Vers la publication par l’Aica-RdCongo d'une anthologie sur les artistes congolais

 

Après
une année consacrée à des réflexions savantes lors des colloques et
tables rondes organisés pour célébrer les cinquante ans de
l’indépendance de la République Démocratique du Congo, 1’Association
internationale des critiques d’arts (Aica-RDCongo) se félicite des
actions menées et de l’érudition dont ses membres ont fait preuve au
cours de ces rencontres intellectuelles.

C’est ce qu’a déclaré le Chef des Travaux Charles Tumba Kekwo, président
national de l’Aica-RdCongo. Cela s’est passé au restaurant le Cordon
bleu de l’Académie des Beaux-arts, le week-end dernier, à l’occasion de
la cérémonie d’échanges de vœux de nouvel an 2011.

Au seuil de cette année, a laissé entendre M. Tumba Kekwo, les efforts
de l’Aica seront consacrés à faire connaître une autre dimension des
critiques congolais. Il s’agit a-t-il expliqué, de l’animation des
modules de présentation des artistes en vue d’une publication, plus
tard, d’une anthologie sur les artistes congolais.

Selon lui,  des étudiants, des chercheurs, des artistes, des
collectionneurs, etc, manquent souvent des sources de documentation
quand il s’agit d’écrire ou de parler d’un artiste congolais.
L’Aica-RDCongo entend donc combler ce vide en initiant un cycle mensuel
permettant tour à tour à l’un de ses membres de faire connaître un
artiste ou un groupe d’artistes de son choix.

L’occasion faisant le larron, M. Tumba en a profité, pour  annoncer à
l’assistance que le congrès de l’Aica au niveau international se tiendra
au Paraguay au mois d’octobre 2011 avec comme thème : « L’art et la
critique en temps de crise. Art, critique et société : où est la
critique d’art ? ».

A en croire le Chef des Travaux, pour préparer cette rencontre,
1’Aica-RDCongo organisera un pré colloque sur le même thème dans un
contexte congolais ou africain.

« En serait-il autrement quand on sait que dans un temps de crise, l’art
crée un espace public de la discussion et de la rencontre entre les
hommes et les peuples? Quand sévit la crise, prospère le doute. Pour
s’en débarrasser, il y a ceux qui font des culbutes et il y a ceux qui
prennent un pinceau, une plume, des sons, des corps pour mieux épouser
les formes. Qu’ils soient rassurés qu’une parole critique forte parce
que crédible, parce que rigoureuse et sans complaisance les accompagnera
dans leur élan créateur. Sans pour autant sacrifier la liberté de
jugement sur l’autel des modes et des vogues en cours », a-t-il déclaré
en substance.

Comme il faut bien s’en rendre compte, l’Afrique en temps de crise,
continent de catastrophes humanitaires et des guerres fratricides,
l’Afrique pourvoyeuse des matières premières, cette Afrique a
effectivement besoin de routes, d’hôpitaux et d’usines. Mais elle a
aussi besoin de démocratie et de démocrates, c’est-à-dire d’un cadre
institutionnel et humain de respect de l’homme et des droits des
minorités, des droits de la femme en particulier.

Ainsi, l’art et la critique ne peuvent pas être au service de la logique
de la domination. C’est pourquoi, une bonne formation permet d’affiner
les outils d’analyse des œuvres en vue de légiférer de manière
consciente. Ceci pour démasquer la hantise de l’exotisme inculquée par
la colonialité et l’art alimentaire. Cela également pour exorciser une
Afrique fantôme des promesses non tenues vis-à-vis de ses créateurs.

Rappelons au cours de cette cérémonie, l’orateur a salué l’arrivée de nouveaux membres au sein de leur association.

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