06.08.10 Le Ptentiel: Cinq questions à Grégoire Kitenge (*), par Albert tshiambi

 

1. A quand remonte la création du Bureau africain d’études en documentation (African bureau for documentation studies) ?

Le Bureau africain d’études en documentation a été créé en juin 2004
pour résoudre les problèmes que soulève la gestion des archives dans la
plupart des entreprises en RDC. Il fonctionne en tant que bureau
d’études, de formation, de consultance, d’implantation des services
d’archives, de gestion, de la sous-traitance. Notre bureau offre, en
outre, une opportunité d’échange d’idées pour une amélioration continue
des unités d’information dans ce monde en perpétuelle mutation. Il est
dirigé par Grégoire Kitenge, licencié en Bibliothéconomie et
Documentation de l’Université protestante au Congo.

2. Quels sont les objectifs poursuivis par le BAED?

Le Bureau africain d’études en documentation (BAED) a pour objectifs,
entre autres, de sensibiliser les gens dans les milieux scolaires et
socioprofessionnels au changement des habitudes face à la gestion des
documents en général, et des archives en particulier ; créer, organiser
et/ou réorganiser les unités d’information des personnes physiques,
morales, des services publics ou des organismes privés ou paraétatiques
qui en expriment le désir, et au besoin, sous-traiter leurs unités
d’information ; contribuer au développement dans le chef des gens, de
l’esprit de la recherche, de la lecture, d’échange d’idées et
d’expériences ainsi que la sauvegarde de la mémoire de l’entreprise.

3. Quelles sont les réalisations à l’actif du BAED ?

Parmi les réalisations à l’actif de notre bureau, l’on peut citer,
entre autres, la formation des archivistes et des secrétaires de
direction de sept de grandes entreprises opérant à Kinshasa à la gestion
des archives à l’ère de la mondialisation ; la création et
l’organisation du service des archives du Bureau de coordination des
marchés d’infrastructures (BCMI/Louis Berger) ; la création et
l’organisation du service des archives de Celtel Congo/Zain ; la
réorganisation du service des archives du Département juridique de
Vodacom Congo ; la réorganisation des archives de la Stanbic Bank Congo ;
l’organisation des archives de RAWBANK ; la tenue des séances de
sensibilisation et de conscientisation aux Records management ( les
ouvrages scolaires, les archives…) dans les milieux scolaires et
socioprofessionnels ; le renforcement des capacités des cadres et
secrétaires de SEP Congo en « Records management » ; la formation des
agents de la Banque centrale du Congo en gestion des archives à l’ère de
la mondialisation, par l’entremise du bureau d’études et de conseils en
marketing ; la sensibilisation en 2008 de plus ou moins 60 officiers de
la police de la ville-province de Kinshasa à la gestion des archives
administratives à l’ère de la mondialisation ; la formation des cadres
de la Voie aérienne du Congo-Brazzaville à la gestion d’unités
d’information.

4. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l’exercice de votre métier ?

Les difficultés que nous rencontrons dans l’exercice de notre métier
sont nombreuses. L’on sait que les Africains en général, et les
Congolais en particulier ne s’intéressent pas tellement aux archives.
Conséquence : les archivistes n’ont pas des considérations dans nos
sociétés. Ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays du monde. La preuve
en est que même si vous voulez organiser gratuitement une formation,
les gens ne s’intéressent pas tellement. Ce constat est également
perceptible au sein des entreprises. A ce niveau, on éprouve des
difficultés pour équiper l’archiviste en matériels de rangements et
d’exploitation.

5. Avez-vous un message à adresser aux lecteurs ?

Nous interpellons et demandons aux Congolais de prendre conscience de
l’importance des archives dans toute société qui se veut moderne. Nous
devons nous libérer de la pesanteur de la culture de l’oralité à celle
de l’écriture. Nous invitons nos compatriotes à promouvoir les valeurs
morales et scientifiques. Nous plaidons pour l’avènement d’un monde où
règne la vérité, le discernement et la conscience à la sauvegarde et la
gestion efficiente des supports d’information. La bibliothèque et les
archives occupent une place importante dans le domaine du savoir. La
bonne gestion et la maîtrise de ces acquis sont indispensables dans le
processus de développement. Les progrès enregistrés en informatique à
l’ère de la mondialisation facilitée par les moyens de communication et
de transport offrent de nouveaux avantages dans le domaine de la gestion
des archives. C’est pourquoi, il est conseillé de franchir l’étape de
la gestion manuelle des archives pour une gestion électronique. Dans le
cadre du Cinquantenaire, nous accorderons une gratuité aux cinq
premières entreprises qui vont solliciter des séances de renouvellement
des capacités en « Records management » à l’attention de leurs agents.
Pour tout contact, écrire à l’adresse : training_baed@yahoo.fr A
défaut, nous rencontrer au Quartier Kwenge, n°5/C, dans la commune de
Matete ou téléphoner aux n°0815183197, 0995753400, 0895655552.

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