INSTRUMETALISATION DE L'EMOTION APRES LE MEURTRE DE TUNGULU : QUAND LES OCCIDENTAUX FONT HYPOCRITEMENT CHORUS DE RECOMMANDATIONS …H.B.O.
Comment nier que lesdites opinions et émotions congolaises sont
désormais instrumentalisées ?
Dans un communiqué de presse, daté 8 octobre 2010, la
MONUSCO sadresse aux autorités de la R.D.C. au sujet de lannonce
des violences relatives aux arrestation et détention dactivistes des droits
humains et des violences relatives au décès de feu Monsieur TUNGULU MUDIANDAMBU
Armand pour réclamer auxdites autorités « une enquête transparente et
impartiale » quant auxdites violences. Une telle exigence nétonnera pas si
on sait que la
MONUSCO est linstrument de la tutelle exercée de facto par le Conseil de Sécurité de
lONU sur la
République Démocratique du Congo. Ladite
tutelle de facto, même si je la tiens
pour une ignominie, est une indéniable réalité car, actuellement, avec mes
compatriotes zaïro-congolais, nous sommes un peuple vaincu et traité comme dénué
de souveraineté par ceux qui, dans le passé, ont eu intérêt et ont, aujourdhui,
intérêt à faire de notre République une fiction juridique.
Cette manière, même diplomatique et polie, par laquelle
la R.D.C. est
traitée comme une fiction juridique, cette manière-là est la seule façon pour
la MONUSCO
dassumer ce quelle est : un instrument de négation de la souveraineté
internationale des Zaïro-Congolais, un instrument sautorisant à interpeller les
autorités de la
R.D.C. comme un instituteur le ferait envers ses élèves en ces
termes-ci : « La MONUSCO rappelle
solennellement aux autorités congolaises, les obligations qui leur incombent en
vertu du droit national et de leurs obligations internationales en matière de
privation de liberté. Il sagit entre autres, du droit pour toute personne
dêtre détenue dans un lieu sous contrôle dune autorité judiciaire, du droit
dentrer immédiatement en contact avec sa famille ou son avocat, et du droit à
lintégrité physique ainsi quà la préservation de sa dignité et ce, quelque
soit le motif ou la gravité des faits qui lui sont reprochés ».
(http://monuc.unmissions.org/Default.aspx?tabid=1069&ctl=Details&mid=1690&ItemID=10642)
Quon ne se trompe car, sagissant de la R.D.C. au Conseil de Sécurité
de lO.N.U. qui est mandante de
la MONUSCO,
cest Washington qui y fait la loi. Il ne faut donc pas sétonner que, la
manière diplomatique et polie dont use la MONUSCO pour dire sa structurelle condescendance
envers les autorités de la
R.D.C., cette manière-là est celle des Etats-Unis dAmérique
dont lambassade à Kinshasa sest fendue
dun communiqué en ces termes-ci : « Le
gouvernement des Etats-Unis est préoccupé par la mort récente en détention dun
homme qui avait été arrêté pour avoir, à ce que lon dit, caillassé le cortège
du Président Kabila et par larrestation de deux personnes qui ont été témoins
de cet événement. […] Les Etats-Unis soulignent limportance dassurer le
respect des droits de lhomme et des libertés fondamentales en RDC, afin de
permettre à la société civile de travailler sans entraves ni menaces. La
protection des droits de lhomme est essentielle aux efforts du gouvernement
congolais consistant à développer une société libre et ouverte. Les Etats-Unis
sont disposés à soutenir ces efforts ». (http://french.kinshasa.usembassy.gov/pressrelease_french_10062010.html)
Sagissant de
la R.D.C., la
diplomatie française sous présidence de Monsieur SARKOZY nest plus la même que
sous les présidences de feu MITTERRAND et de CHIRAC. Désormais, faute de moyens
et dambition, Paris sinterdit, au sujet de la R.D.C., une diplomatie concurrente à celle de
Washington. Ainsi, trouve-t-on, dans lexpression de la diplomatie française, la
même manière condescendante que celle de Washington envers Kinshasa. Cest ainsi
que le Porte-parole du Quai dOrsay, sexprimant lors dun point de presse en
date du 5 octobre 2010, énonce ceci : «
La France est
vivement préoccupée par la mort en détention de Armand TUNGULU ainsi que par la
situation des membres de lONG "Toges noires" encore détenus. Toute la lumière
doit être faite sur les circonstances de la mort de M.
TUNGULU ».
