28.03.11 La Hiérarchie des Besoins de Maslow et le Développement au Congo RDC
Je pense que la théorie du psychologue américain, Abraham Maslow, peut être adaptée comme une inspiration pour savoir l’ordre à suivre dans le domaine de notre développement national. Le processus de la conception de micro et macro projets pour donner des résultats attendus par nos populations et nos dirigeants doit suivre un certain ordre pour ne pas sauter les étapes au risque de finir la où il fallait commencer. En d’autres termes, quels les projets doivent se succéder selon un ordre commandé par les besoins de survie, sécurité, appartenance. Quels sont les projets prioritaires et pourquoi.
Selon Wikiperdia, vers les années 1940, le psychologue Abraham Maslow élabore une théorie basée sur la motivation des actions humaines. En 1943 la théorie de Maslow apparait dans le domaine de la psychologie du travail pour sa commodité. Le succès de cette theorie s’est répandu aussi dans les domaines de l’éducation, gestion, nursing, marketing, etc. Pour Maslow, les besoins des individus peuvent être représentés sous formes d’une échelle appelée pyramide des besoins divisée en cinq niveaux principaux dont l’illustration et la description sont reprises ci-dessous.
Maslow précise que Maslow propose que les individus devraient ‘rechercher d'abord à satisfaire chaque besoin d'un niveau donné avant de penser aux besoins situés au niveau immédiatement supérieur de la pyramide.’ Maslow donne un exemple. Il dit qu’il est préférable de rechercher à satisfaire d’abord les besoins physiologiques avant de satisfaire les besoins de sécurité. Maslow pense que dans une situation où la survie humaine serait en jeu, les gens concernées seraient prêtes à prendre des risques. Les cas de révoltes dans les pays dont les populations ne mangent pas à leur faim peuvent trouver une explication logique de cause à effet qui soutient la theorie de Maslow.
Selon cet ordre proposé par Maslow, on ne peut se permettre de fournir des efforts à la satisfaction d'un nouveau besoin que lorsque les précédents sont déjà satisfaits, assurés et garantis[]. Maslow argue que lorsque que les individués trouvent la satisfaction des besoins élémentaires cela leur évite d’être victimes de la névrose (maladie, traumatisme, dérangement). La satisfaction des deux derniers besoins complexes participe au développement personnel, donc peuvent être satisfaits en second lieu.
La pyramide de besoins selon Maslow.
1. Survie – besoins physiologiques : Maslow définit les besoins physiologiques ceux liés au maintien de l'homéostasie de l'organisme : respirer, boire, manger, dormir, se chauffer, se vêtir, se reproduire, faire ses besoins, etc. La régulation des grands équilibres biologiques nécessaires au maintien d'un état de santé physique dépend de la satisfaction de besoins physiologiques. Ces besoins sont nécessaires à la survie de la personne ; ils sont impérieux (faim, soif, désir sexuel, etc.) et peuvent l'emporter sur la conscience s'ils ne sont pas satisfaits.
Les besoins physiologiques (manger, boire, respirer, etc.) sont directement liés à la survie. Ils doivent recevoir un minimum de satisfaction pour que la personne reste vivante. Tout déficit à cet égard devient vite une priorité. Les besoins liés à la sécurité (stabilité, ordre, limites, protection, etc.) sont également très directement reliés à la survie, même s’ils ne sont pas d’ordre physique).
