Une révolution morale de la mentalité congolaise. Est-elle encore possible? (par Franklin Mboma)
C´est le 30 Juin
1960 que le Congo démocratique accédait à son indépendance. Du 30 Juin 1960 au
30 Juin 2010, c´est déjà 50 ans. 50 ans, c´est cinq décennies. C´est depuis
cinq décennies que les citoyens congolais ont pris leur destin et leur avenir
en mains. C´est depuis 50 ans le Congo démocratique est géré par ses propres
filles et fils. Une question que nous devons nous poser, c´est celle du bilan.
Qu´avons-nous fait de notre pays durant ces 50 ans? Quelle considération
économique et politique avons-nous cependant sur l´échiquier internationale?
Quel bilan présentons-nous à ceux qui s´intéressent à notre actualité historique
nationale maintenant?
Sans vouloir susciter
des polémiques, reconnaissons qu´il n´est pas aisé de répondre à toutes ces
interrogations. Une chose est certaine: les 50 ans viennent d´être célébrés il
y a quelques heures. La cérémonie officielle a eu lieu devant les filles et
fils du Congo, aussi en présence de certains invités venus d´ailleurs avec qui
nous avons des rapports historiques proches et privilégiés. Pour déduire que
les rapports dans l´ensemble avec certains Etats et organismes internationaux
sont conformes selon les normes et us diplomatiques. L´allocution de
circonstance que tout le monde attendait du Chef de l´Etat, a été suivie de
l´intérieur comme de l´extérieur de notre chère patrie. Dès cet instant, les
congolais instruits se penchent aux perspectives d´avenir. Mais quelles sont
les résolutions et perspectives d´avenir par rapport à ce jubilé? Voilà ce qui
nous préoccupe avec cette analyse.
Devoir de mémoire-Evaluation-perspectives d´avenir:
voilà le contenu de ce qui a été évoqué
Le président
Joseph Kabila s´est acquitté de son obligation constitutionnelle et juridique.
Il s´est adressé à toute la Nation congolaise. Il est parvenu à thématiser
l´ensemble des problèmes et questions politico-sociaux dans lesquels nous
sommes confrontés depuis ces 50 ans. Bref, cette allocution est une lecture
rétrospective de tout ce qui a été fait chez nous en 50 ans. Comment cela a été
fait. Qu´est ce qui n´a pas été bien fait. Et pourquoi certaines choses n´ont
pas été bien faites? Le chef dEtat a répondu à cette question en reconnaissant et regrettant
"les ratés" au cours de ce demi-siècle.
Ainsi quant au
bilan, ce n´est plus un mystère, il est mitigé. C´est la pomme des discordes
entre les uns et les autres. Evitons toutefois, de susciter d´autres polémiques
stériles. Chaque congolais doit se questionner en ce sens: à qui incombe la
responsabilité? S´agit-il d´une responsabilité seulement individuelle et personnelle ?
Où est-elle également collective et mentale? Donc une responsabilité
structurelle commune! Aux uns et aux autres, il nous faut un sens élevé du
patriotisme, de responsabilité, de lucidité, du réalisme et aussi de sérénité,
car il s´agit d´une question cruciale pour notre avenir national. Aux uns et
aux autres, il faut éviter deux excès: le 1èr, celui de profiter de
cet événement historique pour présenter une autre République Démocratique du Congo
en public. Un autre Congo démocratique vraiment autre que celui du quotidien. Evitons
une présentation politicienne, et en contradiction totale avec les réalités sociales
quotidiennes de notre peuple de la classe moyenne. La politique des apparences,
celle des impressions n´a pas parfois de rapport avec la réalité du terrain. Le
second, c´est celui de vouloir présenter à la face du monde entier que depuis
1960, rien de bon ne s´est fait chez nous. C´est cet excès de solder notre pays
de manière irresponsable. Evitons de faire des critiques seulement destructives
en étouffant les quelques efforts de la reconstruction déjà visibles. Renonçons
à ce radicalisme et à cette intransigeance politicienne aveugle. De telles
attitudes sont nuisibles pour l´avenir d´un Etat. Elles ne veulent rien
encourager. Parfois, elles n´ont pour finalité que la logique de «ôtes-toi de
là pour que je m´y mette». Evitons d´être seulement nihilistes, de simples pessimistes,
de vrais négativistes par delà tout.
Même si nous
sommes en retard, l´on doit reconnaître que quelque chose s´est fait. Peut-être
pas de très grandes choses ou des prouesses, mais quelque chose. Comme l´on dit
mieux vaut «quelque chose que plutôt rien».
Analyse de notre parcours en 50 ans. Du 30 Juin 1960
au 30 Juin 2010
Tous les congolais,
au sein des institutions dirigeantes au pouvoir du côté de la majorité tout
comme au sein de l´opposition institutionnelle parlementaire et
extra-parlementaire, l´on doit se demander une chose: «qui est responsable de notre retard?» Conscients de nos
imperfections et déficits durant les 50 ans qui viennent de s´écouler de part
et d´autre, que faut-il faire dès cet instant?
