12.03.12 Le Potentiel – Cinq questions à Daniel Aselo (*)

1. Que répondriez-vous à ceux qui affirment qu’il n’y a pas de débat interne au sein de l’UDPS?

Je suis membre de la présidence du parti comme beaucoup d’autres membres dont certains ont été déclarés députés élus par la CENI. Personne n’a été interdit de participer aux réunions internes. Ce reproche ne tient pas debout. Cela est relevé par rapport à la position du parti répondant à la décision du président national que nous considérons président de la République. Ce sont ceux-là qui veulent faire croire qu’il y a absence de dialogue au sein du parti. Ils ne viennent pas participer aux réunions et préfèrent se regrouper en tant que députés élus pour parler au nom du parti. Cela n’est pas correct.

2. L’UDPS n’entend-elle pas faire une relecture de sa position ?

Nous restons logique à notre idéal. Nous disons que si certains de nos membres, parlant de ceux-là qui on été déclarés députés élus par la CENI, et même nos alliés, reconnaissent comme ils prétendent qu’en date du 28 novembre 2011, le président Tshisekedi a été élu président de la République. Ils n’ont qu’à tirer la conséquence logique de l’annulation des élections législatives nationales, prononcée par ce dernier. Autrement, nous considérons qu’ils sont dans la logique de mettre en difficulté le président Tshisekedi et l’UDPS. Nous, les cadres du parti, qui sommes à l’organe central, tout comme ceux qui sont à la base, personne n’accompagnera une telle démarche. Surtout quand on sait que le président Tshisekedi est en train de tout faire avec le concours de l’ensemble du peuple congolais et de la communauté internationale pour disposer de l’imperium et exercer ses prérogatives de président de la République. Nos amis qui ont été déclarés députés élus par la CENI, nous ne les considérons pas comme des membres à part entière au sein du parti. Ils ont le libre choix entre privilégier leur statut d’élu que le parti ne reconnaît pas bien, parce que les élections étant annulées, ou garder leur qualité au sein du parti.

3. Le parti n’a-t-il pas peur de s’affaiblir en prenant distance au Conclave de l’Opposition ?

L’UDPS est non partante, non pas parce qu’elle n’a pas voulu être là. C’est plutôt parce qu’elle n’a pas été approchée par les organisateurs ou initiateurs de ces assises. Ce n’est pas au dernier jour qu’on viendra approcher l’UDPS. Nous avons appris la tenue dudit conclave par la voie de la presse. C’est pourquoi, réunis en séance de l’organe présidence du parti, nous avons trouvé bon de fixer l’opinion sur la non participation de l’UDPS à ces assises. S’il y a un quelconque membre de l’UDPS à ce conclave, il y est à titre individuel.

4. Bien des observateurs estiment que le dialogue est incontournable pour mettre un terme à la crise qui sévit au pays. Qu’en dites-vous?

Nous estimons qu’il n’y a pas de conflit au monde qui ne se termine pas par le dialogue. S’il y a dialogue, sous réserve de la confirmation du président Tshisekedi, nous nous ne pouvons que y aller pour réaffirmer notre position quant en ce qui concerne les résultats des élections du 28 novembre 2011. Ne serait-ce que pour cet intérêt, nous nous sentirons dans l’obligation d’être là.

5. Que dire pour conclure ?

Au regard de l’article 97 de la Constitution en vigueur qui stipule : « Les fonctions de membre du gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat électif, de tout emploi public, civil ou militaire et de toute activité professionnelle à l’exception des activités agricoles, artisanales, culturelles, d’enseignement et de recherche. Elles sont également incompatibles avec toute responsabilité au sein d’un parti politique». J’aimerais éclairer l’opinion sur la confusion que certains entretiennent en attendant que le président de l’UDPS signe à l’heure actuelle des décisions que ce soit celles d’exclusion ou autre. Etienne Tshisekedi ne peut plus en tant que président de la République signer des actes, des décisions de l’UDPS. C’est pourquoi, les décisions prises contre les membres du parti par leurs organes d’appartenance prennent effet. Et n’ont aucune souffrance de la signature du président du parti, du reste élu président de la République. Je termine en rappelant, qu’au regard de la décision prise par le président Tshisekedi, les membres de l’UDPS qui opteront pour l’Assemblée nationale vont s’autoexclure eux-mêmes du parti.

Propos recueillis par Pitshou Mulumba

Secrétaire de l’UDPS, chef de mission

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