08.08.11 Contribution de Jacques Matand'
Le président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, arrive (vendredi 29 juillet) à l’aéroport de Lubumbashi, accueillit par une marrée humaine, meeting réussit sans aucun incident. Trop beau pour être vrai. Il fallait s’en douter. Quelques jours avant, déjà, Kyungu wa Kumwanza, président de l’Unafec (Union nationale des fédéralistes du Congo), s’était opposé à la venue du président de l’UDPS, comme l’a rapporté la radio Okapi. Autre son de cloche du côté du gouverneur de la province Moïse Katumbi qui, au nom de la démocratie a vu d’un bon œil la venue d’un fils du pays, qui avait le droit de se déplacer partout à travers la république.
Une semaine ne se sera pas écoulée avant d’avoir des frictions entre les deux camps, celui de l’Unafec et l’UDPS.
Lundi 1eraoût, le siège de l’UDPS est attaqué, des vitres de voitures brisées et quelques personnes blessées rapporte encore une fois radio Okapi. Le coupable est facilement trouvé. Selon le parti cher à Etienne Tshisekedi, ces attaques seraient l’œuvre des sympathisants de l’Unafec. Accusation rejetée par le parti de Kyungu qui la qualifie de provocation.
En cette période électorale, il faudra s’attendre à voir de plus en plus de démonstration de force entre différents acteurs politiques et leurs sympathisants. L’UDPS qui est restée en dehors des institutions lors de la première législature cherche à reconquérir sa place d’opposition historique sur l’échiquier national et international. Meetings et autres activités politiques démontrent encore la capacité de ce parti à rassembler. Avec la résurrection du « Sphinx »,l’UDPS se sent poussé des ailes.
Il ne fallait pas espérer mieux pour Etienne Tshisekedi. Réussir des actions dans une province qui serait acquise au pouvoir actuel, sonne comme une gifle dans les camps adverses. Décidément, rien n’est acquis avec l’UDPS dans la conquête de l’électorat.
Les concurrents n’ont qu’à bien se tenir, parce que le parcours du Président de l’UDPS ne passe pas inaperçu. L’accueil qui lui a été réservé lors de sa récente tournée Euro-américaine en passant par l’Afrique du Sud avant de rejoindre le Katanga en dit long. A Kinshasa, n’en parlons pas.
S’il n’y a pas de retenu de toute part, il faudra éviter les prochaines escalades et provocations, alors l’officiellement l’ouverture de la course présidentielle sera bientôt annoncée.
Jacques Matand’