Une révolution morale de la mentalité congolaise.
Est-elle encore possible?
Cet impératif de
la «révolution morale» a été évoqué par le Chef de l´Etat. Il est à notre
humble avis une des conditions sine qua non pour notre avenir. Le Président
Joseph Kabila est encore revenu sur ce thème pour une nième fois. S´agit-il
cette fois-ci d´une simple invitation et interpellation à caractère
protocolaire ou c´est simplement un souhait et vœux? Cette question mérite
d´être posée à base de ce que nous savons de notre peuple, de nos
mentalités…Cet appel de la part de notre Chef d´Etat est le support de cette
analyse.
Préconiser une
révolution morale, c´est reconnaître l´existence d´une liste d´antivaleurs, qui
ne font qu´anéantir tous les efforts des reconstructions. C´est vrai. A moins
qu´on ne vive dans une autre planète. Ceux qui s´intéressent à l´actualité
historique et nationale de notre pays, en savent trop. Pour les uns et les
autres, ces antivaleurs sont devenues presque le modus vivendi. Ces antivaleurs
caractérisent notre agir intégral, nous peuples congolais dans l´ensemble.
Une révolution morale encore maintenant! Oui. Mais,
pour quelle catégorie des citoyens congolais? Ceux de la couche moyenne ou
également ceux au sein des institutions dirigeantes en place?
De tels appels
et slogans, on en a beaucoup. C´est le cas de l´opération «changement de
mentalité», «tolérance zéro», «ville propre». Aussi devra t- on se rappeler d´une
phrase prononcée par le Chef d´Etat lors de son discours d´investiture en Décembre
06. Il avait annoncé que les portes des prisons seraient désormais ouvertes
pour les récalcitrants et hors-lois. Quels sont les résultats déjà atteints? Qui
est responsable de ce laxisme? C´est nous peuples congolais!
L´existence de
ces antivaleurs est pour les uns une normalité. C´est même conçu comme des unités
de production avec des entrées journalières faciles, sans taxes, des entrées
financières perçues en espèce en mains propres. Sans cela, ca ne peut pas aller
pour ceux pour qui cette pratique est une normalité quotidienne. Ils n´ont pas
honte pour leurs pratiques. Bien au contraire, celui qui semble ne pas
maitriser le circuit, est considéré comme un hors-loi, un homme à part. Pour
les autres, elle est une anomalie. C´est une maladie et un mal dont souffre
notre pays depuis des décennies. C´est la source même de la misère du peuple congolais
depuis de décennies.
L´existence de
ces antivaleurs est l´un des plus grands maux dont souffre notre pays. C´est le
plus grand mal de notre pays. L´existence de ces antivaleurs doit-être débattue
maintenant en public. Ce n´est plus un tabou. Notre Président de la République est
revenu plusieurs fois sur cet aspect. Une de ses sorties médiatiques avec son
interview accordée au New York Time en dit déjà trop. Il disait qu´il n´a que besoin
de 8 à 15 personnes à ses côtés pour changer véritablement notre pays. Combien
des collaborateurs directs a t-il? Pas moins de quinze en tout cas, disait t-il.
Mais, seulement il ne savait pas s´il les avait déjà autour de lui. Cette
révélation est en soi significative et traduit tout.
Revenir sur cet
aspect en cet instant décisif est encore symbolique. Encore faut-il qu´il y ait
volonté politique de faire changer les choses de part et d´autre. C´est
significatif, car le 1è citoyen congolais se donne pour une nième fois du courage
de le reconnaître qu´il y a des maux qui rongent notre société congolaise. Donc,
même son entourage direct n´est pas épargné. C´est symbolique, car il préfère
en parler. Il le thématise et en fait un programme de lutte en guise d´une
sortie pour un avenir meilleur.
Par ailleurs,
parler d´une révolution morale dans ce contexte ne semble pas si simple. Il
faut des efforts en amont et en aval. Il faut une volonté populaire commune. Il
faut une volonté politique manifeste. Il faut une vision des choses et un esprit
de leadership efficace. Cette révolution morale est un impératif contextuel qui
doit-être intériorisé. Il faut la diffuser. Par rapport au contexte historique
dans lequel ils ont été prononcés, cet impératif moral a une autre résonance
contextuelle. Les deux concepts doivent servir de leitmotiv au niveau de l´agir
intégral de l´homme congolais.
Cependant d´où partira
cette révolution morale? A partir de quelle couche sociale? Avec quel parcours?
En amont ou en aval? Aussi de l´intérieur ou seulement de l´extérieur des
institutions dirigeantes? Avec quelle méthode sera-t-elle mise en marche? Avec
quel esprit? Quelles sont les mesures d´accompagnement prises pour sa réussite
totale? Voilà autant des questions qui nécessitent des analyses.
