20.01.12 L'Observateur – Rejoignant les autres grévistes, Le personnel soignant de la MIBA abandonne les malades

Comme annoncé dans notre précédente livraison, ce personnel soignant a agi par solidarité aux agents de cette entreprise qui observent depuis un temps une grève sèche.

Selon des sources concordantes, ceux-ci revendiquent leurs arriérés des salaires évalués à cinq mois. Etant aussi concerné, le personnel soignant n'a pas trouver mieux que de trahir le serment d'Hippocrate, en rejoignant les camarades comme leurs collègues de la MIBA. Les médecins et infirmiers de cet hôpital réclament la prime sur les recettes réalisées au sein de cet établissement hospitalier et leurs salaires rabattus de cinq derniers mois. L'on retiendra qu'il y a près d'une année, les travailleurs de la MIBA avaient conclu un accord avec le gouvernement dans le sens d'accepter de reprendre du service en touchant la moitié de leur ancien salaire. Mais en dépit de cet accord la situation est restée stagnante. Ils n'ont jamais perçu, depuis lors, ce salaire rabattu de cinq mois.

Exaspérés par des promesses fallacieuses, même le personnel soignant qui est demeuré jusque-là patient a fini par lâcher. L'employeur est plutôt reste insensible. Il nous revient qu'il ne sera pas question d'observer ne serait-ce que le service minimum.

L'observance de cette grève, pénalise déjà, apprend-on des sources sûres, plus de 160 malades hospitalisés et d'autres qui bénéficient des soins ambulatoires.

Au moment où nous mettons sous presse, la majorité des bureaux seraient fermés. Tous les autres services n'ont pas fait exception. C'est le cas notamment des urgences, de la chirurgie et de la radiologie.

Réagissant à ce mouvement, les dirigeants de la MIBA tentent d'appeler les grévistes au dialogue, mais se disant abuser, ceux-ci ne l'entende pas de cette oreille.

Toutefois, il est déplorable que ce soit les malades qui payent, pour le cas de l'hôpital Bonzola où selon des informations en notre possession, l'on enregistre des cas qui font pitié. Tenez. Un malade interné dans cet hôpital se plaint d'être obligé de regagner son domicile, alors qu'il venait à peine de subir une intervention chirurgicale, tandis qu'un garde-malade n'ayant pas des proches parents sur place, se trouve obliger d'attendre sur place en attendant que son malade soit pris en charge. C'est tout simplement déplorable.

Maurice Bakeba

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