15.03.11 L'Observateur – Le gouvernement donne un coup de pouce au chantier Education

Selon le ministre des Finances, les travaux qui devraient s’étaler sur 13 mois et s’inscrivent dans le cadre de la vision gouvernementale de réhabiliter ces universités pour les conformer aux standards internationaux. A ce temps, le ministre avait appelé le BCECO et les entreprises exécutantes à faire preuve de bonne expertise.

Aujourd’hui, c’est chose faite avec, depuis samedi 12 mars 2011, le lancement des travaux de réhabilitation de l’université de Kinshasa. Comme en pareilles circonstances, toute la crème invitée pour le coup d’envoi des travaux a répondu présent.

La première à prendre la parole était, sans fausse modestie, le recteur de l’Université de Kinshasa. Dans son mot de circonstance, Jean Berchamns Labana a d’abord souligné que l’Unikin a été créée depuis 56 ans. Portant donc le masque du vieillissement, elle attendait une intervention miraculeuse pour échapper à la ruine, à l’effondrement, voire à la disparition.

«Des plans de réhabilitation et de reconstruction se sont succédés, sans qu’aucune action concrète ne rejoigne les discours et les promesses répétées», a précisé le recteur de l’Unikin.

En outre, il a ajouté que c’est l’entreprise SOGEDIE qui a gagné le marché et porte la responsabilité de réhabiliter le campus du Mont Amba. Jean Berchamns Labana a émis le vœu de voir les travaux se dérouler dans le timing prévu afin que le chronomètre de l’année académique en cours ne connaisse aucune perturbation.

«La sauvegarde du patrimoine existant, la construction de nouvelles infrastructures, l’équipement, l’éclairage, la sécurité et la compétitivité constituent autant d’urgences à réaliser avec priorité », a-t-il ajouté.

De son côté, Matondo Mbungu, directeur général du BCECO a convié la SOGEDIE et CERTAC à bien exécuter leurs travaux pour inscrire en lettre d’or leurs noms dans le processus de reconstruction de la RD-Congo.

Mis en œuvre de cinq chantiers

Matondo Mbungu a été clair dans son message. Pour lui, c’est «au terme d’un processus de recrutement compétitif et transparent, le BCECO a retenu la bureau d’études « Cabinet CERTAC » pour les études, le contrôle et la surveillance des travaux et l’entreprise SOGEDIE pour l’exécution des travaux répartis en deux lots distincts, à savoir la réhabilitation et la modernisation de la Faculté des Sciences, la modernisation de la Faculté des Sciences agronomiques. Ces travaux qui se lancent officiellement aujourd’hui sont l’aboutissement d’un long processus entrepris sur recommandation du gouvernement aux fins de la concrétisation de la mise en œuvre du volet Education des 5 chantiers initiés par le Chef de l’Etat. »

C’est ainsi qu’après le lancement officiel des travaux, le BCECO va procéder à l’organisation d’un atelier d’information technique sur le projet à l’intention des parties prenantes. Cet atelier, a ajouté le DG du BCECO, se centralisera sur la clarification de la répartition des rôles afin de mieux cerner les responsabilités des uns et des autres.

« Il sera aussi question pour le BCECO d’inviter les parties prenantes à plus de professionnalisme en organisant régulièrement des réunions techniques de chantiers au cours desquelles, toutes les informations utiles aux projets seront examinées et discutées entre les parties. Ceci aura comme effet de favoriser un bon climat de travail, d’une part, et de résoudre tant soit peu les problèmes qui se pourront se poser dans les chantiers », a ajouté Matondo Mbungu.

Comme mis en garde, il a conclu que le BCECO ne tolérera pas de retards et des déviations dans la qualité des travaux à réaliser et d’ajouter que le BCECO pilote le processus de préparation et d’exécution du projet de réhabilitation et de modernisation de l’UNIKIN, l’UNILU et l’UNIKIS.