2. Sécurité – protection physique et morale : vivre dans un milieu non menaçant, accumuler, avoir une maison, soigner sa santé, être informé…
4. Reconnaissance (ou estime) : s'affranchir, exprimer sa compétence, être considéré, se savoir apprécié, avoir une notoriété, participer aux choix, détenir du pouvoir, du prestige…
5. Accomplissement – réaliser et se réaliser : s'épanouir, être consulté et écouté, méditer, être autonome, décider ensemble, traiter en commun des désaccords…
Les deux niveaux suivants relèvent de la vie sociale et concernent plus directement la recherche de satisfaction. Les besoin d’appartenance (amour, amitié, relations affectueuses et faire partie d’un groupe) précèdent les besoins liés à l’estime (respect, attention, appréciation des autres, estime de soi, compétence, liberté, etc.). Dans les deux cas, l’enjeu n’est plus la survie physique, mais la satisfaction, la santé et la vitalité psychique. Dans les sociétés occidentales, beaucoup d'individus parviennent au cours de leur vie à satisfaire les besoins des 3 premiers niveaux. Ceux du 4è niveau sont satisfaits.
Contrairement aux autres genres, le besoin d’actualisation n’est pas ressenti à partir d’un manque. En fait, il s’agit ce type de besoin tend à grandir lorsqu’on le satisfait. C’est le désir d’exploiter son potentiel au maximum, la recherche d’harmonie, de vérité, de justice, de sens, d’unicité, de créativité, etc. Une quête qui, lorsqu’on l’entreprend, devient souvent interminable.
Conclusion
Les personnes qui ont appliquée la théorie de Maslow disent que cette théorie est importante pour comprendre le fonctionnement de la tendance ‘actualisante’. Ces personnes affirment que son principe essentiel est simple car, disent-elles, les besoins les plus fondamentaux sont liés à la survie (motivation de déficience) alors que les besoins les plus évolués se rapportent à la satisfaction et à l’épanouissement personnel (motivation de croissance). Les tenants de cette théorie avancent que les besoins plus fondamentaux ont toujours préséance sur ceux qui sont plus évolués (on comprend facilement qu’il faut survivre pour que l’épanouissement soit une préoccupation pertinente).
A notre humble avis, cette théorie n’est pas à prendre telle quelle. Elle doit être adaptée et réajustée selon les milieux, les cultures, les besoins et l’époque. Toutefois elle sert de base d’une réflexion collective qui cherche à satisfaire les besoins des populations que l’on veut servir. Ajoutons que l’indentification des besoins d’une communauté ou d’une nation doit se faire à partir de la base pour remonter au sommet. Un schéma qui commence du sommet vers la base n’a pas de chance de réussir, pour la bonne et simple raison que cela apparaitra comme une imposition et ce projet n’aura pas l’appui de la population.
En d’autres termes, les besoins primaires tels que la nourriture, l’eau potable, les soins doivent figurer au premier plan dans le programme de développement national. Les autres programmes doivent se faire après que les populations ont à manger, boivent une eau potable, respirent l’air non pollué sans oublier l’accès aux soins médicaux et l’électricité. Le gouvernement ne doit pas faire ces programmes à la place de la population, ce serait le paternalisme. Le gouvernement doit apprendre aux populations à s’organiser, à les financer, les superviser, les guider, les accompagner, les contrôler, et évaluer les progrès de projets. Les populations locales doivent s’approprier les projets et non le gouvernement. Si les populations commencent à dire que c’est le projet d’un tel ou un tel gouvernement, ce projet vient de haut en bas. C’est le contraire qui doit être fiat, c’est-a-dire, de la base au sommet. C’est la base qui connait mieux ses besoins, ses ressources que les haut placés.
En se basant sur la théorie de Maslow, les projets doivent couvrir d’abord les besoins d’avoir l’air frais, l’eau potable, la nourriture, l’électricité…L’éducation des populations est la seule clef qui doit appuyer les projets couvrant les besoins physiologiques (manger, boire, respirer, etc.) qui sont directement liés à la survie. On ne se développe pas en ayant un ventre vide, car un vieux dicton ne dit-il pas qu’un ventre affamé n’a point d’oreilles !
Commentaires, suggestions ou questions à : Mzee Mwembo, Ph.D. <lombem@msn.com>
Sources :
http://algoric.pagesperso-orange.fr/eu/tik/11/ti118-aspi/nc1.htm
http://www.redpsy.com/infopsy/besoins.html