NE PAS CONFONDRE UN SYSTEME AVEC UN DE SES POSSIBLES MECANISMES (BOMA OMENA Henri)
Sans vouloir offenser Monsieur NKWA
NGOLO ZONSO, puis-je signaler que, sil y a des ratages de la « démocratie » en
Afrique, il y a aussi, en Occident, des ratages de la « démocratie » qui mettent
en péril notre Humanité et notre planète !
Si je mexprime aussi vigoureusement,
cest parce que je suis confronté au très louable souci de clarification que
manifeste Monsieur NKWA NGOLO ZONSO qui, cependant, assume ledit souci de
manière confuse et insuffisante lorsquil affirme, par exemple, que « LA
DEMOCRATIE NEST RIEN DAUTRE QUUN SYSTEME POLITIQUE DANS LEQUEL LE POUVOIR
ARRETE LE POUVOIR ; CE QUI DIFFERENCIE CE SYSTEME DUNE DICTATURE ».
Sagissant par exemple des formes ou
variétés de pouvoir politique dites dictatoriales, on peut avoir affaire à une
sorte de dictature exercée par un seul individu (monarchie, autocratie ou
monocratie, etc.) ou bien avoir affaire à une sorte de dictature exercée par un
groupe dindividus (parti unique, junte militaire, oligarchie, ploutocratie, aristocratie,
etc.). En effet, même dans une dictature militaire comme au Rwanda actuellement
ou jadis au Nigeria, un groupe de soldats peut tenter de faire obstacle à la
volonté dun autre groupe de soldats sans pour autant remettre en cause
l'hégémonie des militaires sur les civils, ceux-ci formant la majorité de la
population.
Dun point de vue socio-économique,
lassertion de NKWA NGOLO ZONSO est insuffisante car elle néglige la légitime
conflictualité entre « possédants » et « démunis » dans les
définition et histoire des systèmes politiques dits
« démocratiques » car chaque société politiquement organisée
invente et réinvente son propre système « démocratique » tant que les
« possédants », craignant les « démunis », acceptent le
partage et la distribution des propriétés et moyens de subsistance.
Dun point de vue socio-juridique,
ladite assertion de NKWA NGOLO ZONSO est aussi insuffisante parce que, en
négligeant la nécessaire coopération entre pouvoirs juridiquement distincts et
en négligeant aussi lintérêt général comme objectif de ladite coopération,
ladite assertion confond un système politique (« démocratie ») et un
des possibles mécanismes dudit système (« séparation des pouvoirs »).
Bref !, contredisant ladite
assertion, puis-je énoncer que, selon moi, la DEMOCRATIE EST UN SYSTEME OU UNE
MINORITE DINDIVIDUS, EXERÇANT UNE QUELCONQUE FORME DE POUVOIR POLITIQUE, NE
PEUT PAS IMPOSER SA VOLONTE CONTRE CELLE DUNE MAJORITE DINDIVIDUS.
Voilà pourquoi, par exemple dans les
pays dits occidentaux, la « démocratie » y est malade car on y constate des
minorités de propriétaires et dirigeants dinstitutions financières privées
imposant leur volonté contre celle de la majorité des populations desdits pays
occidentaux.
Sagissant de ne pas réinventer la
roue, mais de ladapter, puis-je poursuivre.
IL NEST PAS QUESTION DE DEMOCRATIE
mais IL EST QUESTION DE COOPERATION DES POUVOIRS ou SEPARATION DES POUVOIRS
lorsquon veut savoir si, dans le cadre dune société humaine politiquement
organisée, CERTAINES FORMES DE POUVOIR, exercées par certains individus,
PEUVENT ETRE ARRETEES ou ATTENUEES PAR DAUTRES FORMES DE POUVOIR exercées par
dautres individus.
Le drame, ou lenjeu géostratégique,
qui se pose à lAfrique, en général, et à la R.D.C., en particulier, cest que
les peuples africains sont dominés par certaines factions qui, agissant depuis
leurs bastions au sein des peuples occidentaux et au sein des peuples
africains, perpétuent efficacement des relations de dépendances entre lAfrique
et lOccident.
Face à cet enjeu dramatique et au nom
de lensemble des individus qui forment notre Humanité, il y a, tant en Afrique
même quau-delà de lAfrique, une historique responsabilité des Africains à
faire DIALOGUE ENTRE LES PEUPLES pour que cessent lesdites relations de
dépendances. Ici, je ne développe pas cette nécessité de « dialogue entre
les peuples » car il me suffit, dune part, de faire rappel quun dialogue
peut être conflictuel et fécond sans être nécessairement pacifique ou pacifiste
et, dautre part, de faire renvoi à larticle affiché sur ce site Internet et
intitulé : «TSHISEKEDI – KABILA : CHRONIQUE D'UNE COHABITATION EMPECHEE ».
Bref ! Autant existe-t-il
différentes sortes de roue, autant existe-il différentes sortes de pouvoir et
différentes sortes de mécanismes permettant dexercer ou de sopposer à un
pouvoir.
Il y a donc une sérieuse insuffisance
dans lassertion : « la démocratie nest rien dautre quun système politique
dans lequel le pouvoir arrête le pouvoir ; ce qui différencie ce système dune
dictature ».