20.07.10 Le Potentiel: Kadima wa Kadima Luse, par Stephane Etinga

 

1.Quel est le but de la rencontre de quatre jours organisée à
Kinshasa par l’Eglise évangélique des sacrificateurs ?

Les représentants et responsables de notre Eglise en RDC et à
l’étrangers se sont retrouvés à Kinshasa, à Kananga et dans d’autres
pools afin d’évaluer la marche de l’Eglise évangélique des
sacrificateurs durant les six derniers mois. Il s’agit d’une rencontre
semestrielle qui nous permet d’examiner les actions posées et d’arrêter
le programme pour les jours à venir. Les participants venus d’Europe,
d’Afrique et ceux qui sont au pays ont été répartis en quatre pools et
ont travaillé en commissions, avant la clôture qui est intervenue le
jeudi, 15 juillet 2010 notamment ici dans la capitale.

2. Que peut-on retenir de cette évaluation et sur quoi
a-t-elle portée exactement ?

En dehors des activités religieuses proprement dites, l’Eglise s’est
appesantie sur ses efforts en vue de soutenir l’action du chef de l’Etat
et du gouvernement dans le cadre des activités et des festivités du
Cinquantenaire de l’accession de notre pays à l’indépendance. Les
participants ont donc passé au peigne fin la contribution de l’Eglise
des sacrificateurs à cet événement historique pour la RDC. Je vous
signale que nous étions prêts, en ce qui concerne particulièrement la
capitale Kinshasa, à défiler comme les autres forces vives, si cette
marche patriotique n’avait pas été stoppée faute de temps. C’est dire
que nous nous sommes préparés sérieusement afin de marquer notre
présence et notre soutien indéfectible au président de la République,
Joseph Kabila en signe de reconnaissance et d’encouragement pour ses
efforts de pacification du pays, de réhabilitation et de modernisation
des infrastructures grâce à sa politique réussie des cinq chantiers. Sur
ce point je vous signale que tous les participants ont unanimement
reconnu cet élan qui fait la fierté de notre pays et lui rend sa
dignité. C’est donc un acquis indéniable auquel il faut ajouter aussi la
réussite totale des manifestations marquant le Cinquantenaire, le 30
juin, devant le Palais du peuple.

3. Comment expliquer que la contribution de l’Eglise
évangélique des sacrificateurs aux efforts de la reconstruction du pays
ne puisse pas avoir un impact visible ?

Nous l’avons dit depuis le siège de l’Eglise à Kananga, au Kasaï
Occidental. Nous soutenons un chantier qui n’est pas visible, mais qui
est, peut-être, le plus important. C’est le chantier de changement des
mentalités du peuple congolais. Conformément au message prophétique du
fondateur de notre Eglise Kadima Bakengi, il faut changer les mentalités
de notre peuple afin qu’il sorte de l’obscurantisme où il est plongé.
L’Eglise aide ainsi les Congolais en les conduisant vers la citoyenneté
et le civisme en comprenant la nécessité incontournable de soutenir le
chef de l’Etat ainsi que toutes les institutions du pays. Ce soutien ne
se voit pas uniquement en construisant des buildings, des routes, des
ponts et autres édifices, mais surtout par le civisme qui est un grand
chantier dans lequel s’est impliquée notre Eglise. Je vous rappelle que
l’année prochaine si tout va bien, il y aura des élections à divers
échelons à travers le pays. Les cinq millions de fidèles de l’Eglise
évangélique des sacrificateurs sont déjà sensibilisés pour se faire
enrôler afin d’y participer.

Je peux affirmer au moins pour la présidentielle, et compte tenu
du travail qu’il a déjà abattu non seulement à Kinshasa, mais partout
dans le pays, que l’actuel président de la République est le candidat
favori de notre Eglise. J’ai fait le tour du pays en visitant nos
différentes ‘’sacrificatures’’, j’ai vu de mes yeux ce qui se réalise,
je dis avec les personnes de bonne foi que le pays est sur la bonne
voie.

4.Votre Eglise ne semble pas être mieux implantée ici à
Kinshasa, pourquoi ?

Ceux qui pensent ainsi se trompent. Parce que notre Eglise est déjà
implantée dans plusieurs communes de la capitale. Outre Limete où se
trouve son siège de Kinshasa, elle se trouve à Lemba, Ndjili,
Kimbanseke, Gombe, Lingwala et Binza. Nous sommes subdivisés en
paroisses. Nous ne sommes peut-être pas visibles parce que nous n’avons
pas construit de grands immeubles. Si demain cette Eglise poursuit son
élan actuel, nous aurons aussi beaucoup de moyens. Nous ne sommes pas
seuls, nous avons des partenaires qui sont d’une manière générale,
toutes les Eglises qui croient en Dieu et prêchent sa parole, sans
aucune discrimination. Il y a aussi des partenaires politiques, sociaux
et économiques sur lesquels nous comptons.

5. Etes-vous d’accord avec ceux qui disent que le fondateur de
votre Eglise, donc votre père, s’est proclamé «Kadima Jésus» ?

C’est une injure lancée à mon père par ses ennemis. Moi qui vous
parle, je suis son fils. Or, Jésus était un célibataire. Mon père ne
s’est jamais comparé à Lui. Moi j’ai cinq enfants. Peut-on m’identifier
par rapport à un homme qui n’a ni femme ni enfant ? Mon père était tout
simplement un prophète. Par sa révélation Dieu lui a dit : ‘’vous êtes
Muakuidi’’ (NDLR : Intercesseur). Ce sont des gens de mauvaise langue
qui l’on traité de Jésus pour l’insulter. Il ne s’était jamais proclamé
Jésus. C’est d’ailleurs une honte que quelqu’un appelle un Congolais
Jésus et s’identifie à Lui.

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