Si cette
révolution morale concerne toute la population congolaise, c´est pour déduire
que même l´entourage des collaborateurs du Chef de l´Etat y est concerné. Et
d´ailleurs, pour avoir dit qu´il est à la recherche de 8 à 15 oiseaux rares, le
message a été facile à capter. Chaque révolution est bonne si jamais les
objectifs à atteindre sont déjà précis. Elle est utile si les intérêts de la
nation sont au centre. Chaque révolution implique une remise en question d´une
certaine manière de faire. Pour conclure, qu´aucune révolution n´est possible
sans la volonté générale du peuple. Donc, chaque révolution doit-être bien
comprise par le peuple. Il en est de même de toutes les grandes révolutions de ce
monde. La révolution américaine ne pouvait jamais être matérialisée si les
citoyens américains eux-mêmes ne savaient pas ce qu´ils voulaient atteindre. Il
en est de même de la révolution française. Pas seulement ces deux révolutions
évoquées, mais toute révolution implique la participation et la volonté
générale du peuple. Au préalable, il doit y avoir une détermination commune,
sans exception, pour faire changer les choses. Un fait est vrai. Pour chaque
révolution, on a besoin d´un leadership efficace. Chaque révolution doit-être
conçue par un groupe des visionnaires. Il faut être capable de mobiliser les
gens. Il faut être en mesure de susciter cet engouement national autour de soi.
Cependant, s´il
s´agit d´une révolution morale, c´est différent d´une révolution militaire.
Parler d´une révolution morale, c´est mettre chacun devant ses responsabilités.
Cet appel lancé par le Chef d´Etat devant ses collègues et autres diplomates
présents à la cérémonie du cinquantenaire est déjà parlant. Une chose est de
montrer le chemin à suivre. Une deuxième de convaincre que le chemin à suivre
conduit au bonheur. Une troisième, c´est de prêcher par l´exemple. Sans vouloir
susciter des polémiques stériles, nous pensons pour une nième fois placer tout
citoyen congolais devant ses responsabilités. Chaque compatriote congolais doit
apprendre à se remettre en question. L´exercice de se remettre ne signifie pas
qu´on critique sans fondement ce qui est déjà constructif. Cet exercice de se remettre
en question est l´équivalent de la catharsis dont parlait déjà le penseur
Socrate à son ère de vie. Se remettre librement en question, c´est être en
mesure de revenir sur soi-même pour s´autocritiquer. S´autocritiquer, c´est le
propre des hommes qui visent le Bien. C´est signe de sagesse. Cela renvoie à la
maturité humaine. C´est la recherche de l´équilibre vis-à-vis de ce qu´on fait.
Un homme qui ne sait pas se remettre en question, ne saurait jamais se
développer.
Chaque remise en
question est un impératif moral noble. Le philosophe allemand Emmanuel Kant a
développé des enseignements solides sur la révolution morale. Il nous faut pour
cela certains préalables. Il faut avoir le sens de son histoire. Il faut être
en mesure de se souvenir de certaines choses, lesquelles étaient peut-être mal
orientées.
Se remettre en
question, c´est aussi l´exercice de Métanoia. C´est la conversion personnelle. Une
conversion est une remise en question. C´est une conversion interne. La
métanoia, c´est le consentement de devenir autre par rapport à d´autres fins
plus utiles. Et cela n´est possible que moyennant des remises en questions au
niveau personnel.
Par ailleurs, ne
peut en être capable que celui qui sait ce qu´il s´assigne comme objectifs. Ne
peut en être capable que celui qui est conscient de ses actes; celui qui a la
capacité de faire des réminiscences sur son passé vécu à partir d´un présent
qui deviendra un futur. C´est ici que chaque congolais doit revenir sur soi-même,
afin de se resituer moralement et historiquement.
Une révolution
morale n´est pas autre chose que cette invitation de changer des mentalités.
Cet appel est fait à tous les congolais, sans exception puissions-nous
admettre. Evitons dès lors de nous engager à des discussions stériles. Evitons de
développer des discours des sophistes. Parfois, nos débats nationaux sont
stériles. Souvent en dehors du pouvoir, on pense mieux faire. On pense être à
mesure de tout redresser. On promet le ciel et la terre. Une fois au pouvoir,
le discours change de pôle. Une fois au pouvoir après avoir beaucoup critiqué,
on trouve des prétextes. On devient sophiste et on s´y accroche. C´est notre
nature congolaise: beaucoup parler pour ne rien dire. Nous sommes des
spécialistes en argumentation phraséologique. Il suffit qu´on arrive à ce poste
tant convoité pour lequel on faisait des bruits, notre discours change
d´orientation.
Sans vouloir
cibler qui que ce soit, il faut dès lors recentrer tous nos débats nationaux.