Autant,
au moment où Kinshasa bataillait au Conseil de Sécurité pour modifier ou cesser
le mandat de la
MONUC, il avait été question des troubles (aux causes encore douteuses !) commis à
Dongo et Mbandaka comme la preuve de lincapacité sécuritaire de la R.D.C. envers ses propres
populations, autant un communiqué officiel de la diplomatie française est publié
en associant, dune part, laffaire des arrestations et violences relatives au
meurtre de TUNGULU avec, dautre part, la perspective du renouvellement du
mandat présidentiel de KABILA KABANGE.
Cest ainsi quon
peut lire, à la page Internet publiant le point de presse du Ministère français
des Affaires étrangères, les question et réponse suivantes : « QUESTION – Vous êtes préoccupé par la mort
dArmand Tungulu ainsi que par la situation des membres de lONG. Avez-vous des
précisions sur ces derniers ? Je voudrais par ailleurs savoir si des
dispositions sont prises par rapport aux élections en RDC. REPONSE – Sur les conditions des détenus appartenant
à cette ONG, je nai pas de précision à lheure actuelle. Nous souhaitons quils
puissent rapidement retrouver la liberté, que leur détention soit la plus courte
possible et quils bénéficient dun régime garantissant leur intégrité physique.
Notre ambassade suit ceci de très près, de manière attentive. Dautres le font
également, en particulier nos partenaires européens. Sagissant de lélection
présidentielle, cest évidemment une échéance qui sera très importante, qui
devra être préparée avec soin et pour lesquelles nous attendons une mobilisation
totale des autorités, des responsables politiques, des citoyens et quelle se
déroule dans les délais prévus et dans les meilleures conditions. Comme vous
lavez remarqué, il y a effectivement des difficultés, en particulier dordre
logistique. Cest un sujet dont nous parlons avec nos partenaires européens.
Cest quelque chose auquel nous réfléchissons au niveau de la communauté
internationale en général et plus particulièrement lUnion
européenne ».
Quant à savoir ce
qui a pu officiellement être dit à Bruxelles au sujet de cette affaire du
meurtre de TUNGULU et de larrestation de militants des droits humains, je nai
pas constaté lannonce dun point de presse ou dun communiqué officiel du
Ministère belge des affaires étrangères ni de lAmbassade des Etats-Unis
dAmérique à Bruxelles auprès de qui, pourtant, des compatriotes entourant
la Veuve
TUNGULU se sont rendus et ont été reçus ou entendus comme en
attestent les images et reportages dun journaliste congolais à Bruxelles,
Monsieur CHEIK FITA.
Faut-il croire que les officiels belges et états-uniens ont préféré
la prudence de sabstenir de toute conférence de presse officielle qui aurait
fait apparaître le ton condescendant, adopté tant par la diplomatie française à
Paris que par la
MONUSCO et le diplomatie états-unienne à Kinshasa, pour ne pas
laisser apparaître, à leurs interlocuteurs bruxellois qui ont très bien connu
feu TUNGULU, le cynisme des Etats occidentaux instrumentalisant la légitime
émotion causée par cette affaire ?
Dores et déjà on peut soupçonner une concertation entre diplomaties
occidentales pour instrumentaliser le meurtre de Monsieur TUNGULU dans les
inévitables pressions des Occidentaux envers celui quils ont cru être le « strong man » posté à leur service à la
présidence de la
R.D.C.
Cest la journaliste BRAECKMAN Colette, bien connue comme relais
journalistique des insinuations instrumentalisations occidentales en Afrique
centrale, qui confirme le soupçon, que jessaie dexpliciter ici, quand elle
écrit, dans un article reproduit sur Internet « conforum.be », ceci :
« Au vu de cette nouvelle mort, hélas non suspecte, on ne peut
quavancer trois conclusions :
- la campagne électorale précédant les élections de
2011 a
déjà commencé, elle sera dure et aura plusieurs facettes, dont les attaques
directes contre Kabila, la remise en cause de ses origines (thème connu) la
contestation de son action, et surtout la provocation. - Sur ce terrain là, lopposition jouera sur du velours: les services
de sécurité sont nerveux, répondent brutalement à la moindre provocation; les
pousse au crime ont un boulevard devant eux… - Mais on peut aussi se demander si le pouvoir nest pas séduit par le
“modèle rwandais”, qui fait déjà école au Burundi : développer le pays, essayer
de le faire avancer à tout va, multiplier les contrats, restaurer, autant que
faire se peut, lautorité de lEtat et en même temps serrer la vis à
lopposition, se montrer intolérant face à la contestation et… ne pas craindre
de tuer, plus pour lexemple et la dissuasion que par goût de la
répression… »
(http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=171192&Actualiteit=selected)
Quand on sait le rôle dores et déjà dévolu à la MONUSCO pour
laboutissement des prochaines et probables élections en R.D.C., il nest pas
étonnant que Madame BRAECKMAN à Bruxelles, comme le Quai dOrsay à Paris, fasse
déjà le lien entre le meurtre de TUNGULU et ladite perspective
électorale.
