23 08 11 Le Potentiel – Cinq questions à Eugène Diomi (*)

1. Les congrès dans les partis politiques, c’est à la mode aujourd’hui. A quand le Congrès de Démocratie chrétienne ?

La Démocratie chrétienne est maintenant presque prête pour son
congrès. Le secrétaire général du parti a effectué une tournée dans ce
cadre. Les délégués de provinces sont déjà préparés en délégation. Les
délégations sont en train d’être enregistrées. Il y a la délégation de
la Démocratie chrétienne internationale qui va venir. Les préparatifs
sont fin prêts. Nous serons peut-être parmi les derniers partis à
préparer leurs congrès, mais au moins on va le faire avant les
élections. D’ailleurs, c’est une opportunité pour nous de mobiliser nos
troupes et de nous engager dans le processus électoral avec la
détermination de gagner les élections.

2. Quel sens donner alors à ce congrès ?

Le Congrès de Démocratie chrétienne va être le tremplin final pour
que, cette fois-ci, il y ait plus de vigilance, qu’il y ait plus de
candidats à tous les niveaux comme nous l’avions fait en 2006 et que
l’on puisse gagner. Parce que nous ne voulions plus courir le risque
d’aller aux élections sans un contrôle efficace. Cela est d’autant plus
vrai que ce qui compte pour un parti politique ce n’est pas seulement de
participer aux élections mais c’est aussi et surtout de gagner et
d’avoir un contrôle effectif par rapport au processus électoral.

En 2006, nous étions totalement incapables de contrôler le
processus électoral parce que nous n’avions pas eu vraiment la
possibilité de contrôler la CEI, Commission électorale indépendante.
Mais, cette fois-ci, nous sommes en train de prendre toutes les
précautions pour qu’il y ait nos hommes à tous les niveaux, qu’il y ait
aussi beaucoup de témoins de Démocratie chrétienne dans tous les bureaux
de vote à travers le pays. Tout est en train d’être fait pour que la
Démocratie puisse aligner le même nombre de candidats comme en 2006,
aussi bien pour la députation nationale que pour les autres échéances, à
savoir la députation provinciale, les gouverneurs, etc. Donc, la
Démocratie chrétienne est prête. Elle s’est mise en ordre de bataille.
Cette fois-ci, je crois que nous allons présenter une autre figure de la
Démocratie chrétienne, avec une autre détermination, avec la volonté
de gagner les élections. C'est-à-dire d’avoir beaucoup d’élus et de
négocier, puisque nous sommes l’une des formations les plus importantes
de l’Opposition politique de telle sorte que, quand nous allons gagner
l’élection présidentielle nous puissions présenter une figure capable de
nous donner un bon positionnement quant à la gouvernance du pays dans
les cinq prochaines années.

3. Que dites-vous du travail qui se fait au niveau de la CENI ?

Nous sommes en pourparlers avec la CENI. Nous, de l’Opposition
politique, nous sommes déterminés à ce qu’il y ait transparence. Ce qui
va nous permettre de pouvoir aboutir à des élections apaisées. Et pour
cela, l’Opposition devrait avoir de réponses satisfaisantes par rapport
aux préalables que nous avions présentés au niveau de la CENI. Mais
jusqu’aujourd’hui, nous n’avons pas encore toutes les réponses
satisfaisantes par rapport à nos préalables. Raison pour laquelle
l’Opposition ne s’est pas engagée à signer le Code de bonne conduite.
Raison pour laquelle l’Opposition ne présente pas encore ses candidats
puisqu’il y a tellement de choses qui restent encore obscures et que
nous devrions clarifier. Nous ne voulons pas aller tête baissée dans un
processus que nous ne contrôlons pas, que nous ne gérons pas. Surtout,
il ne faudrait pas que la CENI se présente comme partie prenante, comme
une figure partisane par rapport à un camp opposé au nôtre.

4. A quoi vous attendiez-vous ?

Nous sommes sûrs que si les élections sont transparentes,
l’Opposition est en mesure de les remporter. Parce que l’Opposition a
une majorité écrasante dans l’opinion. L’Opposition a démontré son
efficacité. Vous venez de voir d’ailleurs la sortie du Pprd qui a voulu
lancer un défi contre nous, mais nous venons de démontrer qu’il n’est
pas en mesure aujourd’hui de mobiliser l’opinion. La majorité
présidentielle est totalement disqualifiée. Elle ne gagnera pas ces
élections avec une telle présentation.

A l’opposé de la majorité présidentielle, nous de l’Opposition,
nous avons un discours de changement. Et les gens souhaitent qu’il y ait
un changement dans la gouvernance de ce pays. Nous allons gagner ces
élections. Nous en sommes convaincus parce que l’Opposition n’ira pas en
ordre dispersé tel qu’ont souhaité ou le souhaitent ceux qui se disent
de la majorité. Nous irons en ordre utile, nous aurons un candidat
commun. Notre candidat commun, c’est M. Etienne Tshisekedi wa Mulumba.
Il n’y a pas de secret.

Je suis l’un des leaders de l’opposition. Je me prépare
maintenant à conduire le président Etienne Tshisekedi au Bas-Congo. Je
me prépare pour l’accompagner dans d’autres provinces. Nous allons
gagner ces élections sans autre forme de procès.

5. Avez-vous quelque chose à ajouter ?

Je suis parmi ceux qui ont participé à la réussite de la mobilisation
autour de l’arrivée de M. Etienne Tshisekedi. Nous avions participé au
meeting du 24 avril dernier. Nous allons continuer à mobiliser pour M.
Etienne Tshisekedi pour qu’il gagne ces élections afin que la bonne
gouvernance s’installe au Congo. Pour que l’Opposition puisse gouverner
d’une autre manière ce pays pour que le peuple congolais trouve son
salut et sa prospérité pour lesquels il a attendu trop longtemps. Dans
tous les cas, je crois que la détermination de ma personne à soutenir M.
Etienne Tshisekedi va apporter la différence.

Propos recueillis par M. L.

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