Ils doivent avoir un seul but: «les
intérêts nationaux, le bien-être des citoyens congolais». Tous, sans
exception, de la majorité au pouvoir ou de l´opposition parlementaire, de la
société civile ou de n´importe quelle autre structure sociale, apprenons à
recadrer nos débats nationaux. Privilégions toutes ces questions d´intérêt
suprême de la nation.
Cinq décennies durant,
le peuple congolais d´une certaine catégorie a été la cible des promesses démagogiques.
Les beaux discours, les belles paroles, on les a écoutés. De promesses de tout
genre, nous les avons eues. Maintenant que nous devons opérer cette révolution
mentale, tout doit en principe changer.
Au fait, aux uns
et aux autres, à ceux de la majorité au pouvoir tout comme de l´opposition institutionnelle
parlementaire ou encore extraparlementaire, il faut chercher une seule chose. C´est
de repenser ensemble l´avenir de notre destin commun dès cet instant.
En 1960, nos pères et héros martyrs de l´indépendance se sont battus pour que
nous devenions libres. Des chansons «indépendance cha-cha» ou bien «table-ronde-indépendance»
avaient été composées pour cette circonstance. Nous nous sommes réjouis de
cette libération. Nous aspirions à notre liberté depuis des décennies durant
tout le temps de la colonisation. Nous sommes effectivement devenus libres à
partir du 30 Juin 1960. Et 50 ans après, comment est cette liberté d´expression
pour laquelle nos héros martyrs de l´indépendance se battaient? Est-elle vraiment
garantie de nos jours?
Ainsi, par rapport
au bilan à dresser sur les 50 ans déjà écoulés et par rapport à l´avenir, il
faut plus responsabiliser l´homme congolais. Cessons de faire cette politique
des boucs émissaires durant des décennies. Vers les années 1970, donc dix ans
après notre accession à l´indépendance, c´était encore admissible de justifier
notre retard à cause de la colonisation. Vers les années 1960, notre pays avait
même le standing de vie comme le Canada, plus que l´Afrique du Sud, la Corée du
Sud et la Chine. Certains africains venaient se faire soigner chez nous. 50 ans
après, nous sommes à l´avant dernière place sur la liste des pays noirs.
Aujourd´hui, le Canada est parmi les pays du G 8. A peine quelques jours, le
Canada recevait des délégations des Chefs d´Etat pour le G 20. La Chine est de
nos jours une des puissances mondiales sur tous les plans. La Corée du Sud
occupe quant à elle une bonne place au classement des Etats riches et
développés. L´Afrique, c´est la 1ère puissance continentale. Où
sommes-nous 50 ans après?
Entre nous
congolais, l´on devra reconnaitre que le vrai problème de notre pays, la cause
de notre retard, c´est nous mêmes. C´est nous peuples congolais. Evitons de justifier
notre retard à cause des autres, 50 ans après. Si notre pays est en retard,
c´est d´abord à cause de notre manque de lucidité.
C´est vrai que
certains compatriotes se sentent pris au dépourvu. Quand il s´agit d´un débat
national, il faut nous dire certaines vérités en face. Une des obligations de
cette fameuse révolution morale dont il est question, c´est le devoir de dire
des vérités entre nous citoyens congolais. Il faut développer cette culture d´humilité.
Il faut être à mesure d´accepter ses limites. Il faut développer cette culture
de reconnaître ses imperfections, une fois prouvées, pour repartir sur de bases
nouvelles.
C´est cette
obligation de condamner objectivement avec des mots clairs ce qui n´a pas été
correct. Cette révolution doit faire de la lutte contre l´impunité son
programme national. Elle doit chercher à casser certaines castes des
intouchables au sein de la population. Tous les citoyens congolais doivent être
égaux devant les lois congolaises. C´est seulement à partir de là que ce
changement serait manifeste au niveau du vécu quotidien des citoyens.
En ce sens, le
vrai avenir de notre société dépend étroitement de notre savoir faire. Notre
avenir dépend de nous-mêmes, pas des autres. Notre devenir meilleur dépend de
notre manière de nous assumer par rapport à notre histoire et par rapport à
l´application des lois que nous votons nous-mêmes pour la stabilité de notre
Nation. Cette révolution morale doit promouvoir le vrai développement sur tous
les plans.
Notre pays est à
reconstruire sur tous les plans. La reconstruction de notre mental nous semble
la mission la plus urgente. Il faut reconstruire ce qui a été détruit pendant
des décennies. C´est ce qui constitue même le vaste programme de cinq chantiers
initiés par le Chef d´Etat. Ainsi, cet élan du développement durable doit être
une préoccupation nationale centrale. Il doit-être enseigné dans toutes nos
écoles. Il doit-être prêché dans nos Eglises. Il doit-être inculqué dans notre
mental à partir de nos familles. Il doit imprégner notre agir mental pour que
cette révolution morale soit effective.
