Archives médicales : on y accorde peu d’importance

"Lepotentiel

Archives médicales au Centre Akram de Kinshasa (photo:digitalcongo.net)

Nous avons publié en juin dernier une
enquête sur les archives médicales dans la ville de Kinshasa. D’une
manière générale, les archives sont abandonnées ou négligées, ont
constaté les reporters du Potentiel. Nous avons cru que notre enquête
allait susciter un changement dans le comportement des décideurs
politiques. Car les archives en général sont une mémoire de tout un
peuple; un instrument de la bonne gouvernance et surtout un instrument
qui permet de sécuriser un Etat. En ce qui concerne les archives
médicales,  elles permettent de gérer une formation hospitalière, des
malades et  des maladies. Mais elles  permettent aussi les recherches
médicales. Nous revenons aujourd’hui sur le même sujet, espérant trouver
un écho favorable de la part des décideurs politiques.

 

La journée internationale des
archives a lieu le 9 juin de chaque année. Cette journée, instituée en
2004, vise à montrer l’importance des archives dans la vie d’une nation,
pourquoi pas des personnes physiques ou morales. Leur accorde-t-on de
l’importance ? Voilà la question.

Les pays économiquement forts et
industrialisés le sont devenus en se référant aux archives qui sont la
mémoire de tout un peuple. Quand un peuple ne se réfère plus à sa
mémoire, fait-on remarquer, il ne peut rien entreprendre qui puisse
aller dans le sens du développement intégral du peuple.

Le Potentiel consacre un dossier sur les
archives médicales. Celles-ci permettent les recherches médicales, la
connaissance des maladies héréditaires et celles éradiquées jadis ou en
résurgence. Cela en vue de mener d’éventuelles études.

L’enquête menée par ses reporters révèle
que la situation dans ce secteur est dramatique. On y accorde peu
d’importance ou pas du tout. Même dans les formations médicales
considérées « sérieuses » ou fréquentées par de nombreux malades.

A l’occasion, il y a lieu de rappeler
que les Cliniques universitaires de Kinshasa (CUK) a vu ses archives
brûlées en 2009 par un incendie.

L’enquête diligentée à ce propos n’a pas
déterminée l’origine de cet incendie. On ne peut que déplorer le peu
d’importance accordée aux archives médicales. Les archives de cette
importante formation hospitalière étaient constituées de celles des pays
de l’Afrique centrale.

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