06.03.10 Le Potentiel: Cinq questions à Mboso N’Kodia Pwanga

 

1. Après le Camp Luka et Masina, vous avez animé, le 28
février dernier, une matinée politique à la cité de la N’Sele. Sous quel
signe la Convention pour la République et la Démocratie place-t-elle ce
marathon ?

Au début de chaque année, la tradition veut qu’un être humain, qu’un
pays, qu’une organisation politique se dote d’un programme d’action et
rende publiques les grandes lignes de son programme annuel, pour en
restituer le bilan au 31 décembre de l’année, avant d’entamer l’année
nouvelle.

L’objet de ces matinées politiques, c’est de rendre publics les
objectifs que la C.R.D. se fixe de poursuivre et d’atteindre durant
l’année 2010. Tant au niveau du parti qu’à celui de la politique
générale de la RDC. Dans tous les cas, 2010 est une grande année
politique.
D’abord, au niveau du parti. L’an 2010 est une année de redynamisation
et de clarification des alliances politiques en prévision des échéances
électorales de 2011. En fait, les succès d’un combat politique dépendent
de la noblesse de sa cause et de la qualité des hommes appelés à animer
les structures et à gérer les ressources humaines et matérielles.
Dans cette perspective, la CRD vient de procéder à la restructuration de
ses structures de base et de son Comité exécutif national pour les
adapter aux nouvelles exigences des enjeux politiques. Le Comité
exécutif national a décidé que chaque territoire ou chaque commune
devienne une fédération en vue de rapprocher les organes dirigeants du
parti de la population pour un encadrement effectif et une mobilisation
efficiente.
Par conséquent, la ville province de Kinshasa compte désormais 26
fédérations pour mieux préparer les élections de 2011. La commune de la
N’Sele devient donc une fédération comme les autres communes de la
capitale.

2. Que dire de la redynamisation des activités du parti ?

Dans le cadre de la redynamisation des activités du parti, le Comité
exécutif national de la CRD vient de créer, conformément à l’article 196
de son règlement intérieur, la Jeunesse de la Convention pour la
République et la Démocratie, JCRD, et la Ligue des femmes de la CRD.
Nous voulons, par la création de la JCRD, initier les jeunes au métier
politique, les amener à participer consciemment aux activités politiques
en vue de les préparer à prendre la relève.
Le pays doit disposer d’une élite politique responsable et engagée.
Par ailleurs, là où il n’y a pas de femmes, il n’y a pas de vie, dit-on.
En vue d’impulser la CRD vers un lendemain meilleur, il faut compter
avec les mamans, regroupées au sein de la Ligue des femmes de la CRD.
Celle-ci a pour mission d’encadrer, de mobiliser les mamans aux idéaux
prônés par la CRD et les amener à s’intéresser à la politique.
Gardienne des valeurs, la femme doit apporter sa contribution à
l’édification en RDC d’un Etat de droit et démocratique. La CRD compte
sur l’apport des mamans pour son envol.

3. Dans votre exposé du 28 février, vous avez parlé de la
clarification des alliances. De quoi s’est-il agi ?

Concernant la clarification des alliances, il faut, avant tout, noter
ceci : les dispositions de l’article 1er de nos statuts stipulent que
la CRD coopère avec les formations politiques congolaises, africaines et
internationales qui partagent, avec elle, les mêmes idéaux et qui
poursuivent les mêmes objectifs. L’article 9 des mêmes statuts stipule
que le parti peut conclure des alliances avec les formations politiques,
les plates-formes et les organisations de la société civile. C’est en
vertu de ces dispositions que la CRD a noué des alliances avec des
organisations de la société civile et avec l’AMP. Nous attendons
clarifier avec tous les partenaires toutes ces alliances, dans la
sérénité et la sincérité.

4. Qu’est-ce que la CRD compte faire cette année ?

La CRD va défendre et soutenir toutes les politiques efficaces qui
concourent au bien-être général du peuple congolais, à la paix et au
rayonnement de la RDC à travers le monde. Elle soutient le processus de
la décentralisation et du découpage du pays en 26 provinces. Il faut,
certes, reconnaître que le pays traverse une crise financière.
Cependant, il faut planifier dans le temps la mise en œuvre des
provinces pour respecter le prescrit de la Constitution. Je pense à la
mise en place des provinces tests.
Au sujet de la décentralisation, je tiens à féliciter le président de la
République pour son implication personnelle dans ce processus. Le
succès de la décentralisation inscrira en lettres d’or le règne du
président Joseph Kabila dans les annales de l’histoire politique de la
RDC.
L’année 2010 sera également une grande année politique parce que notre
pays fêtera les 50 ans de son indépendance. La CRD établira le bilan de
50 ans d’indépendance au cours des assises prévues cette année…

5. A N’Sele, comme à Masina et au Camp Luka, vous avez
lancé un appel à l’unité et à la solidarité nationale. Comment cet appel
se décline-t-il ?

L’unité et la paix sont des facteurs indispensables au développement
et à la défense de l’intégrité du territoire et à la promotion des
droits et libertés fondamentaux. Notre foi en l’avenir de la RDC est
aussi un facteur déterminant dans notre mobilisation individuelle et
collective pour la cause de la paix et de l’unité de notre pays. C’est
pourquoi nous devons demeurer unis derrière les autorités politiques,
religieuses et coutumières, en tête le chef de l’Etat Joseph Kabila
Kabange, pour donner une chance à la paix, au développement et au
rayonnement de la RDC à travers le monde.
Notre volonté de vivre ensemble doit se traduire dans les actes de
chaque jour, au sein des institutions politiques et sociales. Il s’agit
de partager équitablement les richesses et les charges du pays entre ses
fils et ses filles.
La solidarité nationale est une valeur qui doit être traduite en actes.
Le devoir de solidarité nationale exige, malgré la crise économique et
financière, que les richesses du pays soient équitablement réparties et
que ceux qui travaillent soient équitablement rémunérés, chaque mois et à
une date fixe.
La CRD souhaite que l’année 2010, année du social proclamée par le chef
de l’Etat, soit matérialisée. A cet effet, mon parti soutiendra toutes
les politiques visant à réaliser cet objectif social en faveur du peuple
congolais.
Je saisis cette occasion pour désapprouver énergiquement les propos à la
fois irresponsables et injurieux tenus par un député de Kenge au cours
d’une cérémonie à N’Djili et à Popokabaka. Ce député n’a aucun droit de
faire un procès d’intention aux Kwangolais ni de les vilipender pour
avoir exercé librement leur droit de vote. Ce peuple a élu
souverainement ses dignes représentants. Ce député dont l’élection avait
été contestée n’a pas non plus le droit de chercher à opposer les
Kwangolais au chef de l’Etat élu, accepté et soutenu par ces derniers à
travers la CRD.

PROPOS RECUEILLIS PAR M. L.

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