10.04.10 Le Potentiel / Cinq questions à Alain Lubamba wa Lubamba

 

1. Ancien membre du Gouvernement Muzito 1, actuellement
analyste politique, que pensez-vous de la question orale adressée au
Premier ministre et de l’interpellation de Mme la ministre du
Portefeuille ?

-Je n’ai pas de moyens pour établir la véracité des allégations des
honorables députés Jean Lucien Busa et Fidèle Babala sur les biens du
Premier ministre et de Mme la ministre du Portefeuille. Il revient aux
instances qualifiées de diligenter des investigations quant à ce.
A mon avis, l’opposition annonce déjà ses couleurs avant la ligne droite
vers les élections de 2011. Il est vrai que, dans un combat politique
tous les coups sont permis pour déstabiliser l’adversaire, voire
obtenir sa disqualification.
Néanmoins, par respect pour la population et eu égard à l’éthique
républicaine, le choix des armes de ce combat politique ne devrait pas
friser l’intolérance, la haine, les imputations dommageables et surtout
la manipulation et la désinformation des masses populaires.

2. Qui parle en ce moment : l’ancien membre du Gouvernement
ou l’analyste politique ?

Les deux à la fois. A cet égard, vous vous souviendrez qu’en
2006 les mêmes acteurs de l’opposition avaient développé un discours
électoral analogue centré sur la soi-disant «aliénation d’une partie de
notre pays aux étrangers». Autrement dit «bateki mboka». Ils
affirmaient pince sans rire qu’une rivière à Tshikapa a été vendue ou
que le marché central de Kinshasa a été bradé, ou encore qu’une partie
de la forêt dans la province de l’Equateur a été spoliée. Trois ans
après, l’opposition n’est toujours pas en mesure de prouver ces
allégations mensongères et fantaisistes.
A l’époque, cette démarche démagogique bénéficiait d’une large diffusion
sur les médias proches de l’opposition. Il est démontré qu’un venin
mortel avait affecté bon nombre de nos compatriotes dans les provinces
où ces vendeurs de vent et ces marchands d’illusion avaient plus ou
moins pignon sur rue. Et par conséquent, les résultats des urnes en
furent remarquablement influencés. Il n’est donc pas étonnant qu’à
l’approche des échéances de 2011, le même discours de manipulation
ressurgisse sous une forme sournoise.
La question orale au Premier ministre a servi de passe-droit à une
kyrielle d’accusations gratuites et sans fondements. De même,
l’interpellation de Mme la ministre du Portefeuille le a été coulée
dans le même moule et participe de la même stratégie.

3. L’opposition a-t-elle tort sur toute la ligne ?

Je ne pense pas qu’il faille être un démiurge pour comprendre que les
actions de sape, de déstabilisation et de désinformation contre les
animateurs de la majorité ont bel et bien commencé. Cela en perspective
des échéances électorales prochaines. Si l’on n’y prend garde, les
mêmes causes risqueraient de produire les mêmes effets. Je l’affirme, la
campagne de diabolisation, d’intoxication à forte dose, de manipulation
à outrance et de désinformation tous azimuts, vient d’être lancée.
C’est le cheval de Troie de l’opposition.
En 2006, cela a créé un climat délétère dans la campagne du chef de
l’Etat et de certains candidats députés du PPRD. La réplique fut timide
et tardive, pas toujours à la hauteur de la malveillance. En choisissant
cette fois la tribune de l’Assemblée nationale, l’opposition espère
ainsi créer une diversion dans l’opinion. Son intention est de jeter le
discrédit sur la coalition au pouvoir afin de dresser la population
contre ses dirigeants.

4. Qu’est-ce que vous préconisez pour contrer cette
stratégie de l’opposition ?

Face à ce tissu de mensonges mortifères, l’indolence et
l’indifférence ne sauraient être de mise. Même si les cinq chantiers de
la République sont plus qu’une réalité et prouvent à suffisance la
volonté absolue du Président de la République et de la coalition au
pouvoir de moderniser et de reconstruire notre pays détruit depuis
plusieurs décennies, une réplique s’avère indispensable pour contrer ces
attaques.
Ainsi, je recommande la mise au point d’un dispositif communicationnel
approprié. D’abord, qu’une forte campagne d’information soit instaurée
sur le plan national et international afin de contrer cette arme fatale
de l’opposition aux échéances de 2011. Ensuite, que le PPRD en tant
parti principal et support politique de l’action du chef de l’Etat,
devance les évènements afin de les contenir. Sans anticipation et
riposte adéquate, il y a à craindre la déconvenue.

5. Un dernier message

L’opinion nationale attend une clarification de cette situation. Il
en résulte un besoin vital, celui de rétablir la vérité en mettant au
point une stratégie de communication appropriée.

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