15.05.10 Le Potentiel : Cinq questions à Alain Lubamba (*), par BIENVENU MARIE BAKUMANYA

1. Quel est votre position à ce jour
après votre démission de l’Udemo ?

Vous vous souviendrez qu’en date du 9 mars 2010, je prenais la lourde
et responsable décision de démissionner du parti politique l’Union des
Démocrates Mobutistes. Permettez-moi de vous avouer que renoncer en
pleine course à une formation politique dont la création ainsi que la
planification de la stratégie et de l’action me revenaient en bonne
partie, n’a pas été chose aisée. Cependant, il fallait le faire. Homme
d’Etat et acteur politique avec ambitions axées sur l’existence,
l’avenir et le devenir de la République au Congo; après conseils et
mûres réflexions, je vous annonce ce jour ma décision d’adhérer au Parti
du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (P.P.R.D) et de
soutenir la vision politique du Président de la République, chef de
l’Etat, Son Excellence Joseph Kabila.

2. De l’Udemo au PPRD, deux partis d’une même coalition,
étiez-vous séduit par une vision idéologique ?

Mon adhésion au PPRD n’est que la conséquence logique de ma vision
politique. En effet, ce parti constitue à plusieurs égards un creuset où
se forgent la conscience nationale, l’ambition nationale et la cohésion
nationale. En d’autres termes, le PPRD, avec un management bien assuré,
est un parti réellement national où chaque Congolaise et chaque
Congolais engagé, trouve sa place et son épanouissement politique. Le
PPRD est en même temps le support politique le plus crédible à l’action
politique du chef de l’Etat et demeure le fer de lance pour la conquête
et la prise du pouvoir par les voies démocratiques.

3. Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à prendre
pareille décision ?

De manière concrète, mon soutien au président Joseph Kabila se
justifie par des raisons suivantes: le président Joseph Kabila manifeste
une volonté politique absolue de moderniser et de reconstruire notre
pays, à travers non seulement un ambitieux programme mais surtout par
des actions concrètes; il a la détermination de mobiliser autour de
cette noble action de refondation du pays toutes les strates sociales de
toutes les provinces du pays; il a le dévouement pour la cause de la
paix et prend des mesures concrètes en faveur de la restauration de
l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national; il s’est
engagé à consolider les ressources intangibles du pouvoir, à savoir la
culture démocratique et la stabilité des institutions. Homme de parole,
le président Joseph Kabila, avec sagesse, est le pilote de la République
démocratique du Congo qui veut et qui va réussir. En plus, dès son
accession à la magistrature suprême, le président de la République s’est
assigné comme objectif principal celui de faire de notre pays «un Congo
fort, riche et prospère». En vue d’atteindre son objectif principal, le
chef de l’Etat s’est doté d’une feuille de route qui résume les
préalables sans lesquels il ne saurait matérialiser sa vision du Congo.
Ces préalables sont: la pacification du pays; la réunification du
territoire national; la réconciliation nationale; la démocratisation
politique; la reconstruction du pays.

4. Et pourtant, sur le terrain rien de concret n’est perçu par
la population ?

A ce jour, je peux affirmer sans crainte d’être contredit que le
président Joseph Kabila Kabange a bel et bien réalisé les quatre-vingts
pourcent de sa feuille de route ou des promesses faites le 26 janvier
2001 au peuple Congolais lors de son accession à la tête du pays. Les
vingt pourcent restant, c’est-à-dire la reconstruction du pays est en
pleine exécution à travers les cinq chantiers de la République. A titre
illustratif, alors que le pays était au bord de l’éclatement, du fait
des guerres au nord et à l’Est du pays, le chef de l’Etat, dans
l’intérêt supérieur de la Nation, a accepté de discuter et de cohabiter
avec tous les mouvements politico-militaires qui, par la suite, se sont
mués en partis politiques jusqu’à ce jour. Ce geste louable du chef de
l’Etat marqua la fin de la guerre, ouvrant ainsi la porte à la
réunification du territoire national.

5. Votre acte contribuera-t-il à cimenter la cohésion et la
réconciliation nationale ?

La paix retrouvée, le pays réunifié, venait alors le moment de
réconcilier les fils et filles de la République démocratique du Congo.
C’est dans ce cadre, et surtout avec l’impulsion du chef de l’Etat, que
sera tenu à Sun City, en Afrique du Sud, le dialogue intercongolais
duquel verront jour les institutions de la transition. Ayant réussi à
amener les Congolais à regarder dans la même direction à travers la
réconciliation nationale, le Président Joseph Kabila pouvait maintenant
accomplir son vœu le plus ardent, celui de doter notre pays des
institutions démocratiques lesquelles ne pouvaient provenir que des
élections libres, transparentes et démocratiques. C’est ainsi que se
tiendront en 2006, sous la houlette de la Commission électorale
indépendante, « CEl », les premières élections libres, transparentes et
démocratiques dans notre pays. Les raisons qui sous-tendent mon nouvel
engagement politique au sein du PPRD. C’est donc un choix et, en même
temps, une option socio-politique et idéologique délibérée. Et je
pensais qu’il était important d’affirmer mes convictions devant
l’opinion tant nationale qu’internationale.

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