Paludisme : un nouveau moustique bien inquiétant…
Pendant quatre ans, Michelle Riehle et ses collègues
de l'Institut Pasteur de Paris, de l'Université du Minnesota à
Saint-Paul (Etats-Unis) et du Centre de recherche sur le paludisme de Ouagadougou (Burkina Faso) ont prélevé des moustiques dans des mares à proximité de villages burkinabés.
Au cours de leurs analyses, ils ont identifié un sous-type de Anopheles Gambiae, inconnu des collections actuelles. Comment a-t-il pu échapper aux scientifiques ? Les chercheurs expliquent que « pour des raisons de facilité, presque tous les moustiques capturés pour la recherche le sont dans les habitations ». Et pour cause, « la plupart des cas de transmission du paludisme se produisent avec ces `moustiques d'intérieur' ».
La découverte de ce nouveau sous-type d'anophèle pourrait changer la donne. Riehle et ses collègues ont en effet montré « qu'il était nettement plus sensible au parasite responsable du paludisme, que les espèces d'intérieur connues ». A tel point qu'il pourrait à l'avenir entraîner « d'importantes conséquences au niveau de la transmission et du contrôle de la maladie ».