18.06.11 Le Potentiel – Bancarisation et investissements: Les PME plaident pour des assouplissements dans loctroi des crédits
Lorganisation de cet atelier a visé le rapprochement des PME et PMEA aux institutions bancaires. Et par ricochet, il était question de réfléchir sur les possibilités daccès aux crédits. Ce qui pourra éventuellement contribuer à laugmentation de la production ainsi quà la création demplois. Il était également question détudier les possibilités de faciliter lexpansion des activités bancaires dans plusieurs coins du territoire national. Lautre préoccupation était de réfléchir sur la possibilité de rendre le système bancaire attractif, de manière à augmenter sensiblement le taux de bancarisation ainsi que le crédit.
Plusieurs personnalités y ont pris part. Notamment le représentant du gouvernement, lémissaire de la Banque centrale du Congo (BCC), celui de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et autres membres des PME et PMEA locales.
A lissue des échanges, il sest révélé que le taux de bancarisation est très faible en RDC. Il était donc important voire nécessaire de laugmenter. « Pour une population estimée à environ 60 millions dhabitants, la RDC ne dispose que de 600.000 comptes bancaires », a révélé le représentant de la BCC. Quant à laccès au crédit, les PME ont estimé quelles ont toujours été marginalisées. Pour faire face à cette difficulté, elles ont proposé de sorganiser en un seul bloc afin darrêter des stratégies qui simposent.
Le directeur général de lAnapi, Mathias Bwabwa wa Kayembe a promis quà la fin des travaux, un rapport devait être destiné au gouvernement afin de lui faire part des recommandations faites par les participants à son endroit. Pour lui, lorganisation de cet atelier sinscrit dans le cadre de lassainissement du climat des affaires et des investissements. Etant donné que lune des missions essentielles de lAnapi est de faciliter le dialogue et lesprit de partenariat entre dune part les acteurs du secteur public et ceux du secteur privé. Et dautre part, entre les opérateurs économiques eux-mêmes, en vue de créer des conditions favorables à la relance des investissements au pays.
Parmi les stratégies à mettre en œuvre pour la promotion des investissements, le directeur général de lAnapi a révélé létablissement dune synergie entre les banques commerciales existantes. Au titre des éléments du climat des affaires pouvant rendre un pays intéressant aux yeux de la communauté nationale et internationale des investisseurs, a-t-il ajouté, figure en bonne place la possibilité daccéder au crédit. Cette dernière possibilité constitue, selon lui, un indicateur important que lon mette souvent en exergue par le rapport doing business de la Banque mondiale. Ce qui explique la rencontre entre les banques et les PMEA congolaises à la recherche de financement.
Il sied de rappeler quà la demande de la BCC, il y a quelques années et sur instructions des autorités lAnapi, lagence a apporté un appui déterminant tant à la création de nouveaux guichets de banque au pays quà la dissémination de leurs activités à travers le pays. Ainsi, la RDC est partie denviron 4 banques viables en 2003 à plus de 20 à ce jour. Une institution financière publique non bancaire est chargée doctroyer des crédits aux entreprises du secteur industriel voire agricole. La RDC compte également 11 institutions de micro finance, 48 coopératives dépargne, 38 messageries financières et 28 bureaux de change.
Le nombre de comptes bancaires qui ne dépassait guère 3.000 lors de la création de lAnapi en 2003, est passé à ce jour à environ 700.000. Et laccroissement du taux de bancarisation a entraîné celui des activités bancaires en général et celui de crédits au pays. Malgré cet accroissement, a reconnu Bwabwa wa Kayembe, beaucoup reste encore à faire.
Olivier Kaforo