« Un coup de reins » au processus démocratique. (Clément Tshibangu)
le titre « Polémique
Kinshasa-New York. La MONUC refuse de partir », jai lu, à lavant dernier
paragraphe, la phrase suivante : « … donner un deuxième coup de reins
au processus de démocratisation pour que les institutions nationales fassent
preuve de hautes responsabilités politiques ». Je me suis posé la question sur
le sens de cette phrase aux allures pédantes, aussi tôt jai tapé « coup de
rein » dans Google. Résultat ? « Mouvement du cul pendant lacte sexuel,
mouvement érotique » ou ceci « le coup de rein correspond au mouvement que ton
homme fait quand il te fait l'amour… puisque l'homme fait des vas et vient au
creux de tes reins! »
Est-ce que le journaliste a-t-il compris quun coup de rein cest
aussi cela ? Il arrive souvent que dans la presse écrite kinoise lon confonde
le sens des mots ou des phrases. Ce qui lui vaut des remarques de Congo Forum,
notamment, qui reprend un extrait de presse où lon ignore visiblement quune
lieue équivaut à 4 km en France et 5 en Belgique, ce qui dépasse nettement la
portée dune mitrailleuse !
Revenons au coup de reins. Carlos Laquinandi Castro a intitulé son
article « Alan Garcia : coup de reins du néolibéralisme » Il y critique Alan
Garcia de « vendre » la fable de la « modernisation », comme lont fait avant
lui Sanchez de Losada en Bolivie ou Menem en Argentine, les gens perçoivent que
le Pérou pourrait subir des dommages irréparables dans sa structure économique,
sociale et productive et affecter gravement ses terres, ses rivières et sa
forêt. Des raisons suffisantes pour dire « assez » et freiner ce dernier spasme
néolibéral sur le continent. Ici, allusion est faite au fantasme orgasmique que
produit le rêve dun bonheur capitaliste ! Comme on peut le remarquer, la langue
française est pleine de subtilités. Et donc on est loin du compte dans le texte
du Le Potentiel. Quel coup ?
Clément Tshibangu