25/10/10 / Vive le succès diplomatique de Joseph Kabila à Montreux grâce auquel la RDC organisera le 14ème sommet de la Francophonie !

 

A l’issue du XIIIème Sommet de la Francophonie tenu à Montreux en Suisse
les 23 et 24 octobre 2010, les pays ayant le français en partage ont
adopté la Déclaration de Montreux.

La pratique des Sommets remonte à 1986 même s’il faut rappeler que la
création de l’ACCT qui adoptera la dénomination Agence de la
Francophonie est antérieure à ces rencontres internationales puisque
c’est en 1970 à Niamey que la Francophonie émerge. Contrairement au
Commonwealth créé en 1947 et qui est une association d’anciennes
colonies ou protectorats de l’Empire britannique, l’Organisation
Internationale de la Francophonie (OIF) fait du partage de la langue
française le dénominateur commun entre Etats qui en font partie, mais
mieux, en s’appuyant sur un dispositif institutionnel organisant les
relations entre Etats et gouvernements, fait de la langue un espace
commun de solidarité.

Il faut en outre distinguer l’OIF du Sommet des Chefs d’Etats de France
et d’Afrique. Tout ceci, pour souligner qu’il existe une nébuleuse dans
laquelle l’on pourrait bien se perdre. Mais il reste qu’afin de
promouvoir les relations diplomatiques et participer au décloisonnement
sinon au désenclavement, les Etats ont tout intérêt à y participer.
Au-delà de la clarification des concepts, préalable nécessaire, il
aurait été judicieux d’effectuer l’historique des Sommets de la
Francophonie et, cependant, eu égard à l’effort de concision dans ce
type d’exercice, il apparaît souhaitable de nous focaliser sur ce qui
sera un événement pour la République démocratique du Congo en 2012 : le
XIVème Sommet de la Francophonie dont notre pays sera l’illustre hôte.

La diplomatie du Président Joseph KABILA qui assistait pour la première
fois à un Sommet de la Francophonie marque une percée qui augure d’un
avenir meilleur pour la République démocratique du Congo, dès lors que,
mis au ban de la communauté internationale, peu à peu notre pays a été
réhabilité dans les instances internationales. Sans nous appesantir sur
une approche scientifique puisque la présente analyse s’adresse
également au grand public, il sied de souligner qu’en science politique
et administrative, lorsqu’existe une concordance entre la majorité
présidentielle et la majorité parlementaire, autrement dit qu’il ne
s’agit pas de cohabitation au sommet de l’exécutif bicéphale, nous
pouvons retenir qu’il s’agit de la diplomatie du Chef de l’Etat. C’est
donc en parfait état de cause qu’il faut relever le fait que la
diplomatie du Président Joseph Kabila marque un succès, et
inexorablement les perspectives de reconstruction enclenchées sont sur
la bonne voie.

Quels sont les facteurs explicatifs susceptibles de nous éclairer sur la
décision du XIVème Sommet de la Francophonie de se réunir dans deux ans
à Kinshasa ? Dans quelle mesure peut-on estimer qu’il s’agit là d’une
bonne nouvelle pour le peuple congolais en général, et pour le Président
Joseph Kabila en particulier ?

Sans aucune exhaustivité, ni prétentions à travers une double approche
indissociable, voire complémentaire, nous allons nous livrer ici à une
brève rétrospection ( I) avant d’évoquer ensuite les retombées positives
pour l’économie congolaise du fait de l’organisation prochaine du
XIVème Sommet de la Francophonie en 2012 (II).

Sommet de la Francophonie à Kinshasa, un souhait en instance de se concrétiser !

L’on se souvient que le Zaïre avait été disqualifié pour l’organisation
du 4ème Sommet de la Francophonie. Depuis la première édition de ce haut
Forum de la Francophonie, en l’occurrence celle du Sommet de Versailles
en 1986, la République démocratique du Congo, alors Zaïre, a toujours
rehaussé de sa présence ce cénacle des Chefs d’Etat. Mais dans le
contexte de la guerre froide, le Zaïre affichée pièce maîtresse de la
politique d’endiguement américain avait alors droit de cité dans les
instances internationales. A partir de la fin des années 80, la chute du
Mur de Berlin, le rapprochement soviéto-américain pour ne citer que ces
deux cas sont autant d’éléments qui introduisent une nouvelle donne,
dès lors que la légitimité internationale d’un pays est tributaire de
l’évolution vers la démocratie et le respect des droits de l’homme.

Or,
en 1990 une sorte d’effet de loupe participe à la médiatisation des
exactions commises par le régime en place sur des étudiants à
l’Université de Lubumbashi. Realpolitik, sans aucun état d’âme les
Américains d’abord puis les autres partenaires traditionnels du régime
Mobutu participent à la mise au ban de la diplomatie zaïroise. Lors du
3ème Sommet de la Francophonie à Dakar, du 24 au 26 mai 1989, Sommet
auquel assiste le Président Mobutu, les Etats membres accèdent à la
demande du Chef de l’Etat zaïrois en soutenant la candidature de notre
pays, et la décision est prise : le 4ème Sommet de la Francophonie fut
fixé pour Kinshasa en 1991.

