16.09.11 L'Observateur – Le Comité de Politique Monétaire veut augmenter la ponction de la liquidité
Par ailleurs, cette réunion présidée par le vice gouverneur, Jules Bondombe, a décidé le renforcement de la surveillance du cadre macroéconomique intérieur et international. Et cela en vue de faire face de manière efficace à toute perturbation éventuelle et d'augmenter au mieux les ponctions de la liquidité par le biais des adjudications des Billets de Trésorerie. En ce qui concerne la politique budgétaire, le CPM a recommandé au gouvernement de renforcer le suivi du Plan de Trésorerie et de limiter les dépenses en devises afin de préserver les principaux critères quantitatifs du PEG 2.
Le vice gouverneur Jules Bondombe a été prié par la presse de s'expliquer notamment sur la modification à deux reprises de l'objectif pour l'inflation à la suite de différentes missions du FMI à Kinshasa et la justification de la dernière révision à la hausse de l'objectif soit 17 % contre 13 % avant. La presse s'est interrogée si avec les risques énumérés ci haut ne vont pas conduire à une prochaine révision des objectifs en cas de leur réalisation. Selon Jules Bondombe, le PEG 2 comporte des critères quantitatifs et des repères structurels à respecter. Il est possible de revoir l'objectif pour le taux d'inflation par rapport à l'évolution des paramètres.
Dans ce cas, la révision de l'objectif d'inflation répond à la volonté d'être en phase avec ce qui a été convenu dans le cadre du Programme (PEG). D'autant plus que la politique de ciblage de l'inflation est une option déjà levée au niveau de la Banque Centrale du Congo (BCC). Le vice gouverneur s'est aussi appesanti sur la politique monétaire appelée à s'accorder à la politique budgétaire. La synergie entre les deux politiques peut peser de façon heureuse sur l'inflation intérieure. Le taux d'inflation par rapport à l'objectif est revu à la hausse en raison des éléments sur l'incertitude et les risques.
La BCC a amélioré la récolte des informations
Quant à la réalisation de l'objectif pour les réserves internationales de la Banque Centrale, le vice gouverneur de la BCC fait savoir que c'est aussi un critère de réalisation pour le PEG 2. Et d'affirmer que la BCC fait de la réussite de ce critère un point d'honneur. Toutes les batteries sont mises en marche pour coller à ce paramètre. Toutefois, il y a eu une baisse de ces réserves en raison de l'implication de la BCC dans l'exécution de certaines dépenses liées à l'organisation des élections. A en croire le vice gouverneur de la BCC, beaucoup de partenaires qui ont promis d'apporter une contribution financière, n'ont pas réalisé leurs promesses. La BCC s'est impliquée pour que la RDC soit présente par rapport au rendez vous des élections. Dans tous les cas, ce n'est pas la première fois que les réserves de change baissent, a fait savoir le vice gouverneur. Le CPM est conscient que la BCC est en deçà du minimum requis pour le plancher des avoirs extérieurs. La BCC va devoir opérer des achats des devises et dispose des instruments pour relever le niveau du plancher qui doit atteindre 1,5 milliard de dollars US à fin 2011. La BCC a d'assez de professionnalisme pour acheter des devises sur le marché de change sans déstabiliser le taux de change du Franc Congolais.
Pour la stabilité du Franc Congolais sur le marché de change, le vice gouverneur interrogé sur ce phénomène, s'est félicité du fait que tout part de la récolte des informations. La BCC a fait un effort pour serrer de près la réalité économique afin de peser sur l'offre de la monnaie pour que celle-ci ne relance pas l'inflation intérieure. Pour ce faire, les instruments de politique monétaire sont utilisés selon le contexte pour contrôler la masse monétaire en circulation. Mais, il n'y a pas que la BCC. Il y a aussi le gouvernement qui mène une politique budgétaire en harmonie avec les objectifs de la politique monétaire, pour avoir la stabilité du taux de change et du cadre macroéconomique. Le numéro deux de la BCC s'est félicité de la harmonie qui règne entre le ministre des Finances et le gouverneur de la BCC. Tous deux regardent dans la même direction et concourent à la stabilité du FC.
Pour mémoire, pour les instruments de politique monétaire maintenus, il faut savoir que le taux directeur de la BCC sert de référence pour fixer les taux d'intérêt des banques commerciales. Son mouvement a la hausse ou à la baisse a des conséquences sur l'investissement et la consommation, par le canal des crédits. Quant mécanisme de réserve obligatoire, il est constitué des fonds que les banques commerciales déposent en compte auprès de la BCC, montants qu'elles ne peuvent employer librement et utiliser pour augmenter les crédits dans l'économie. La manipulation des instruments de politique monétaire sert à maintenir la stabilité du niveau général des prix ; la mission principale de la BCC.
Ci-après le communiqué publié par le CPM après sa réunion d'hier. Lisez.
Didier Munsala Buakasa