18.05.011 Le Potentiel – Tenue d’une session extraordinaire du Conseil des ministres de la COMIFAC

Une session extraordinaire du Conseil des ministres de la COMIFAC (Commission des forêts d’Afrique centrale) s’est ouverte, le lundi 16 mai, au Grand Hôtel Kinshasa. La cérémonie d’ouverture des travaux des experts a été présidée par le président en exercice de la COMIFAC, José Endundo Bononge, ministre congolais de l’Environnement.

Le secrétaire exécutif de la COMIFAC, le représentant du secrétaire général de la CEEAC, le ministre de l’Environnement de la République Centrafricaine, les experts, les partenaires au développement et tant d’autres personnalités ont pris part à cette cérémonie.

Pendant deux jours, les travaux des experts ont porté sur les aspects financiers et comptables de la COMIFAC et des institutions sous-régionales partenaires. La situation actuelle des négociations sur le changement climatique et les perspectives qui s’offrent aux pays de la COMIFAC dans le cadre des sessions à venir, les préparatifs du sommet de trois bassins tropicaux de Brazzaville, sont parmi les questions qui ont été débattues par les experts.

Dans son allocution, le secrétaire exécutif de la COMIFAC, Raymond Mbitikon, a indiqué que la rencontre de Kinshasa est une session prévue par les dispositions du Traité instituant la COMIFAC, notamment en son article 11 qui stipule : « Que des sessions extraordinaires peuvent être convoquées par le président en exercice à la demande des 2/3 des Etats membres ; elle répond à l’une des recommandations de la 6ème session ordinaire ministérielle qui s’était tenue ici à Kinshasa au mois de novembre 2010 ; elle devra être consacrée à l’examen des rapports d’audit financier et comptable de la COMIFAC et également, des rapports d’audit organisationnel de trois des institutions partenaires : l’OAB, l’ADIE, et l’OCFSA et de la COMIFAC ». Avant de rappeler que si les audits financiers, comptables et organisationnels sont d’une très grande importance pour la vie des institutions, les pays de l’espace COMIFAC se sont, ces dernières années, engagés dans les négociations internationales sur les changements climatiques ainsi que le processus REDD+…

Pour le secrétaire exécutif de la COMIFAC, la rencontre de Kinshasa est également une occasion pour les participants d’échanger sur les grandes questions relatives à la vie de toutes les institutions sous-régionales en charge de la conservation et de la gestion durable des ressources naturelles dont la crédibilité est suffisamment entamée. Les états des lieux et les conclusions des audits sont, selon lui, « très significatifs et demandent que des solutions de sauvetage soient trouvées avant qu’il ne soit trop tard ».

EXHORTATION

Le représentant du secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) a rappelé : « Dans le souci de faire participer durablement les ressources ligneuses et la biodiversité des écosystèmes forestiers et non forestiers de nos pays à l’intégration sous-régionale, aux économies des Etats membres et au bien-être, les chefs d’Etat et de gouvernement, à l’occasion de la 13ème session ordinaire de leur conférence en octobre 2007 à Brazzaville au Congo, avaient adopté la politique générale en matière d’environnement et de gestion des ressources de la sous-région ; et la CEEAC a été chargée de mettre en œuvre cette politique en lui conférant un rôle de coordonnateur des initiatives sous régionales en la matière. A la même occasion, les chefs d’Etat et de gouvernement avaient pris la décision portant octroi à la COMIFAC du statut d’organisme spécialisé de la CEEAC pour les questions forestières ».

En conséquence de cette décision, la CEEAC s’active depuis 2008, dans la mesure des ressources financières à sa disposition, à prévoir chaque année une contribution financière au budget de fonctionnement de la COMIFAC et ses institutions partenaires, a fait remarquer Remy Mukongo.

Poursuivant son allocution, le représentant du secrétaire général de la CEEAC a exhorté les uns et les autres en ces termes : « La CEEAC compte sur l’opérationnalisation effective de la contribution communautaire d’intégration par ses Etats membres pour pouvoir assurer la prise en charge totale du budget de fonctionnement ainsi que la prise en charge, si pas totale, au moins substantielle des coûts liés à la mise en œuvre des programmes d’activités annuels de ses organismes spécialisés, dont la COMIFAC et ses institutions partenaires ».

S’adressant aux participants, le président en exercice de la COMIFAC et ministre de la RDC chargé de l’Environnement, Conservation de la nature et Tourisme, José Endundo, a déclaré : « Nous comptons sur l’expertise que vous nous aurez apportée dans vos analyses et recommandations ». Ce, avant de remercier toutes les personnes qui ont participé à l’organisation de ces assises. A ce sujet, il a exprimé de façon particulière, sa gratitude au secrétaire exécutif de la COMIFAC et son équipe.

Par Albert tshiambi

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