Il faut pour
cela cultiver le goût de l´excellence. Il faut renoncer à la médiocrité. Il
faut avoir des ambitions par rapport à la taille de notre pays et pourvoir des
moyens financiers conséquents pour les matérialiser. Une Nation qui n´a aucune
ambition, n´a aucune chance pour se développer. Mais sans cette bonne volonté
politique, sans une justice sociale efficace, sans cet amour du travail bien
fait et sans aucune discipline morale au niveau de la conscience des citoyens,
tout ce que nous voulons atteindre ne resterait que lettre morte.
Prise en charge au niveau national, c´est le
changement radical des mentalités
Quand aux perspectives
d´avenirs de notre cher pays, mêmes les intervenants et observateurs
internationaux ne cessent de nous interpeller, nous peuples congolais. Ces
interpellations ont leurs raisons d´être. Nous devons les prendre au sérieux.
Lors des points des presses de la mission des Nations Unies au Congo, chaque
mercredi de 11h30 à 12h, leur porte-parole nous rappelle à travers les journalistes
présents dans la salle, les différentes responsabilités régaliennes attribuées
à chaque Etat, surtout la prise en charge de sa population. Même l´ambassadeur
du Royaume de la Belgique à Kinshasa n´est pas allé par quatre chemins,
vendredi dernier 25 Juin 2010 sur les ondes de la radio okapi lors d´un débat
«Dialogue entre Congolais». Même son de cloche du côté du Chef d´Etat français,
le président Nicolas Sarkozy, lors de son dernier passage de quelques heures à
Kinshasa en mars 09. Monsieur Nicolas Sarkozy a trouvé de mots justes. Une
seule chose: cette prise en charge de nos responsabilités, de notre destin en main
au niveau national. Ainsi, il nous faut au préalable un changement
radical de nos attitudes destructives sur certains égards.
Tous ces
observateurs étrangers nous invitent de nous assumer. Tous ces appels viennent
d´être résumés à travers cette révolution morale dont le Président Kabila vient
de parler. Cette révolution morale est très capitale pour nous peuples
congolais. C´est la condition sine qua non pour notre développement. Si nous
voulons reprendre notre ancienne place des années 1960 sur l´échiquier
international, cette révolution morale et mentale est la voie obligée. Avec une
telle révolution morale, l´on devra alors éviter d´être gouverné par Procuration.
Il faudra casser certaines pesanteurs invisibles allant jusqu´au trafic
d´influences. Il faut qu´on se prenne véritablement en charge et qu´on s´assume.
Evitons de penser que les autres viendront agir à notre place. Il faut mûrir
nos convictions humaines sur notre manière de nous gérer. 50 ans durant, nous
nous sommes plaints, et parfois incapables de nous trouver des compromis pour
certaines questions d´intérêt national pourtant urgent. Nous, peuples congolais
avertis, avons écrit des livres d´histoire politique de notre pays. Des
conférences, nous les avons données. De bonnes têtes pensantes, nous les avons.
50 ans durant, nous avons géré notre pays. Comment est le résultat? Quel est le
bilan?
Quel Bilan? Il faut changer nos manières d´agir à
tous les niveaux!
Les vues
divergent selon qu´on est du pouvoir ou de l´opposition. 50 ans durant, nos
compatriotes au pouvoir ont tenté de faire quelque chose. Il y a eu certaines
avancées mais lesquelles ne sont malheureusement pas significatives.
Il faut le
reconnaître. La raison, c´est aussi l´impréparation ayant caractérisé la
procédure de notre accession à l´indépendance en 1960. Toutefois, 50 ans après,
abstenons-nous de chercher des boucs émissaires ailleurs. Si nos potentialités minières
sont exploitées jusqu´à 60%, nous pouvons concéder. Au moins 40 % nous sont
laissés. Quelles répartitions faisons-nous de ce qu´on nous laisse? C´est à ce
niveau qu´il faut responsabiliser l´homme congolais. Nous devons nous assumer
par rapport à nos manières complaisantes sur certaines questions pourtant
sensibles. Nous devons nous interpeller et chercher à repartir sur d´autres
bases nouvelles plus solides. Nous devons pour cela nous assumer en changeant
surtout notre univers mental. Si nous apprenons à nous assumer, une autre
conscience nationale tout comme un autre sens des responsabilités naîtra. Et
cela, grâce à cette révolution morale dont il a été question dans l´allocution du
premier citoyen congolais lors des festivités du Cinquantenaire. Et d´ailleurs,
un peuple qui ne prend pas son destin en mains, ne saura jamais se libérer de
certaines pressions. Ces pressions sociales sont palpables à l´ère de la
mondialisation. Le peuple congolais ne doit jamais prétendre vivre en dehors de
cette ère. C´est une ère politico-culturelle avec d´autres enjeux économiques
et sociologiques. Pour nous peuples congolais, 50 ans se sont déjà écoulés
depuis le 30 Juin 1960. Nous les avons vécus. Mais comment les avons-nous vécus?
