A propos de Colette Braeckman … (BOMA OMENA Henri)

 

Pour moi, l’exercice solitaire du pouvoir politique à
la manière du Président MOBUTU devrait être décortiqué et enseigné pour
devenir un objet d’abomination pour toutes les générations d’Africaines
et d’Africains déjà nés et encore à naître.
En effet, au vu des
séquelles de l’imperium de celui qui est enterré au Maroc, quel est
l’idiot Congolais qui oserait encore croire en l’idéologie de l’homme
fort comme cette idéologie me semble être appliquée au Rwanda et en
Ouganda.

On dit mes compatriotes indisciplinés. Mais, quel est
l’individu, soucieux de sa propre liberté, qui n’incline pas à la
désobéissance face à la négation de son libre arbitre ?
N’oublions
pas que, sans notre mimétique obéissance envers les standards
civilisationnels du colonisateur, celui-ci n’aurait jamais pu ni su nous
administrer ni tenter de nous aliéner.
J’invite les Congolais à
désobéir.

Il nous faut organiser
notre désobéissance pour réagir utilement avant que la dernière
prophétie de Madame BRAECKMAN ne se réalise.
J’entends déjà certains
nous dire : ladite prophétie était déjà annoncée dans le journal Le
Soir en mai 2009.
Mais, l’ennui avec les journalistes, c’est qu’ils
écrivent AUJOURD’HUI comme s’ils n’étaient plus responsables de leurs
écrits d’HIER.
Aujourd’hui Madame BRAECKMAN souhaite au Président
KABILA de ne pas aller seul là où, selon elle, il sait que son chemin le
mène.
Quant à nous, lecteurs, nous qui attendons demain pour
découvrir là où va le jeune président, pouvons-nous interpeller la
journaliste, dès aujourd’hui, pour que, séance tenante, elle demande à
l’intéressé d’expliquer « où il va » et d’expliquer si là « où il va »
il y va avec la nation qui l’a élu.

En souhaitant qu’il n’y
aille pas seul, Madame BRAECKMAN signifierait-elle qu’elle dispose
d’informations faisant croire que l’avenir du jeune KABILA n’est pas le
même que celui de la nation congolaise ?
Si elle dispose du début
d’une telle information, cette dame devrait l’annoncer sans faire durer
le suspense.
Sinon, qu’elle ne fasse plus dépenser l’argent de ceux
qui achètent le journal Le Soir pour lire ses écrits.

N’y
aurait-il pas, de sa part, une perfidie visant à rappeler que feu le
Président MOBUTU se complaisait lui aussi à faire dire, à son sujet par
les journalistes, qu’il était un homme seul tandis que lui-même, MOBUTU,
se vantait d’être entouré de SES soldats et de SON peuple… peuple
qui, HIER, dansait pour lui et qui, AUJOURD’HUI, sait qu’il avait dansé
pour rien.

J’écris ainsi pour rappeler la moquerie détournant en
Mourir Pour Rien le sigle du parti dont MOBUTU était à la fois
président et fondateur, le Mouvement Populaire de la Révolution : M.P.R.
J’écris
ainsi pour rappeler l’enthousiasme que, HIER encore, Madame BRAECKMAN
mettait dans ses articles pour nous décrire le jeune président KABILA.
J’écris
ainsi pour rappeler AUJOURD’HUI que cette éminente journaliste semble
reprocher à l’interéssé non seulement l’exercice solitaire du pouvoir
politique mais aussi l’inutilité des efforts financiers consentis au
prétexte de sa présidence à lui, KABILA le jeune.

En effet, dans
l’article éditorial du journal LE SOIR daté 10-10-08, Madame BRAECKMAN
écrit : « Des milliards de dollars, consacrés au maintien de la paix, à
la pacification, aux élections démocratiques, dépensés en vain ».

Lisant
cela AUJOURD’HUI, on se demande si Madame BRAECKMAN avait signalé HIER,
à l’évènement du dialogue inter-congolais et lors des suites
transitionnelles et électorales dudit dialogue, la moindre suspicion de
l’inutilité des dépenses financières consenties par ceux qui se disent
communauté internationale.

Je pose la question AUJOURD’HUI parce
que je ne souhaite pas attendre DEMAIN pour que cette journaliste nous
dise en quoi elle soupçonne le jeune président de se rendre seul là où
il sait qu’il va.

Si là où il va, la nation congolaise ne sera
pas avec lui, il faut le dire aux Congolaises et aux Congolais.

J’écris
ainsi car dans l’éditorial signalé plus haut, cette journaliste
écrivait que « Le peuple du Kivu, chassé de ses terres, est de nouveau
en danger de mort […] : serait-il sacrifié, par qui et pourquoi ? Qui
ne dit mot consent, qui ne fait rien est complice ».

Que cette
dame pose les questions utiles au risque d’être, elle aussi, complice de
nos persécuteurs.

Que BRAECKMAN dise tout ce qu’elle sait !

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