Noublions pas que la MONUSCO et ses commanditaires, qui font la loi au
Conseil de Sécurité de lONU dès quil est question de la R.D.C., sont ceux-là même qui,
depuis toujours, instrumentalisent les fragilités
congolaises.
Ne sont-ils pas ceux-là même qui, aujourdhui, condamnent hypocritement la mort de TUNGULU
en recommandant à lEtat R.D.C. de mettre fin à une culture de limpunité que,
pourtant, ils perpétuent en imposant audit régime certaines fragilités pour
mieux le dominer ?
Il importe de se
poser la question de linstrumentalisation, par les diplomates occidentaux, de
la légitime émotion causée par laffaire du meurtre de feu Monsieur
TUNGULU comme ces question sont posées sur lInternet par certains compatriotes
en ces termes-ci : « JOSEPH KABILA
VA-T-IL TENIR FACE A CETTE PRESSION INTERNATIONALE ? », « ASSASSINAT DARMAND
TUNGULU : WASHINGTON, BRUXELLES ET PARIS DONNENT ENFIN DE LA VOIX LE SCENARIO DE
LA TRISTE
FIN DU REGIME MOBUTU SE PROFIL-T-IL DEJA A LHORIZON ? »
(http://journalchretien.net/19436-assassinat-d-armand-tungulu)
De telles questions sont pertinentes pour inviter mes compatriotes
meurtris à persister dans leurs efforts de mémoire et de sérieux pour ne pas
être distraits par les vociférations de pleureuses émotives à lencontre de lordre constitutionnel illégitime imposé
au Congo-Zaïre par la communauté internationale.
Quand les Occidentaux font chorus pour condamner à l'unisson un
Africain, soyez certains que cet Africain-là, fût-il KABILA KABANGE ou MUGABE
Robert ou KADDAFI Mouammar, est perçu par eux comme un danger pour leur capacité
à instrumentaliser nos fragilités et à nous dominer.
Rappelez-vous les attaques contre Mzee KABILA quand il déplut à
ladite communauté internationale en refusant de rester instrumentalisé par elle
au travers de Kamapala et de Kigali !
Rappelez-vous les attaques contre le Guide MOBUTU quand il singénia
à se maintenir au pouvoir dEtat alors que Bruxelles entretenait (par
journalistes interposés) un stupide conflit envers son régime tandis que
Washington lui faisait comprendre lobsolescence dudit régime depuis la chute de
lURSS !
Rappelez-vous les critiques occidentales envers LUMUMBA et n'oubliez
pas que la stabilité du régime de MOBUTU a dépendu du fait que celui-ci, en
qualité de marionnette de ladite
communauté internationale, commença la destruction de notre République en
neutralisant et faisant assassiner LUMUMBA !
Mon souhait est que mes compatriotes ne soient pas distraits, dans
leurs efforts de mémoire et de sérieux, car il ne faut pas les critiques de ceux
qui, parmi eux, conspuent lactuel Président de la R.D.C. en le traitant du nom de
"KANAMBE", aujourd'hui, ne servent un jour à glorifier l'action dudit président,
KABILA KABANGE, quand les Occidentaux auront bien profiter des lignes de
fracture et de division stériles entre mes compatriotes.
En effet, il me semble irrationnel de conspuer les fragilités et
violences du régime de KABILA KABANGE, dune part, et, dautre part, dattendre
ou de demander une assistance sincère de la part des Belgique, France,
Etats-Unis, MONUSCO, etc. … alors quil sagit de ceux qui, et financièrement et
judiciairement et militairement et diplomatiquement, ont intérêt à perpétuer
ledit régime en le maintenant dans des fragilités propices à toutes les
violences.
Quand on lit, dans un article affiché sur ce site
« congoindépendant.com », ceci : « Après
le gouvernement français et celui des Etats-Unis dAmérique, la Monusco a ( enfin ! ) rompu
le silence dans laffaire Armand Tungulu Mudiandambu », on ne peut nier
quil y a là, de la part de la
MONUSCO, une
instrumentalisation de lopinion congolaise et de lémotion causée par la mort
de TUNGULU.
En effet, même si on peut sérieusement et légitimement contester
quil y aurait eu manipulation pour inciter au geste dexaspération (jet de
pierre) de feu TUNGULU contre la voiture présidentielle, on constate cependant
une indéniable instrumentalisation de lémotion congolaise à lannonce des
sévices et décès causés à feu TUNGULU.
Cette instrumentalisation nest pas une simple coïncidence innocente.
Elle a une finalité : contribuer à tenter de nous déposséder, nous les
Zaïro-Congolais, de notre Histoire et de notre destinée.