C´est l´une des
questions centrales à laquelle chaque citoyen congolais doit répondre à base de
sa situation intégrale. Peu importe là où il se trouve. Qu´il soit de la
Diaspora ou au pays. Il faut que chaque citoyen congolais se demande «que
fais-je pour mon pays au lieu d´attendre passivement que mon pays fasse tout pour
moi». Cet appel du Chef d´Etat doit être pris au sérieux. Il doit-être suivi
sans coloration politique, car c´est une porte de sortie pour le bien de tous.
Il doit-être enseigné dans nos écoles, maintenant que nous sommes mis devant
notre responsabilité nationale pour notre avenir. Il faut un diagnostic de
notre agir intégral. Dénonçons ce qui n´a pas été constructif pour notre
société et suggérons la liste de certaines recommandations et de nouvelles
attitudes à adopter si nous voulons aller de l´avant.
Le peuple Congolais lui-même comme l´un des
initiateurs de son retard!
Nous peuples
congolais, avons une grande part des responsabilités, même si beaucoup de
compatriotes ne se retrouvent pas quand nous sommes mis devant notre propre
responsabilité au niveau national. Le Congo Démocratique, notre beau pays,
placé au cœur de l´Afrique est géré par nous même depuis 1960. Disons-le avec
prudence, géré par nous-mêmes, car nous sommes indépendants depuis cette date.
S´il y a encore des disfonctionnements à certains niveaux, c´est à cause de nos
propres mentalités parfois destructives. Beaucoup de compatriotes congolais ont
encore de manières complaisantes de faire à beaucoup de niveaux, même au sein
des institutions dirigeantes. Ces antivaleurs ont pris une ampleur indescriptible.
A cela, s´ajoutent des trafics d´influences avec la caste des intouchables. Il
y a des citoyens congolais qui se savent au dessus de la loi. Peu importe ce
qu´ils se permettent de faire. Les lois congolaises existent, mais pas pour
eux. Ces lois existent seulement pour le petit peuple. Des tels témoignages et
contre-témoignagnes, nous les avons. Et cette mentalité a duré des décennies.
Pendant autant des décennies, ce vieil homme a trouvé asile dans les us et
mœurs des citoyens congolais.
Dans certains
bureaux tout comme dans certaines portes d´entrée dans le territoire national,
tout est négociable. Comme un observateur international nous le faisait savoir en
2004 lors en plein vol régulier entre Paris et Kinshasa, «que c´est
exceptionnel chez vous au Congo Démocratique. Tout est négociable. Et à tous
les niveaux, ajoutait-il. Là où on a besoin de n´importe quelle attestation, il
suffit de tendre la main avec une coupure monétaire, vite tout est obtenu.
Quand vous ne vous laissez pas faire, alors si vous êtes anormal».
Ainsi, sans trop
le savoir, c´est à cause de telles attitudes nuisibles que notre pays est détruit,
exploité, pillé et soumis à un rythme du désordre. Et cela, avec la complicité
de certains compatriotes Congolais, à tous les niveaux. C´est une
responsabilité personnelle, puis collective du peuple congolais. Peut-être pas
tous les congolais, mais au moins du peuple congolais. C´est nous-mêmes qui
sommes à la base de ce retard. Ceci à travers notre propre égoïsme et à cause
d´un manque d´amour profond à notre chère patrie. Le retard intégral que nous
décrions tous dans notre pays depuis des décennies, ce n´est peut-être pas par
manque de structures et infrastructures, ni encore moins par manque de
l´argent. L´une des causes est notre mental. C´est notre grande faiblesse et
notre grande maladie nationale. Notre retard, en dehors de certains
paramètres politiques externes, est justifié surtout à cause de notre mentalité
trop complaisante dans l´ensemble. C´est ce que nous devons repenser de manière
radicale. On peut nous donner des milliards des dollars, on peut
construire des infrastructures semblables à celles que nous voyons ailleurs que
nous envions même, mais sans une nouvelle prise de conscience nationale et l´amour
de notre patrie, tout cela risquerait d´être vain! En ce sens, nous pouvons
nous permettre de le confirmer tout haut, que le vrai problème du Congo
Démocratique, c´est le Congolais lui-même comme peuple se laissant parfois
facilement corrompre. C´est sa mentalité complaisante. C´est quelque part son
manque d´amour à sa patrie. Ainsi, lorsque le Chef d´Etat lui-même, le
Président Joseph Kabila, ne s´est pas trompé à notre humble avis lorsqu´il a
dit sur son interview accordée à New York Time qu´il a juste besoin de 8 à 15
personnes seulement pour faire changer notre grand Congo Démocratique. Il
ajoutait qu´il ne savait pas s´il les avait déjà. Il l´a peut-être exprimé avec
beaucoup de finesses, mais en âme et conscience, nous devrions le lui concéder.
Le
vrai problème chez nous au Congo Démocratique, il faut le situer au niveau de
la crise de notre sphère mentale. C´est une crise au niveau de notre identité nationale.
