28.08.10 Le Potentiel: Cinq questions à Matthieu Mungue Muitshika (*)

1. Honorable député national,
croyez-vous que depuis que vous êtes à l’Assemblée nationale quelque
chose de palpable est déjà réalisé par le gouvernement central pour le
Kasaï Oriental ?

Avant d’entrer dans le détail, il sied de vous signaler que nous, les
députés nationaux, nous ne sommes pas liés directement à la gestion
des affaires de l’Etat pour vous tracer un bilan sur certaines
réalisations du gouvernement central au Kasaï Oriental. Je sais
seulement qu’à travers le gouvernement provincial, des actes à impact
visible sont posés partout dans la province et ce, dans tous les
domaines de la vie et avec les moyens de bord.

2. Apparemment, Kinshasa ne se soucie pas de conflits des
limites de terre entre le Katanga, le Kasaï Oriental et le Kasaï
Occidental. En tant que membre de l’Assemblée nationale, quelle peut
être l’implication de votre institution ?

Le problème des conflits des terres est un problème complexe qu’il
faut résoudre avec beaucoup de sérieux et de lucidité. Des commissions
constituées à cet effet sont descendues plusieurs fois et sont à pied
d’œuvre pour des solutions durables. D’ailleurs, la vraie solution ne
peut provenir que de la mise autour d’une même table des parties en
conflit, en vue de les amener à fumer le calumet de la paix. C’est ce
que nous avons fait dernièrement quand j‘accompagnais le président de
l’Assemblée nationale, l’honorable Evariste Boshab à Kananga où les deux
Kasaï se sont retrouvés et ont décidé de vivre comme les enfants d’un
même père et d’une même mère. L’harmonie et l’amour du prochain, voilà
tout ce qu’il faut pour ces provinces frontalières.

3. Pendant vos vacances parlementaires à Mbujimayi, avez-vous pensé à vous imprégner des desiderata de votre électorat ?

C’est notre rôle. Nous sommes une chaîne de transmission entre le
peuple congolais et ses dirigeants. Plusieurs problèmes se posent à ma
base. Il y en a qui sont prioritaires et d’autres moins majeurs. Je suis
frappé notamment par la défection des voies d’accès à certains endroits
de la ville, le retardement de la relance de la Minière de Bakwanga
(MIBA), le problème quotidien de manque d’eau et d’électricité, non sans
oublier le social de notre population. A l’Assemblée nationale, nous
prenons en compte le rapport parlementaire de tous en vue de constituer
des doléances à soumettre à l’Exécutif national. Toutefois le grand
pourvoyeur reste toujours le Chef de l’Etat qui console la nation
congolaise tout entière Que personne, député et ministre, ne vous trompe
qu’il fera ceci ou cela sans la bénédiction de Son Excellence Joseph
Kabila Kabange.

4. Quelles sont vos chances pour la prochaine mandature au niveau national ?

Moi-même, je ne sais pas parler de mes chances aux prochaines
échéances électorales. Le moment venu, j’en parlerai. Néanmoins, votre
question devrait être posée à mon électorat qui me connaît et voit à la
loupe ce que je fais pour lui. Car à vrai dire, c’est je suis à
l’Assembler nationale, c’est pour représenter mon peuple. C’est donc à
ce peuple de dire si j’ai bien rempli le mandat qu’il m’a confié.

5. Avez-vous un message à adresser au peuple est-kasaïen ?

Je lui demande du calme, de se faire enrôler en masse, avoir
confiance au Président de la République Joseph Kabila, de chercher par
tous les moyens la paix et la tranquillité sans lesquelles l’on ne peut
se développer. Malgré la pluralité des dialectes, les Kasaïens doivent
savoir qu’ils sont tous frères. Il est donc impérieux pour eux de s’unir
pour l’avènement d’un Kasaï prospère.

PROPOS RECUEILLIS PAR L. KANKOLONGO ET D. MUPOMPA

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