28.03.11 AfricaNews – Ambassadeur Kanji Kitazawa : « les incidents survenus au Japon ne vont pas affecter la coopération nippo-congolaise »

Le diplomate nippon a fait le point sur l’évolution de la catastrophe avant de s’appesantir sur les perspectives des relations entre la RD-Congo et le Japon. Sur le plan international, le gouvernement japonais a reçu à travers son Premier ministre Naoto Kan, plusieurs messages de soutien de la part de tous les membres du G8 et d’autres pays amis. Sans oublier la RD-Congo qui a envoyé des messages de condoléances par l’entremise du Président Joseph Kabila Kabange et du Premier ministre Adolphe Muzito. Le chef de l’Etat RD-congolais a adressé un message à Sa Majesté l’Empereur Akihito et au Premier ministre Naoto Kan. A la question d’un journaliste qui cherchait à savoir s’il s’agit d’un acte terroriste de la part des pays voisins, le diplomate japonais a précisé que .-«le Japon est un pays habitué aux tremblements de terre et plusieurs de ses villes ont été construites en fonction de ce phénomène naturel».
Les réacteurs nucléaires sont construits de manière â cesser automatiquement de fonctionner en cas de séisme. Mais les choses ont mal tourné quand le puissant tremblement de terre a secoué le nord-est du Japon. Les systèmes de refroidissement des centrales. Fukushima Daiichi et Fukushima Daini sensés dissiper la chaleur intense dans le coeur du réacteur, sont, tombés en panne. Des explosions dont la cause demeure encore indéterminée sont survenues à l’installation Daiichi». Il faut noter que le pays dispose d’un système de surveillance et d’alerte rapide pour faire face à toute éventualité, et s’est même prémuni contre la marée haute à la suite du tsunami qui avait balayé les îles du Pacifique au départ du Chili il y a une quinzaine d’années. Mais c’est la première fois que le Japon est surpris par un séisme d’une magnitude aussi élevée -9.0 sur l’échelle de Richter- et un’ tsunami aussi violent qui ont fait, aux dernières informations, 5.300 morts, plus de 8.000 disparus et près de 400.000 personnes évacuées dans un rayon de 20 kilomètres , et détruit le système de refroidissement du réacteur nucléaire de la préfecture de Fukushima Daiichi, les installations de distribution d’eau, d’électricité et de gaz , ainsi que les routes, les chemins de fer et les aéroports.

Cap sur la poursuite de la coopé ration

Pour l’ambassadeur Kanji Kitazawa, les incidents du Japon ne vont pas affecter les projets qui sont en cours d’exécution. L’Empire du Soleil levant soutient plusieurs projets sur le plan de la coopération bilatérale et multilatérale en partenariat avec d’autres agences internationales. Il a reconnu toutefois qu’une mission économique importante des industriels japonais allait séjourner en RD-Congo en mi mars pour explorer le terrain en vue de fixer les priorités dans certains secteurs pour les affaires en RD-Congo. A l’heure actuelle, a dit le diplomate nippon, depuis la mise en place des institutions issues des urnes qui ont porté le Président Joseph Kabila Kabange à la tête du pays, le montant total de l’intervention nippone s’élève à 335,5 millions de dollars américains. 24 projets d’un montant total de 103 millions de dollars ont été financés dans la partie Est de la RD-Congo, 64 projets d’environ 7,7 millions de dollars ont été accordés par le Japon pour l’utilisation du Fonds de contrepartie et 1,37 milliards USD ont été versés à la MONUC comme contribution japonaise au rétablissement de la paix en RDC. Le Japon a également contribué depuis 2004, à la formation de plus de 17.000 éléments de la Police nationale congolaise. Plusieurs domaines sont concernés par cette coopération, notamment l’éducation, la santé, l’eau potable et l’assistance humanitaire, la réhabilitation des routes, le déminage des zones sorties de la guerre, l’agriculture et ainsi que l’appui à divers microprojets. A cela s’ajoute d’autres projets comme la modernisation des routes des Poids lourds à travers l’Agence japonaise de coopération, le projet de l’aménagement de l’institut d’enseignement médical de Kinshasa tout comme la formation des formateurs assurée à la jeunesse congolaise à l‘Institut national de préparation professionnel -INPP.

Godefroid NGAMISATA

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