C´est une crise de notre identité congolaise. C´est un problème de
manque de bonnes convictions sociopolitiques pour le Bien de tous. C´est un
problème lié peut-être à notre éducation scolaire et académique orientée plus
vers l´Occident. Notre système scolaire et universitaire doit replacer notre
propre terroir culturel au centre. Il faut recadrer et retravailler les
programmes de nos écoles. Bref le retard du Congo Démocratique, c´est aussi et
d´abord notre propre sens d´irresponsabilité. C´est notre manque de
discernement sur certaines questions d´intérêt national. C´est notre ignorance sur
la notion et la valeur de l´Etat. C´est notre égoïsme et aveuglement politique
et idéologique. Il nous faut pour cela une révolution morale. Il nous faut une
remise en question radicale, au niveau personnel et collectif.
Le vrai problème du Congo-Démocratique: une crise de
notre identité congolaise!
En ce sens,
certains Compatriotes, pour des raisons de subsistances existentielles
politiques et économiques personnelles, préfèrent se mettre au service de
certains Leaders politiques. Mais souvent là où ils n´ont pas de profil
approprié pour défendre les intérêts de notre peuple au niveau local, régional,
national voire même international. Ainsi, ils deviennent de simples clients
politiques de tel ou tel. Le tribalisme tant décrié à l´époque de la 2è
République s´est transformé en clientélisme politique au sein des cartels et
regroupements politiques. Ainsi, mêmes certaines sources médiatiques, au lieu
de rester au neutre pour plus d´objectivités, prennent des penchants
politico-idéologiques. Une remise en question radicale interne est vraiment
obligatoire pour une nouvelle mentalité!
Avant de bien de
prendre cet élan du développement durable dont on a parlé plus haut, nous
n´avons qu´à nous remettre radicalement en question en cherchant à adopter des
attitudes nationalistes correctes du développement. Chaque processus du
développement a d´abord à faire avec la paix, car le développement n´est rien
d´autre que la promotion de la vie pratique quotidienne avec des stratégies
techniques, politiques et économiques donnant à chacun des citoyens une marge
des manœuvres pour une vie décente. Chaque processus du développement écarte la
logique des guerres interminables. Avec la guerre, on est prêt à détruire les
quelques structures en place et au lieu de les maintenir, même si en
«Realpolitik», la guerre peut avoir sa raison d´être. C´est un moyen pour faire
imposer sa légitimité. Chaque processus du développement amène la stabilité, la
paix et la liberté. Tous les citoyens congolais ont besoin de ces éléments pour
le Bien de tous. Chaque processus du développement n´a besoin que de la bonne
gouvernance. Chaque bonne gouvernance nécessite de contrôle direct, objectif et
régulier. Elle nécessite de la crédibilité et loyauté du côté des gestionnaires
et des dirigeants. Chaque bonne gouvernance éloigne la culture des gaspillages
inutiles et des malversations financières. Elle vise la production, le Bien
être de la Nation, la prospérité dans les affaires. Elle est ainsi comprise
comme signe de maturité nationale, comme une prise en charge C´est donc une
manière de s´assumer. Et ce processus de bonne gouvernance n´est jamais
possible sans cette auto-prise de conscience des responsabilités qu´on a
vis-à-vis de ses concitoyens et de sa Nation. Cela est même repris sur l´une
des phrases de notre hymne national. Chaque bonne prise de conscience implique
avant tout l´amour de sa patrie. C´est cet attachement et ce sentiment
d´appartenance à sa patrie. Chaque vrai patriotisme conduit à la connaissance
de son milieu de vie. Cela à travers une solide éducation civique, en famille,
à l´école et ailleurs dans des milieux professionnels. Bref pour aller de
l´avant, il nous faut certains préalables sans lesquels nos spéculations sur
l´avenir du Congo ne resteraient qu´au niveau théorique.
Nous avons tous
à travailler pour changer notre mental. Tous, sans exception à tous les
niveaux. Il nous semble que c´est à ce niveau que notre attention doit-être le
plus recentrée. C´est pourquoi, nous trouvons que le citoyen congolais dans
l´ensemble, toute tendance confondue, est devant sa responsabilité personnelle
d´abord, puis nationale ensuite.
Le Congolais devant sa prise de conscience
historique: Que faire?
Ainsi, de ce qui
se précède, quand on est né au Congo-Démocratique, après qu´on ait servi le
pouvoir colonial pendant des décennies comme de simples subalternes, nous
Congolais instruits, devons nous donner deux à trois minutes par jour afin de
nous questionner sur le sens de nos responsabilités dans tout ce qui se passe
chez nous. Devrions-nous continuer de rester passifs sans rien dire, ne fut-ce
que sous forme des interpellations ou devrions-nous et sommes-nous en droit de
nous demander si notre silence total ne serait-ce pas un acte de haute trahison
un jour? Devrions-nous attendre que la fameuse Communauté internationale puisse
tout remettre en ordre à notre place et ainsi nous viendrons retrouver notre
Etat restructuré sans nous? Serait-ce vraiment pensable sans notre point de vue
d´après les actuelles logiques politiques à l´ère de la mondialisation?