De son côté, Léonard Mashako Mamba, ministre de l’ESU a souligné que les défis à relever sont immenses étant donné que le pays a accumulé trop de retard sur le plan de la construction et reconstruction de ses universités.

Selon Mashako, il est temps pour se conformer aux normes de NTIC. Il a souligné que les travaux de réhabilitation commencent par le premier bâtiment à être construit en 1954 sur le site UNIKIN, à savoir la Faculté des Sciences puis le dernier à y être bâti vers les années 1970 qui abrite la Faculté d’Agronomie et qui a été mal tenu. Le ministre de l’ESU et sa suite ont profité de cette occasion pour visiter la résidence du recteur incendiée lors des événements malheureux suite à la pendaison des deux étudiants à l’UNIKIN, en passant par la villa L. 18 qui servira de logement aux quatre professeurs de la Fac de Polytechnique jusqu’aux ouvrages construits pour lutter contre les érosions sur le campus.

Peu avant, c’étaient les jeunes universitaires

Un jour avant cette cérémonie de samedi 12 mars, l’opinion a assisté à la clôture de, vendredi 11 mars 2011, à la session de formation introductive à la gestion des projets en faveur des jeunes diplômés d’universités

En effet, le 21 janvier 2011, à l’occasion de la cérémonie officielle de publication des résultats des tests de recrutement organisés par le ministère des Finances avec le concours du BCE Co, Matata Ponyo avait annoncé que les 54 récipiendaires des tests de recrutement allaient bénéficier d’une session de formation introductive à la gestion de projets, avant leur placement dans les agences d’exécution pour un démarrage effectif de leurs prestations. Un premier groupe de 27 jeunes a commencé cette formation. Des dispositions avaient été prises pour que le second groupe entame la même formation dans un délai de deux semaines ; ce qui devrait permettre d’accomplir la phase préliminaire des formations introductives au maximum sur une période d’un mois et demi. Ainsi, le premier groupe a commencé la session le 15 mars 2011 et le second le 1er avril, soit 15 jours plus tard.

Les jeunes universitaires ont été mis dans des conditions favorables au cours de leur formation. Néanmoins, le ministre des Finances a mis en garde les récipiendaires sur cinq volets. Il leur a premièrement rassuré qu’au terme des processus qui ont conduit à leur sélection, la prochaine étape est celle du démarrage effectif des prestations dans l’une des agences d’exécution des projets du gouvernement. Matata Ponyo a poursuivi en déclarant qu’à l’issue d’une période probatoire de six mois, une évaluation non complaisante sera faite pour apprécier les prestations de chacun d’eux. Ceux pour qui le résultat ne sera pas concluant » seront obligés de nous quitter. Rien n’est donc joué d’avance. Sachez qu’il ne s’agit pas de réussir au test pour être performant, même si la plupart des fois c’est le cas. Au-delà de l’intelligence factuelle, il y a d’autres valeurs clés qui comptent dans le monde du travail, comme la disponibilité, l’humilité, l’assiduité «.

Par ailleurs, il a insisté sur le fait que le travail dans les agences d’exécution de projets devra s’inscrire dans un programme structuré, combinant leurs activités professionnelles au quotidien avec des formations à la carte, ciblées en fonction des métiers de gestion de projets choisis, et enfin un mécanisme adéquat d’évaluation des progrès.

Comme ces jeunes universitaires font partie de la minorité des privilégiés qui ont pu être recrutés de manière compétitive et transparente dans un lot de 1.700 candidatures reçues, c’est une chance à saisir pour démarrer leur carrière professionnelle dans un contexte qui leur garantie à la fois des conditions de rémunération nettement au-dessus de la moyenne nationale et de très larges possibilités de renforcement des capacités qui les aideront à consolider rapidement leur envergure professionnelle, »leur offrant du coup l’opportunité d’assumer plus rapidement que leurs collègues d’universités», des charges plus importantes, socialement plus valorisantes et financièrement mieux rémunérées.

Willy Kilapi

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