30.11.10 Le Potentiel : Cinq questions à Eddy Mintela Wini

1.Vous avez participé dernièrement à la conférence Education without organisée à Dubai. Quelle est la raison qui a milité en faveur de votre choix ?

J’ai été sélectionné en qualité d’un responsable d’une ONG. J’avais gagné un concours organisé par Western Union. Ce qui m’a permis de mettre sur pied une ONG dénommée « Leadership school in the Congo. C’est grâce à cette ONG que j’ai été sélectionné pour participer à la conférence Education without organisée en 2007 à Dubai. De là, j’ai eu à rencontrer plusieurs leaders du monde du prix Nobel de la paix 2008 ainsi que le vice-secrétaire des Nations Unies. C’est à cette occasion que j’ai eu à défendre l’image du Congo. C’est par la même occasion que j’ai eu la chance d’être invité comme étudiant visiteur au Massachusettes institute of technology à Cambridge aux Etats-Unis, qui se trouve être l’une des Universités les plus prestigieuses au monde. Là, je suis entré en contact avec un professeur que j’avais rencontré pour la première fois à la conférence EWB à Dubai. C’est lui qui a créée des ordinateurs portables pour des enfants des pays sous-développés. Il devait vendre ces ordinateurs à 100$ seulement.

2. De quoi s’occupe réellement l’Organisation de Nicolas ?

L’Organisation de Nicolas s’occupe de la commercialisation des machines dénommées One laptop Per Child (Ordinateur portable pour enfant (OLPC) qui est situé au MIT au Cambridge aux Etats-Unis. OLPC a lancé un concours en 2009 dénommé OLPCorps, donnant la possibilité aux étudiants du monde de bénéficier de 100 ordinateurs portables et de les distribuer dans un pays africain de leur choix. C’est ainsi que j’ai postulé avec certains collègues de l’Université de Kinshasa et mon équipe a été sélectionnée, bien que OLPC procédait à la sélection de 15 équipes sur plus de 120 équipes qui avaient postulé. De là, je suis allé représenter mon équipe à Kigali, au Rwanda. Ici, j’ai eu la possibilité de rencontrer le président rwandais, Paul Kagamé. J’ai découvert que Kigali était une très belle ville et que le concepteur des ordinateurs XO d’OLPC était son meilleur ami. C’est ainsi que le Rwanda bénéficiait déjà du projet OLPC. J’ai alors demandé au fondateur d’OLPC de venir implanter sa société au Congo. Il a accepté et m’a demandé de rencontrer les autorités congolaises, surtout le président de la République. Cette fois-là, je suis rentré et lancé le projet OLPC à Goma. C’est de là que j’ai rencontré les autorités congolaises pour voir comment elles pouvaient s’impliquer dans le projet pour que tous les Congolais en bénéficient aussi. Un homme d’affaires congolais m’a conduit chez l’un des vice-premiers ministres ainsi que le gouverneur du Nord-Kivu. Ces derniers m’ont arraché les ordinateurs que j’avais.

3. Et après ?

Après, ils se sont concertés et sont allés voir le chef de l’Etat pour dire que ce sont eux qui sont concepteurs du projet pour acquérir des ordinateurs. En plus, il m’ont forcé de leurs donner les coordonnées de l’organisation OLPC et ils ont commencé à l’inviter au Congo pour l’installation de l’entreprise. Au lieu de me laisser partir lancer le projet à Goma comme prévu, ils ont envoyés certains ordinateurs à Kisangani. C’est alors que j’étais obligé de payer mon propre billet d’avion pour aller à Kisangani, puis nous sommes allés à Goma.

4. Comment le projet était-il géré après ?

Au lieu de me laisser dirigé le projet, ces autorités du gouvernement central et provinciales du Nord-Kivu ont conduit mal le projet et après mon retour à Kinshasa, j’ai appris que les ordinateurs destinés aux enfants de Goma étaient vendus au public. C’est ainsi que j’ai dénoncé cette attitude.

5. Que conclure?

Je ne fais que dénoncer le non respect de la liberté d’opinion et des droits de l’Homme vis-à-vis de la Société civile congolaise et le non respect des engagements des partenaires.

PROPOS RECUEILLIS PAR S.K.

(*) Préside du Leadership School

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