Vive interpellation à l´égard de chaque Congolais
conscient de ce défi!
Nous Peuples
Congolais, devons nous interpeller afin de savoir qui est fautif à travers tout
ce qui nous est arrivé comme peine et misère depuis des décennies. En ce sens, repenser
cette situation historique dramatique signifie seulement se mettre à «relire notre histoire
nationale mal orientée à partir d´un moment et chercher à corriger ces quelques
pages mal écrites» sur lesquelles les ambitions des uns et des uns
autres ne s´accordent pas. Repenser son histoire nationale mal orientée à dessein,
c´est devenir au même moment «sujet et objet de son histoire». Chercher à être
au même moment à la place du «patient de sa consultation» et du «médecin qui
doit prescrire des remèdes pour la guérison». Pouvoir se placer à la place du
patient et du médecin doit nous conduire à l´acquisition d´un «Nouvel Esprit
politique» avec des attitudes nationalistes correctes, loyales, objectives,
justes, sincères, droites. Il nous faut bref, un autre esprit patriotique sans
lequel nos efforts risqueraient d´être sans résultat durable…Et c´est le point
de départ de cette révolution morale dont il est question. Comment
pourrions-nous alors en être capable aux années à venir, si l´actuelle histoire
politique de notre propre Etat ne nous intéresse pas maintenant qu´elle se passe
et se vit? Comment serions-nous capables un jour de raconter à nos enfants et à
toutes les générations qui viendront après nous les riches séquences de notre
histoire politique, si nous-mêmes n´y accordons aucune attention à cet instant décisif
où elle s´écrit? Comment repenser l´avenir de notre cher Etat là où nous sommes
devenus nous-mêmes aveugles idéologiquement suite à notre égoïsme visible
caractérisé par des antivaleurs de tout genre?
Bref comment
repenser l´avenir de notre Etat «là où nous nous montrons nous-mêmes
irresponsables» devant des situations pourtant faciles à discerner?
Le Congolais en face d´une nouvelle page de son
histoire! Comment l´écrire?
Il est vraiment
temps pour que nous peuples congolais dans l´ensemble repensions notre destin
les uns avec les autres, de la majorité au pouvoir tout comme de l´opposition institutionnelle
parlementaire et extra parlementaire dans notre beau et vaste pays, la
République Démocratique du Congo, au cœur même du continent africain! Nous
devons apprendre à accepter ce défi et chercher de nous mettre débout!
Mettons-nous débout! Réveillons-nous de notre sommeil pour chercher à
comprendre d´où nous sommes venus il y a 50 ans et vers où sommes-nous en train
d´être dirigés pour le reste du temps!
Le Congo
Démocratique, notre chère patrie, notre beau et vaste pays aux dimensions
semi-continentales nous appartient et nous appartiendra! Ainsi, nous sommes en
droit de repenser l´itinéraire politique historique de ce qui nous arrive et de
tout ce qui peut nous arriver aux années à venir. Ne nous montrons plus
irresponsables comme c´est le cas depuis des décennies. Ne pas le faire dès
maintenant, signifie que nous resterons éternellement étrangers même dans notre
propre Patrie, ce qui ne peut alors être admissible et ce qui serait
presque une sottise!
Mettons-nous
débout et allons de l´avant! Acceptons ce défi pour les 50 années qui venaient
de s´écouler. Remettons-nous au travail pour l´avenir, afin d´être de vrais
acteurs de notre propre histoire! Ainsi, nous serons honorés et glorifiés par nos
enfants et les autres non-congolais qui feront des recherches sur nous aux
décennies à venir. Sans cette révolution morale, sans cette volonté populaire
générale, sans cet élan de changement radical de nos mentalités, nous laisserons
à notre jeunesse un héritage culturel historique national sans contenu. Il
risquera d´être sans base consistante, et sans aucun projet de vie.
Ainsi, nous
sommes de cet avis que cette révolution morale prônée par Joseph Kabila est un
passage obligé. C´est une condition sine qua non pour notre destin. Elle nous
concerne tous, nous peuples congolais de toute coloration politique. Apprenons
à dépasser tous les clivages tribaux-linguistiques tout comme d´autres
barrières idéologiques sans nécessité pour nous aimer les uns les autres. Plaçons
notre chère patrie au centre de tout. Travaillons mains dans la main pour elle.
Notre beau Congo démocratique ne saura aller de l´avant sans notre propre implication
au niveau national. Cultivons la tolérance mutuelle parmi nous. Que le Seigneur
nous bénisse tous. Qu´il bénisse nos efforts. Qu´il nous guide et ne cesse de
bénir notre patrimoine national, notre beau et vaste pays, le Congo
Démocratique, au cœur même de l´Afrique!