le jour même de notre Indépendance, naissait la
cacophonie, entre LUMUMBA et NKASA MVUBU, qui fut, ensuite, utilisée
par MOBUTU et TSHOMBE, eux-mêmes instrumentés par washington et
Bruxelles, pour profiter du prétexte de la guerre froide entre les
pro-USA et les pro-URSS.

Dans la contradiction doctrinaire
internationale, entre ces deux camps, opposant la LEGITIMITE
DEMOCRATIQUE, d’une part, et, d’autre part, la LEGITIMITE
ANTI-IMPERIALISTE, notre République a sombré. Depuis, elle tente de se
relever mais, régulièrement, arrive un coup de pied qui lui remet le
visage dans la boue.

La LEGITIMITE ANTI-IMPERIALISTE, ou la
DOCTRINE JDANOV, est ainsi nommée car expliquée pour la première fois
le 22-09-1947 en Pologne lors de la conférence fondatrice du Kominform
par Monsieur JDANOV Andreï qui propose, en réaction à la doctrine
Truman qui conduira à la création de l’OTAN, un soutien et un contrôle
politique et financier des organisations et Etats communistes à travers
la planète pour garantir leur conformité à la définition par l’URSS de
ses intérêts idéologiques et géostratégiques. La DOCTRINE JDANOV, en
ses différentes moutures dont la DOCTRINE BREJNEV, fut surtout
appliquée en Europe (en réaction à la doctrine Truman) pour mater les
velléités de démocratisation dans les pays d’Europe centrale et la
preuve de son échec, constatée par GORBATCHEV, fut symbolisée par la
fin du mur de Berlin. Dans le reste du monde, la doctrine Jdanov
consista surtout en soutien aux communistes chinois puis vietnamiens.
En en Afrique, il s’est surtout agi du soutien aux interventions
cubaines auprès du MPLA angolais tandis que, pour le Congo-Zaîre, nous
devrions encore recevoir l’enseignement de Monsieur GIZENGA Antoine
pour savoir comment et pourquoi les rebellions dites "lumumbistes ou
mulelistes" n’ont pas reçu ou n’ont pas exploité un soutien efficace de
la part de l’URSS.

La LÉGITIMITÉ DÉMOCRATIQUE ou la DOCTRINE
TRUMAN, accommodée par la DOCTRINE HARMEL prolongeant la guerre froide
tout en encourageant un dialogue avec l’URSS et ses satellites,
justifie que soit pratiqué, en Afrique subsaharienne notamment, la
diplomatie militaire et financière du "containment" (endiguement) de
l’influence soviétique en offrant une aide états-unienne financière et
militaire soit directement soit par le biais de l’O.N.U. C’est cette
instrumentalisation de l’O.N.U. qui explique comment MOBUTU, devenu «
coopérateur » de la C.I.A., a pu tant accentuer que profiter de la
cacophonie entre NKASA MVUBU et LUMUMBA alors que l’opération ONU-C (C
pour Congo), qui se termina en 1964, avait suffisamment « contenu,
endigué » notre pays sous le prétexte du mandat du Conseil de Sécurité
(Résolution 143) d’assurer le retrait des forces belges et d’aider le
gouvernement à rétablir l’ordre public en lui fournissant une
assistance technique. Tandis que l’ONU assurait le quadrillage
militaire du pays en dehors des zones d’insurrection, les militaires
congolais pro-occidentaux récupéraient (avec le soutien de mercenaires)
le reste du pays contre leurs collègues militaires associés aux
rebelles.

Voilà comment on a fait croire en une guerre civile
au Congo alors qu’il s’agissait d’une guerre néo-coloniale pour le
maintien du Congo sous l’influence de la Belgique et des Etats-Unis.

On
nous aurait dit que c’est pour le maintien de ladite influence qu’on
entretenait des troubles chez nous que nous aurions pu discuter avec
nos amis occidentaux (surtout belges et états-uniens) pour faire
l’économie de la dictature subséquente de MOBUTU dont le régime ne fut
pas un modèle dont peuvent se vanter ceux qui furent les promoteurs de
la doctrine de la LEGITIMITE DEMOCRATIQUE.

Quel gâchis ! Tout ça parce que ces gens-là avaient peur du communisme soviétique.

Mon
souhait est que nous cessions de laisser les Européens et les
Etats-uniens, nos incontournables partenaires, nous détruire
aujourd’hui, avec la complicité de certains d’entre nous, car, pour
moi, il est inutile de venir, dans cinquante ans, nous exprimer des
excuses ou des regrets même avec indemnisation

En effet,
aujourd’hui, on entend parfois certains anciens diplomates belges comme
Monsieur le baron NOTHOMB Patrick, neveu de l’ancien ministre
Charles-Ferdinand Nothomb et papa de l’écrivain Amélie Nothomb, qui,
dans une entretien à la radio francophone publique belge avait
difficilement tenté, sur base d’une comparaison entre ce que fut
LUMUMBA et ce que deviendra MOBUTU, d’expliquer en quoi le complexe
politico-financier de l’establishment francophone belge avait eu tort,
en 1960, de ne pas faire l’effort de se mettre au diapason de LUMUMBA
et d’expliquer à Washington en quoi LUMUMBA n’était pas foncièrement
inamical à l’Occident.

On ne peut que recommander aux
personnes intéressées de s’adresser à la RTBF pour écouter en podcast
(si c’est possible) l’entretien qu’y fit Monsieur NOTHOMB Patrick lors
de la publication de son livre « INTOLERANCE ZERO, 42 ANS DE CARRIERE
DIPLOMATIQUE » (éditions Racine, Bruxelles, 2004). Il a aussi écrit un
autre livre : « DANS STANLEYVILLE » (éditions Duculot, 1993-1994)

Posté par BOMA OMENA Henri, 27 décembre 2009 à 19:36

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