12.04.12 Le Potentiel – Cinq questions à Masudi Kansilembo (*)

1. Après l’élection du ministre honoraire Jean-Marie Bulambo Kilosho, en qualité de député de la circonscription électorale de Mwenga, la communauté Luusu Lega de Kinshasa se prépare à mettre sur pied une nouvelle donne. Qu’en est-il au juste ?

Vous avez raison. Bientôt, la communauté Luusu de Pangi était en concertation pour désigner un des leurs en vue d’occuper le poste de président de Luusu générale dirigé par l’honorable Bulambo. Ce mode de désignation est régi par les statuts de cette structure. Le système rotatif cyclique règlemente l’accession au poste de président de la communauté générale. En qualité d’originaire de Luusu Pangi, il nous revient d’accéder à la présidence de Luusu générale qui regroupe la communauté lega de Kinshasa, originaire de quatre territoires ci-après : Walikale dans la province du Nord-Kivu, Pangi au Maniema, Shabunda et Mwenga au Sud-Kivu. Et dépit de cela, nous avons tous, la même culture.

2. Quelle est la préoccupation majeure de la communauté que vous dirigez actuellement en attendant d’occuper le poste de président de Luusu générale ?

J’ai le réel plaisir d’annoncer à toute la communauté Luusu générale et principalement celle de Pangi que nous devons nous mobiliser tous. Surtout, quand nous savons que nous avons l’obligation morale de nous approprier l’événement qui va se dérouler, le 15 avril 2012 à l’occasion du sacre de Mgr Muyengo, évêque auxiliaire de Kinshasa. Nous devons nous retrouver tous à l’Institut pédagogique et technique de Kinshasa, situé dans la commune de Lingwala, où se déroulera la cérémonie de sacre. Toutes les filles et tous les fils des quatre territoires de Walikale, Pangi, Shabunda et Mwenga sont priés de répondre massivement à ce rendez-vous important. Car nous devons être fiers de ce fils du terroir qui venait d’être consacré à la dignité sacerdotale et chrétienne à la grande satisfaction de ses parents dont nous sommes. C’est pour ainsi dire que nous sommes tous derrière l’évêque Muyengo que nous soutiendrons avec détermination.

3. Avez-vous une autre préoccupation pour les membres de la communauté Luusu générale ?

En ma qualité de président de la communauté de luusu Pangi, je tiens à rassurer cette communauté que je ferai tout pour respecter la tradition Mulenga, basée sur la solidarité, la sagesse et l’humilité. Je reste convaincu que le choix que les membres ont porté sur ma modeste personne n’est pas le fait du hasard, mais il est plutôt la conséquence de mes réalisations, notamment ici à Kinshasa. Je promets de conduire avec honneur et dignité la communauté. Car j’ai reçu le quitus de ma base de Pangi. C’est ce que je vais réaliser lorsque j’accéderai à la présidence de luusu générale.

4. Comment avez-vous obtenu ce quitus ?

En effet, depuis que la communauté de Luusu Pangi m’a soutenu, les autres membres de la communauté Walenga de Walikale, Shabunda et Mwenga m’ont toujours promis leur soutien pour me permettre de réaliser le dessein sur fond de la solidarité lega. Il est question de capitaliser le quitus de la communauté luusu Pangi et de convoquer prochainement une assemblée générale de tous les Walenga des quatre territoires vivant à Kinshasa pour que le choix du nouveau président ne soit pas l’objet d’une quelconque contestation. Car, je serai le président de tous les Walenga regroupé au sein de luusu générale.

5. Que conclure?

Nous devons rester unis, solidaires autour de nos leaders. Notamment tous les frères et sœurs de Kinshasa, afin de proposer des solutions originales à chaque problème qui se pose autour de nous. Je considère que le peuple Wulega qui a foi en ce qu’il réalise réussira pour concrétiser ses ambitions. Le seul défi à relever est de souligner la solidarité. Le chemin va être éprouvant, mais nous savons où nous allons. Nous pouvons commencer à marcher.

Par Albert tshiambi

(*) Président de Luusu-Pangi et Inspecteur général adjoint la Police judiciaire

© Le Potentiel 2005

Laissez un commentaire

Vous devez être connectés afin de publier un commentaire.