07.10.11 Le Différent – Affaire raccordement de la RDC à la fibre optique – Bulupiy Galati s’était acharné à sécuriser les ressources congolaises

Le Président de la République, M. Kabila Kabange, est malade de son
entourage. Surtout des personnes et des mandataires auxquels il a confié
la mission de gérer des entreprises du Portefeuille et les services
publics de l’Etat. Ces mandataires posent souvent des actes de gestion
anti- socioprofessionnels qui font que leurs administrés respectifs
croient à leur protection par certaines instances supérieures du pays.
Alors que parfois, il en est rien. Il y a de ces mandataires, tout
simplement par leur propre témérité, s’octroient des privilèges non
reconnus par les textes légaux et réglementaires qui régissent le
fonctionnement de leurs entreprises et services respectifs. Ces
privilèges et avantages de gestion qu’ils se donnent eux-mêmes
s’apparentent souvent aux abus de gestion qui doivent être très
sévèrement réprimandés et sanctionnés.

Cas de l’ex-OCPT
On
peut facilement citer le cas de l’ex-Office congolais des postes et
télécommunications (OCPT) aujourd’hui dénommé La Société Congolaise des
Postes et Télécommunications. Les dirigeants mandatés par le
gouvernement pour gérer cette société se sont individuellement
transformés en des responsables autonomes. L’ancien administrateur-
directeur général de la SCPT, M. Muongo, et son adjoint, M. Boleli,
s’étaient mis à faire fonctionner l’ancien OCPT comme un bien personnel à
eux. Mettant de côté les directives de leur hiérarchie, mais en suivant
à la lettre les instructions déviatrices de leurs protecteurs auxquels
ils versianet des pourboires en vue de maintenir au poste.

Fibre optique
C’est
le cas du dossier relatif au raccordement de la République Démocratique
du Congo à la fibre optique. Un dossier qui a fait couler beaucoup
d’encre tant au niveau des négociations du marché avec les partenaires
d’exécution ainsi que de son financement. Ce dossier dont les accords
avaient été signés entre les autorités de l’ex-OCPT et la firme SMART
IDEAS TRADING pour la construction de la station d’atterrage à Moanda
dans le cadre du consortium WAES.

12 millions $US
Les travaux
de construction de cette station d’atterrage dont le contrat avait été
signé le 25 janvier2011 entre l’ex-OCPT et la firme SMART IDEAS TRADING
devraient coûter une bagatelle de 12.000.000 de dollars américains.
En
exécution dudit contrat, l’ex-OCPT avait d’abord sollicité un premier
acompte d’un montant de 80% du coût du marché. Soit 9.600.000 dollars
américains en faveur de la firme SMART DEAS TRADING.

L’ancien
vice-premier ministre en charge des Postes, téléphones et
télécommunications, M. Bulupiy Galati Simon, avait donc établi en date
du 1er mars 2011, un bon d’engagement n° 035316A d’un import de
9.000.000 de dollars américains. Tout en déchirant l’avance de 600.000
dollars américains décaissé par le trésor public sur instruction de
monsieur le directeur de cabinet du Président de la République.

Bulupiy se désiste
Bien
que le contrat ait été signé entre l’ex-OCPT et la firme SMART IDEAS
TRADING, l’ancien vice-Premier ministre en charge des PTT s’était
désisté quant à la manière dont les fonds de l’Etat congolais étaient
dans l’exécution du projet. Et M. Bulupiy Galati Simon, dans une lettre
adressée aux ministres des Finances et du Budget, avait tiré une
sonnette d’alarme. «Me référant au paiement déjà effectué en faveur de
SMART et au regard des modalités de paiement mentionnées dans le
contrat, je constate que les fonds de l’Etat ne sont pas suffisamment
sécurisés », avait prévenu l’ancien ministre des PTT.

Pas de garantie
L’ancien
vice-Premier ministre s’était également plaint dans sa correspondance
de l’inexistence de garantie bancaire qui entourait la sortie des fonds
pour le projet.
En effet, remarquait-il, que la seule garantie exigée
par l’ex-OCPT à la firme SMART pour la totalité du marché (12 millions
de dollars américains) était la garantie de donne exécution de 5%, soit
600.000 dollars américains.
Et à son avis, cette garantie constituait
un acte de cautionnement sur la qualité des travaux et non sur les
sommes à décaisser pare trésor public. Ce qui signifie, selon M. Bulupiy
que le montant du i acompte (9.600.000 $US), exorbitant soit-il,
n’était couvert par aucune garantie comme il est de coutume dans les
marchés des travaux d’une telle ampleur.

Au deuxième acompte
S’agissant
du paiement du deuxième acompte sollicité par l’ex-OCPT,
l’ex-vice-Premier ministre Bulupiy avait encore émis des réserves. «
Pour le deuxième acompte, le contrat stipule que 15% du montant du
marché seront payés après recette à l’usine des équipements et matériels
par des experts de l’ex-OCPT et avant leur embarquement. A ce propos,
je considère que le paiement de cette tranche en faveur de SMART avant
l’embarquement des équipements ne se justifie pas dans la mesure où le
contrat concerne les travaux et non la fourniture des équipements.
Par
conséquent, la réception des équipements à l’usine ne peut être liée à
la libération du paiement pour les travaux », faisait remarquer
l’ex-ministre des PTT aux ministres des Finances et du Budget. Et
l’ex-vice-Premier ministre Bulupiy de conclure en demandant à ses
destinataires de prendre toutes les dispositions utiles pour sécuriser
les ressources de l’Etat congolais, afin de prévenir tout désagrément
qui pourrait subvenir dans l‘exécution de ce contrat.

L’irréparable
En
dépit de ses préventions, l’ex-vice-premier ministre en charge des PTT
aurait été très mal compris. Les abus que prévenait M. Bulupiy Galati
Simon sont finalement arrivés à travers l’ex-ADG de l’ex-OCPT, M.
Muongo. Le montant de 12 millions de dollars américains aurait été
libéré et aurait fait l’affaire de M. Muongo seul avec ses grands
protecteurs.
L’irréparable arriva. Et aujourd’hui, l’ancien numéro un
de l’ex-OCPT réfléchit entre les quatre coins des murs de sa cellule de
la prison centrale de Makala. Espérant bien entendu que ses «
parapluies » feraient de leur mieux pour le sortir de là.

Fausses accusations
Au
lieu de s’assumer et de porter seul la responsabilité de sa
désobéissance des instructions de sa hiérarchie  relative à la gestion
du projet, M. Muongo et ses maîtres à penser voudraient faire porter ces
déboires sur les épaules des innocents. Tel est le cas de
l’ex-vice-Premier ministre Bulupiy à qui on voudrait faire porter de
fausses accusations sur la dilapidation des sommes payées à la firme
SMART.
Dans son entourage, on se défend plutôt que grâce à M. Bulupiy
Galati Simon et son cabinet que les irrégularités qui ont entouré
l’exécution des travaux du projet ont été dénoncées. Jusqu’à conduire M.
Muongo à la prison centrale de Makala. Devant la justice, l’ex-ADG de
l’ex-OCPT aurait dû cite les noms de son ancien patron des PTT et
quelques membres du cabinet au cas où ces derniers s’étaient impliqués
dans la magouille.
                                                                                                           Alexis M.

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