18.03.11 Le Potententiel – Coopération internationale – La Russie et la RDC renforcent leur coopération dans tous les domaines

Si les relations politiques entre Moscou et Kinshasa ont été dynamiques depuis plusieurs années, il n’en est pas ainsi des autres domaines de la coopération qui nécessite un coup d’accélérateur. C’est ce qui a été fait lors de la dernière visite dans la capitale russe du ministre congolais des Affaires étrangères Alexis Thambwe Mwamba, qu’accompagnait l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Russie à Kinshasa, Anatoly Klimenko.

Témoin de l’événement, le diplomate russe a tenu mercredi au siège de la représentation diplomatique de la Russie à Kinshasa, une conférence de presse de restitution au cours de laquelle il a épinglé tous les sujets abordés lors de la visite du chef de la diplomatie congolaise en terre russe, allant de la coopération bilatérale à la coopération internationale, en passant par différents sujets d’actualités dans le monde et en Afrique.

Dans ce contexte, le point focal a été, sans conteste, la rencontre de A. Thambwe Mwamba avec son homologue russe Serguei Lavrov, au cours de laquelle les deux ministres ont abordé tout un éventail de questions, y compris la situation au Soudan, en Libye et en Côte d’Ivoire, ainsi que la problématique de la Région des Grands Lacs et les procès qui y sont en cours.

Les rapports entre la Russie et les Etats-Unis, la crise financière, le désarmement des missiles nucléaires, la crise financière, les crises régionales en Afrique. Autant de problèmes qui ont été abordés.

RENFORCEMENT DE LA COOPERATION BILATERALE

A maints égards, les deux parties, conscientes de la faiblesse de la coopération bilatérale commerciale, ont pris l’engagement de redynamiser celle-ci par divers accords qui touchent même les domaines de la sécurité et de la culture.

Ainsi, selon le diplomate russe, M. Lavrov a avancé la proposition d’instituer un mécanisme intergouvernemental permanent qui serait chargé de la promotion des liens bilatéraux touts azimuts. Les deux ministres ont décidé d’en référer aux gouvernements respectifs.

Dans le même ordre d’idées, la prospection géologique (y compris des hydrocarbures), l’énergie (y compris ses sources non traditionnelles), la construction des infrastructures, l’agriculture et l’assistance à la réforme du secteur de sécurité, ont été retenus comme des axes prioritaires d’une telle coopération.

Il a aussi été décidé de promouvoir et d’accélérer les activités conjointes afin d’inventorier et moderniser la base juridique d’interaction.

C’est dans ce contexte que la partie congolaise a été invitée à participer à l’Exposition internationale industrielle qui aura bientôt lieu à Yekaterinburg (grand centre d’industrie russe, capitale de la région de Sverdlovsk) et consacrée aux dernières découvertes et nouveautés scientifiques et techniques utilisées dans le domaine industriel.

Selon le diplomate russe, la délégation congolaise qu’est montrée particulièrement intéressée eu égard à la stratégie des autorités congolaises d’acquérir et d’utiliser d’une manière indépendante les technologies modernes d’extraction et de traitement des ressources pétrolières, de moderniser l’économie nationale en général tout comme le fait la Fédération de Russie actuellement.

Moscou est également disposé d’apporter son apport dans le domaine de la sécurité avec la formation des formateurs des spécialistes de l’armée congolaise, d’apporter son soutien au système de sécurisation des élections pour lequel une délégation russe est attendue à Kinshasa en avril en vue d’évaluer les besoins.

Au plan culturel, Moscou envisage, autre l’augmentation des bourses d’études aux Congolais, d’installer une chaire russe à l’université de Kinshasa. C’est dire, en définitive, que c’est une nouvelle phase de coopération qui s’annonce.

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