C’est parti pour le dépôt des candidatures présidentielle et législatives 2011.(J. Matand)
point pour les candidats qui ont déjà exprimé leurs vœux de se présenter pour la
magistrature suprême. Un seul demanderait des aménagements particuliers, s’il y
a lieu. Celui de Jean-Pierre Bemba, président du MLC, Mouvement de libération du
Congo. Depuis sa cellule du centre de détention de la Cour pénale internationale
de La Haye, il a déclaré, depuis juillet, sa candidature pour la prochaine
présidentielle fixée au 28 novembre de cette année. La détermination
du Chair Man n’a pas échappé aux analystes politiques dès l’annonce de sa
candidature. Il se pose en candidat de victoire pour novembre prochain, malgré
la présence dans cette course de l’UDPS, parti cher à Etienne Tshisekedi, leader
charismatique de l’opposition non-institutionnelle.
Avec plusieurs candidats
qui se réclament de l’opposition, il faudra penser à redistribuer les cartes
lors de la présidentielle en vue.
Alors que l’instruction de
son affaire court, comment va-t-il participer aux différentes étapes du
processus électoral, en commençant par son dépôt de candidature ? De la
Hollande, une frénésie s’est emparée de ses sympathisants qui avancent une
descente imminente du Chair Man à Kinshasa sans plus des détails. Du côté
de ses avocats que nous avons contactés, nous n’avons reçu aucune précision dans
ce sens. Dans la communauté congolaise de Grande Bretagne, le retour de JP Bemba
à Kinshasa est une certitude. Serge M., un sympathisant, que nous avons joins
affirme que l’ancien Vice-président congolais se rendrait à Kinshasa en jet
privé sous escorte des policiers de la CPI. Et que la Ceni disposerait d’un
bureau spécial à l’aéroport pour une courte durée et enregistrerait la
candidature de JP Bemba. Cette idée est aussi entendue auprès des congolais de
Belgique que nous avons contactés. Pour l’heure rien n’est en tout cas officiel.
Une chose est sûre, aujourd’hui (vendredi 19 août), une audience est prévue cet
après-midi pour l’affaire Bemba à la CPI. Il est accusé de crimes contre
l’humanité et crimes de guerre que les troupes du MLC auraient commis en
République Centrafricaine entre 2002 et 2003 lors des affrontements entre
l’actuel président François Bozize et l’ancien, Ange Félix Patassé, qui n’est
plus.
Il faut savoir que le
calendrier judiciaire est différent du calendrier électoral congolais. Ce qui
risque de poser problème si à la date des élections et de la campagne
présidentielle la Cour pénale internationale n'a pas encore dit son dernier mot
dans l’affaire le Procureur contre Jean-Pierre Bemba.
Rappelons que, le
Président du MLC est le candidat malheureux de la présidentielle de 2006 qui a
vu Joseph Kabila élu président de la RD Congo.
Jacques
Matand’