28.03.11 L'Observateur – Gouvernement et bailleurs de fonds s’accordent enfin

En tous cas, Matata Ponyo Mapon, ministre des Finances a joué les coudées pour y parvenir, les négociations à ce sujet ayant été ardues. Tout à fait normal car quatre objectifs costauds guident les actions à mener dans la gouvernance économique. Rétablir la confiance et la transparence dans la gestion des ressources naturelles, améliorer le climat des affaires ; améliorer l’efficacité de l’utilisation des ressources issues du secteur extractif, la transparence, l’efficacité et l’économie dans les procédures d’exécution de la dépense publique.

Le gouvernement s’en est sorti ragaillardi au cours de cette rencontre dont on a noté la présence du ministre du Budget, de la directrice des Opérations de la Banque mondiale pour les deux Congo, Mme Marie-Françoise Marie Nelly, et de Samir Jahjah, représentant résident du FMI.

La matrice a donc fait parler d’elle au cours de cette réunion car elle se veut un canal qui va permettre à l’Etat de maximiser les recettes qu’il mobilise, mais aussi de rassurer les investisseurs qu’il y a une stabilité au niveau du cadre juridique. De l’autre côté, elle permet à l’Etat de savoir mieux dépenser, à travers l’adoption des règles transparentes.

Prudence de l’argentier national

Satisfait mais aussi très prudent, le ministre des finances a précisé à l’issue de cette rencontre «qu’il ne reste pas beaucoup de chose à faire dans la réalisation de la matrice. Les questions relatives à la nomination des responsables ayant en charge la passation des marchés ont été évoquées par le ministre du Budget, dira-t-il, avant d’ajouter que selon la BM, beaucoup de progrès ont été réalisés par le gouvernement pour améliorer la gestion de nos ressources naturelles.

Augustin Matata Ponyo Mapon, a donc salué le consensus qui s’est enfin dégagé entre les deux camps. «Il était temps, a-t-il laissé entendre, de se mettre d’accord pour baliser la voie à des rapports moins conflictuels entre la RDC et ses principaux partenaires au développement. Le gouvernement a donc fait part des avancées significatives dans plusieurs domaines, particulièrement pour tout ce qui se rapporte aux ressources naturelles (mines, pétrole, forêt, etc.), et le système de passation des marchés publics».

En effet, les discussions ont été constructives et positives pour les importantes avancées sur les secteurs dans le secteur des mines. Ici, le débat sur le contrôle de l’Etat comme actionnaire unique dans les actifs des entreprises minières publiques a été stratégique afin d’assurer leurs contributions efficaces à l’économie nationale ; le résultat satisfaisant de la publication des contrats miniers sur le site web, ce qui va servir d’exemple pour les autres secteurs ; la publication de la carte de retombées minières et des listes des permis miniers ainsi que l’accès concurrentiel et transparent aux périmètres miniers abandonnés ou annulés sur le site web du CTCPM.

En ce qui concerne le secteur forestier, le gouvernement s’est efforcé de procéder à la publication de la liste des titres convertis depuis le 10 février 2011 sur le site web du ministère. Il faut ajouter que la liste des permis de coupe délivrés est disponible sur le site web du ministère de l’Environnement, etc…

Dans le cadre d’amélioration du climat des affaires, la RD Congo a manifesté son intention d’adhésion à la Convention de New York de 1958 sur la reconnaissance et l’exécution des sentences arbitrales. A l’issue des travaux d’experts, cette matrice a aidé à rétablir la confiance et la transparence dans la gestion des ressources naturelles, à améliorer le climat des affaires et l’efficacité de l’utilisation des ressources issues du secteur extractif, la transparence, l’efficacité et l’économie dans les procédures d’exécution de la dépense publique.Matata Ponyo a rassuré que les termes de cette matrice seront exécutés par tous les ministères et services concernés. Quant au ministre des Finances, a-t-il préconisé, il va œuvrer pour une gouvernance économique qui soit acceptable d’abord par le gouvernement et ensuite par son partenaire au développement, la Banque mondiale. Etant entendu que cette matrice n’est pas une imposition des partenaires mais le fruit d’une volonté au plus haut niveau du pays, le ministre des Finances a révélé que le gouvernement va désormais privilégier une meilleure gestion des ressources, la bonne gouvernance, la responsabilité des hommes au niveau des institutions publiques, etc.

Satisfecit avéré

Ceci démontrant cela, la directrice des opérations de la Banque mondiale a révélé que maintenant que la matrice est adoptée, c’est dans les faits, a-t-elle dit, qu’elle entend voir le gouvernement à l’œuvre. Le plus important est qu’entre les deux parties, les malentendus – il y en a eu bien nombreux entre particulièrement la RDC et la BM – ont été finalement dissipés.

« Il y a beaucoup de points positifs qu’il faut encourager notamment en matière de publication des informations dans le secteur minier. On sent une véritable appropriation du processus », a-t-elle fait remarquer. Marie Françoise Marie-Nelly s’est, par ailleurs de la nette volonté affichée par le gouvernement pour plus de transparence dans la coordination des actions retenues dans la matrice de gouvernance économique.

Pour elle, plus rien ne devait donc obstruer la voie de la coopération structurelle. C’est ainsi que dans la ville haute, les esprits avisés demandent au gouvernement de pouvoir mobiliser davantage des ressources pour que les grands programmes qui ont été amorcés puissent effectivement se déployer, au lieu d’attendre l’aide publique car elle est relativement limitée dans les pays en voie de développement. Lorsqu’on on observe l’actualité internationale, la plupart de ces pays ont des contraintes et des défis chez-eux. Il est certain que l’aide publique doit avoir des limitations, mais ces pays ont donc la possibilité de mobiliser davantage des ressources propres.

Or, classée parmi les pays en voie de développement, la RDC doit mobiliser le partenariat public-privé puisque le secteur privé est prêt à investir même lorsque les conditions sont réunies. C’est véritablement le sens de cette matrice qui vise à créer les conditions de gouvernance économique, d’amélioration du climat des affaires qui permettront de passer à une deuxième phase de mobilisation des ressources et d’améliorer l’utilisation de celles-ci.

La charge revient donc au ministère des Finances quant à l’efficience de l’utilisation de ces ressources pour que les populations voient davantage le bien-être et le bénéfice de ces ressources. C’est pourquoi, les partenaires de la RDC restent encouragés par l’affirmation de l’engagement du gouvernement appelé à accélérer la mise en œuvre des projets, en renforçant la gestion et en améliorant, in fine, les résultats.

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