Dans le contexte de la fin de la bipolarité et de la promotion des
droits de l’homme dont le vecteur reste la démocratie, les violences
subies par les étudiants à Lubumbashi sont apparues intolérables par la
communauté internationale. Ainsi, décision a été prise de tenir le 4ème
Sommet de la Francophonie à Chaillot en France. Pour la première fois,
le Président Mobutu reconnaissable sur les photos avec sa célèbre toque
de léopard et sa canne est absent des photos, puisque il boudera
simplement ce Sommet. En dépit de sa réapparition au Sommet de la
Francophonie à l’Ile Maurice, du 16 au 18 octobre 1993, la
réhabilitation de la diplomatie zaïroise n’intervient effectivement
qu’en 1994 à la faveur de la crise rwandaise puisqu’il se présentait un
propice occasion au président Mobutu d’offrir ses bons offices, ce qui
lui permit de faire une rentrée remarquée à un rendez-vous sur la scène
internationale : le Sommet des Chefs d’Etats de France et d’Afrique à
Biarritz en France (1994).

La dernière participation d’un chef d’Etat de notre pays à un Sommet de
la Francophonie remonte à 1995 quand le Président Mobutu assistera au
5ème Sommet à Cotonou au Bénin.

Succès diplomatique de Joseph Kabila qui, après 15 ans
d’attente, obtient à Montreux que Kinshasa organise le 14ème Sommet de
la Francophonie !

Nous avons volontairement esquivé ici un rappel socio-historique de la
chute du régime Mobutu à l’avènement du Président Joseph Kabila pour
ouvrir une brèche sur un épisode récent : le 13ème Sommet de la
Francophonie. Mais avant, il y a lieu de relever qu’au-delà de la
Francophonie, de manière générale la diplomatie du Président Joseph
Kabila a rencontré un franc succès ainsi que j’ai eu à le relever plus
d’une fois. Je considère que notre pays est sur la bonne voie et il
suffit de se souvenir des guerres chroniques, de « l’interminable
dialogue inter-congolais », puis d’une Transition apaisée mais tortueux,
et enfin des élections dont l’issue fut la victoire du Président Joseph
Kabila élu au suffrage universel direct en 2006. Depuis, le Chef de
l’Etat congolais n’a ménagé aucun effort pour participer à la
réhabilitation de la diplomatie congolaise sur la scène internationale.

Outre la participation de notre pays aux Assemblées générales de l’ONU,
la présidence de la CEEAC, le rapprochement avec la France ( Voir mon article sur digitalcongo.net ), Sinon plus récemment avec la Belgique à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance ( Voir mon interview accordée à digitalcongo
), le Président Joseph KABILA participe à la dynamisation de l’économie
de par l’accueil des investisseurs étrangers, l’amélioration du climat
des affaires ainsi qu’en témoigne l’adhésion de notre pays à l’OHADA.

Certes, des efforts doivent encore être fournis dans tous les domaines,
que ce soit socioculturel ou que ce soit juridique comme les droits de
l’homme, mais nous sommes sur la bonne voie, et le Président de la
République a exprimé lors de la conférence de presse de clôture du 13ème
Sommet de la Francophonie sa détermination à faire en sorte que les
violences à l’égard des journalistes en général et quel que soit le
crime sur l’étendue du territoire national , que ces exactions ne
restent pas impunies.

Elections. Savoir, lire entre les lignes : la Francophonie est pour la réélection du Président Joseph Kabila !

D’emblée, rappelons que c’est dans le secret de l’isoloir que réside
l’issue d’une élection dans une démocratie. Il n’est nullement question
ici d’affirmer que tout est gagné d’avance. Triomphalisme nenni !
Cependant une analyse approfondie de la décision du 13ème  Sommet
d’entériner, soutenir, puis octroyer à la République démocratique du
Congo le droit d’organiser le 14ème Sommet de la Francophonie participe à
un soutien implicite au Chef de l’Etat congolais. Son mandat
présidentiel arrive à échéance en 2011. Or, le 14ème Sommet aura lieu en
2012. Quoi de plus normal que celui qui a redonné de la vigueur à
l’élan obtenu après le Sommet de Montreux, soit celui qui sera
l’illustre hôte de ses pairs à Kinshasa en 2012. Le Président Joseph
Kabila peut d’ores et déjà inscrire à son actif ce succès diplomatique
qui mérite d’être salué ici.

Maintenant, il va sans dire que ce n’est pas la Francophonie qui décide à
la place du peuple congolais, mais la volonté politique d’aller de
l’avant qu’affiche le Président Joseph Kabila nous laisse dire dès à
présent que le peuple fera le choix de renouveler sa confiance en un
homme d’Etat qui a fait beaucoup en très peu de temps : le dynamique
président Joseph Kabila. Beaucoup de gens aiment à tourner en dérision
les cinq chantiers oubliant que nous venons à peine de sortir des
guerres chroniques et que, par ailleurs, les cinq chantiers concernent
tous les Congolais où qu’ils soient. Des réalisations sont en cours :
les infrastructures, le social, la réforme de l’administration etc.

