03.11.10 Le Potentiel : Cinq questions à Totshumani Kisombe

1. Quel est, d’après vous, l’état des lieux des réalisations du quinquennat du président Joseph Kabila ?

Le Parti démocrate chrétien (PDC) de par son autorité morale, a accepté d’être aux cotés du chef de l’Etat, Joseph Kabila, pendant tout le quinquennat. Vous vous souviendrez que dès son accession au pouvoir, après les élections de 2006, Joseph Kabila a lancé le programme de cinq chantiers. Ici, nous nous voyons très satisfaits, malgré des coups bas et des campagnes d’intoxication contre le chef de l’Etat. Cela pèse sur le bon déroulement des cinq chantiers. Mais, nous sommes en politique, et nous doutons que nous serons contrecarrés en ce moment. En tant que pays du tiers monde, la RDC demeure sous l’emprise de la volonté des puissances occidentales. Elles veulent que les choses se passent selon leur vision et sous leur contrôle. C’est dans cette lutte qu’il faut avec honnêteté, reconnaître le mérite du président de la République au travers son modèle de développement. Cela est en train d’être fait, et même mieux fait contrairement à ce que d’aucuns pensaient. Si aujourd’hui les pessimistes continuent à garder les yeux fermés, l’évidence est que la population dans l’ensemble y voit de plus en plus clair. Je ne dis pas que tout va mieux. Mais, disons que l’amélioration des conditions de vie des Congolaises et Congolais est perceptible.

2. Le PDC est selon une certaine opinion, plongé dans une sorte de léthargie. Qu’en dites-vous?

Léthargie non. Dites-moi un parti politique dont vous avez la connaissance parfaite des activités. Je veux justement vous dire que les gens ont toujours tendance à vouloir voir un peu plus loin qu’au bout de leur nez. Le PDC est un parti national, très présent sur l’ensemble du pays. Nous prenons soin de séparer notre action de celle du gouvernement, et notre rôle d’acteurs pour le développement. Le moment venu, nous saurons présenter à la population ce qu’a fait le PDC, au-delà de sa contribution au sein de la Majorité. Et là, aussi laissez moi vous dire, qu’il peut y avoir des gesticulations, des tractations. Cela fait partie de la vie politique quand on fait partie d’un groupe. Il est normal qu’à un moment donné qu’on essaye de se repositionner, de revoir ses intérêts pour demeurer dans le groupe. Nous sommes dans l’AMP pour promouvoir la paix et le développement. Et aujourd’hui, la situation va mieux à tous les niveaux de la vie nationale, qu’il y a cinq ans. Peu importe ce que les gens pensent, le navire AMP va bien accoster.

3.Cherchez-vous un repositionnement personnel par des actions sociales entreprises ça et là ?

Il est clair qu’en tant qu’acteur politique, notre souci majeur soit celui d’avoir un mot à dire au sein de la société. Encore que celle-ci soit aussi disposée à l’écouter. Je pense qu’il nous faut toujours prendre position à travers notre engagement social. Et pour moi, ce qui me préoccupe le plus, c’est l’éveil de la jeunesse congolaise, avenir de demain.

4. Comment entendez-vous entreprendre ce travail d’éveil ?

Les conditions générales de vie dans notre pays sont encore difficiles. Et nous sommes, néanmoins, contents que les actions du pouvoir en place tendent à redonner cet espoir longtemps perdu. La jeunesse qui s’est retrouvée face à ces dures réalités, conséquences de dérives des régimes passés, est beaucoup plus plongée dans la délinquance. C’est une situation qu’il faut prendre au sérieux pour ne pas hypothéquer l’avenir de notre pays qui repose en cette jeunesse. C’est pourquoi, nous nous sommes engagés à soutenir les efforts des autorités, par notre apport d’encadrement en milieu rural et urbain. Nous soutenons moralement et même matériellement les associations et organisations des jeunes à Kinshasa pour leur épanouissement. Dans les jours avenirs, nous pensons déjà étendre notre action dans la province du Bas-Congo.

5. Que dire du décaissement non justifié de plus de 60 milliards de francs congolais dans l’exécution de loi des finances pour le 1er semestre par le gouvernement ?

Les questions qui touchent à la vie de la République doivent être traitées avec impartialité. On ne peut pas accepter, en ce moment où plusieurs efforts sont fournis par les uns pour le redressement du pays, que les autres dans le même groupe soient des saboteurs. La non justification de ces milliards de francs congolais me parait grave, surtout que le pays est confronté à un tas de défis à relever sur le plan social. Cela est regrettable et nous disons condamnable. C’est pourquoi, nous le PDC, appelons à la sévérité, des élus du peuple à l’Assemblée nationale pour qu’ils puissent vraiment décider en faveur des populations qu’ils représentent. Et plus loin s’il faut faire recours à la justice, c’est une opportunité de démontrer à la face du monde que l’impunité n’a plus de place en RDC.

PROPOS RECUEILLIS PAR PITSHOU MULUMBA (*) Secrétaire fédéral du PDC chargé de la communication et de l’information

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