13.09.10 Le Potentiel: Cinq questions à N’Lola Luzolo (*) par Louis-Paul Eyenga Sana

1. A quand remonte la création du PSRC et quelle est sa particularité ?

Il s’agit d’un parti sur lequel le peuple congolais peut compter pour
atteindre le changement tant souhaité dans l’amélioration du vécu
quotidien des Congolais et qui charrie les attentes de tout notre
peuple. A l’approche du scrutin 2011, le père fondateur de mon parti,
créé le 2 février 2010 et enregistré le 16 avril par l’arrêté
ministériel n° 100/2010, a fait un constat amer des 50 années de gestion
du pays après l’accession à son indépendance. La RDC est réduite à sa
plus simple expression par les déchirements consécutifs aux conflits
politiques, et armés, des querelles byzantines qui l’ont menacé
d’implosion et même de balkanisation en détruisant non seulement ses
valeurs, ses institutions, mais aussi le tissu économique et social.
C’est pourquoi, le PSRC entend lutter politiquement contre
l’arbitraire, le tribalisme et le népotisme en dénonçant les erreurs du
passé en termes de gestion de la res publica.

2. Quelles sont les options fondamentales soutenues par votre parti ?

Le PSRC rassure. Il a des alternatives et des choix valables après
analyse et critique sans complaisance formulées au regard de sa devise :
« Avec le peuple, nous gagnerons ». Ses actions politiques tendent vers
le plein épanouissement du Congolais, afin qu’il prenne confiance en
lui-même; redevienne conscient de sa grandeur, fier de son identité et
de son pays en libérant son génie créateur ainsi que son énergie pour
l’associer aux efforts de la refondation de la nation. C’est pourquoi,
mon parti réaffirme sa volonté de rebâtir une économie performante au
cœur de l’Afrique, d’affirmer la vocation de la RDC d’être la locomotive
du développement de l’Afrique centrale. Cela permettra au pays de
retrouver sa marge de manœuvre en vue de négocier avec assurance le
virage de la mondialisation, de maximiser les opportunités de
développement et de réduire au maximum les incertitudes ainsi que la
pauvreté. Le PSRC proclame son attachement aux valeurs universelles de
respect des droits de l’homme, de la démocratie, du progrès, de la
paix, de la séparation des pouvoirs, du patriotisme, de l’indépendance
et de la justice distributive.

3. Face à cette situation, que préconise le PSRC?

Le parti que j’ai l’honneur de diriger a la vocation de rassembler
tous ceux qui sont déçus par la mauvaise gouvernance, la démagogie des
politiques, le tribalisme, le régionalisme, le sectarisme, l’indexation,
l’injustice, l’égoïsme à outrance des dirigeants pour qu’ensemble nous
puissions avoir confiance en nous-même et projeter une nation fondée
sur les valeurs morales et chrétiennes, de justice pour tous devant les
services publics ; de solidarité et de liberté et d’égalité de tous
devant la Loi. Dans ce contexte, le PSRC s’emploiera à rompre
définitivement avec les errements de la classe politique actuelle pour
se tourner avec confiance vers les objectifs du millénaire afin que nos
repères retrouvés, nous puissions nous mettre résolument à la
reconstruction du pays, défendre notre identité et notre souveraineté
dans le respect de nos institutions démocratiques et républicaines, en
renouant avec les valeurs fondamentales qui ont jadis fait la fierté de
notre peuple.

4. Quels sont les fondements politiques de votre parti ?

En ce qui concerne la forme de l’Etat et le système électoral, nous
entendons consolider davantage l’unité et la solidarité interne face à
la décomposition de la nation perpétrée par les ennemis de notre peuple
par l’option pour un Etat unitaire décentralisé, en vue de regrouper
autour d’un même idéal les filles et fils de la RDC pour faire échec au
plan machiavélique de balkanisation. Nous sommes pour l’instauration
d’une gestion participative et pour le rééquilibrage des pouvoirs entre
le président de la République et son Premier ministre. A propos du
système électoral, nous soutenons que le président de la République soit
élu au suffrage universel direct à deux tours pour un mandat de cinq
ans, renouvelable une fois.

5. Quel est votre message à la veille de la tenue des élections de 2011 ?

Cessons de jeter un mauvais sort sur le Congo. Bénissons plutôt le
Congo, comme l’indique notre hymne du parti, pour son décollage, son
développement durable. Pour les élections de 2011, nous pensons qu’il
est honnête et responsable de respecter le texte constitutionnel et
d’éviter de marcher sur le cadavre de la constitution. A ce sujet, c’est
au peuple congolais de prendre conscience du passé en vue de donner
mandat aux hommes et femmes capables d’assurer son bien-être et de
rechercher avant tout son intérêt suprême et non les thuriféraires et
opportunistes de tout bord qui se servent du peuple comme leurs
marchepieds.
Le PSRC recommande à toutes les couches sociales du pays : enseignants,
fonctionnaires de l’Etat, infirmiers, médecins, magistrats,
journalistes et autres qui clament depuis longtemps qu’ils sont mal
payés et dont les requêtes semblent ne pas être prise en compte par les
décideurs, de faire valoir leur droit de souverain primaire en
choisissant, non seulement des dirigeants qui le méritent, mais aussi de
s’organiser, pour que chaque corporation puisse prendre l’initiative de
faire briguer un des leurs au mandat politique, pour bien défendre leur
cause.

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