L’opinion publique est bien souvent ingrate et veut, quel que soit le
domaine, des résultats immédiats, alors qu’il semble raisonnable de
tenir compte du facteur temps. Sans doute, faudra t-il mettre l’accent
sur la chaîne des dépenses qui par moment est opaque !

Le 14ème sommet de la Francophonie de Kinshasa va booster les Cinq chantiers !

Accueillir plus de 75 chefs d’Etat et de gouvernement représentant 870
millions d’habitants, soit quelque 220 millions de locuteurs de français
de par le monde, suppose que l’on se dote d’une véritable structure
institutionnelle spécialement créée pour participer à la synergie et/ou
la coordination de l’organisation du XIVème Sommet .Il ne suffira donc
pas de disposer d’un budget conséquent, mais de mettre sur pied, outre
une cellule composée d’experts chevronnés, une politique de
communication efficace pour associer tout le peuple congolais à cet
événement dont rendez-vous est pris pour 2012.

Si
le Peuple congolais peut et sait saisir l’occasion qui nous est offerte
d’organiser le XIVème Sommet de la Francophonie, il en sera le
principal bénéficiaire pour les raisons que je vais évoquer ci-dessous.
Certes la capitale, Kinshasa, sera le lieu phare mais aussi
l’approvisionnement, la valorisation de nos lieux touristiques.

Les possibilités ainsi offertes à notre pays concernent tout le
territoire national. A travers tous le pays, le Président Joseph Kabila a
initié des chantiers qui vont connaitre un coup d’accélérateur,
puisqu’il faut à présent intégrer une nouvelle donne : l’accueil des
délégations qui convergeront vers notre pays en 2012.

Nous disposons des professionnels de la communication, mais il ne doit
pas être exclu de confier la communication de cet événement en 2012 à un
cabinet autonome, voire privé, composé encore d’expert aguerris chargés
dé promouvoir l’image de notre pays comme le font les grandes nations.
L’un des aspects des cinq chantiers qui connaîtra une sorte de boom est
celui de la construction, puisque le parc hôtelier va devoir s’agrandir.
L’autre aspect reste, outre l’éclairage des routes, le désengorgement
des principales artères et/ou l’amélioration du réseau routier.

Il faut en outre considérer que des milliers de personnes à l’échelle
planétaire auront les yeux braqués sur notre pays et j’en viens donc à
la retransmission et/ou la médiatisation de l’événement. Au-delà du
rendu, les professionnels de la communication auront la lourde
responsabilité de valoriser également les secteurs touristiques, les
attraits qu’offre notre sol et sous-sol, et, dans une perspective de
développement durable, le capital humain détenteur d’une expertise. En
outre, la Francophonie ne peut être pensée indépendamment du processus
qu’est la mondialisation. Ceci pour attirer l’attention de nos
gouvernants sur le fait que la Rd Congo peut participer à la réduction
de la fracture numérique entre le Nord et le Sud de la planète de par
l’appropriation des NTIC qui doivent être démocratisées. Le réseau des
réseaux ou la toile pour ne pas dire internet est une fenêtre sur le
monde qui peut dynamiser les Cinq chantiers et en particulier celui de
l’éducation.

Le Sommet de la Francophonie fait tout justement de l’autoroute de
l’information que constituent les NTIC un formidable atout pour
promouvoir le français dans le monde. Y parvient-elle réellement. That’s
the question ! Clin d’œil à l’hégémonie de l’Anglais. D’où une
Francophonie, non pas défensive mais attaquante dans un esprit de
solidarité, de diversité culturelle et linguistique comme l’a appelé de
ses vœux son Secrétaire général de l’OIF, Abdou Diouf.

Ce qui est en jeu pour la Rd Congo à l’horizon 2012, ce n’est pas d’être
pour ou contre le Président Joseph Kabila, ce n’est pas de s’enfermer
dans une opposition politique excessive, voire radicale, ce n’est pas de
dire : moi j’ai ma carte de membre dans tel parti politique, ou moi, je
suis apolitique. C’est de l’intérêt supérieur de la Nation qu’il
s’agit ! Les retombées positives et les externalités qu’engendreront la
tenue du XIVème sommet de la Francophonie à Kinshasa en 2012 profitera
au peuple et en cette période où la crise qui s’est enlisée puis tente
de se stabiliser est internationale, quoi de plus heureux pour l’Afrique
centrale en général et la Rd Congo en particulier que d’accueillir la
décision prise à Montreux en Suisse comme une bonne nouvelle sous la
voûte étoilée de nos ancêtres en terre congolaise. J’ai dit. Toute
réaction utile peut lui parvenir par mail : johnfrancismbala@hotmail.com

Correspondance du Prof. John Francis Mbala/MMC

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