12.06.12 Le POtentiel – Cinq questions à Martin Jones (*)

1. Avec le lancement des activités minières Twangiza, Banro Corporation est actuellement en phase d’exploitation. Cela devrait accroître l’activité de la Fondation Banro. Est-ce le cas sur le terrain?

C’est tout à fait correct. La Fondation Banro a commencé ses activités en 2005 et a augmenté ses dépenses sur les projets de développement social sur un an. Entre 2005 et 2011, la Fondation Banro a investi un total de 2,5 millions Usd pour un total de 55 projets. Cela comprend la construction de huit nouvelles écoles et la réhabilitation de deux autres écoles desservant un total de 3.300 étudiants, des programmes pour accroître la fréquentation scolaire des filles et intégrer d’anciens enfants mineurs artisanaux dans le système scolaire; la construction de deux nouvelles cliniques de santé, la construction de systèmes d’eau potable, dont un dessert 18.000 personnes; la réhabilitation de plus de 100 kilomètres de routes communautaires et des ponts, et de nombreux autres projets.

L’année dernière, nous avons investi 1,2 millions de dollars dans des projets. Cependant, cette année, ce qui représente notre première année de production d’or, nous avons l’intention d’investir 2,1 millions de dollars dans de nouveaux projets – en d’autres termes nous allons investir presque autant en 2012 dans des projets de développement social que nous avons investi au cours des sept années précédentes.

2. Quels sont, à ce jour, les grands axes ciblés par la Fondation?

La Fondation Banro se concentre sur trois domaines en priorité – l’éducation, la santé et le développement des infrastructures sociales. Nous fournissons également une aide humanitaire au besoin. En 2012, nous allons évoluer avec une gamme de projets qui s’inscrivent dans ces trois domaines prioritaires.

3. Ce qui est entrepris par la Fondation pour obtenir une adhérence des communautés locales à la cause de l’entreprise?

La Fondation Banro a construit des relations étroites avec chacune des communautés au sein desquelles nous exerçons nos activités. Tout d’abord, les trois domaines prioritaires de la Fondation l’éducation, les soins de santé et le développement des infrastructures sociales ont été sélectionnés à la suite de longues consultations avec les dirigeants communautaires et des membres en 2004, avant même que Banro n’ait commencé à explorer en RDC. Donc, ces domaines d’investissement prioritaires reflètent ce sur quoi la communauté a estimé que nous devrions mettre l’accent pour faire en sorte que les avantages de l’exploration minière et le développement s’écoulent à travers les communautés. Deuxièmement, dans chacune de ces communautés, nous avons ouvert des bureaux d’information pour le public et engagé des secrétaires permanents locaux pour travailler avec la communauté et la Fondation dans un esprit de coopération. Troisièmement, et c’est peut-être le plus important, nous avons mis en place des comités de citoyens locaux leaders d’opinion dans nos quatre zones de projet – Twangiza, Kamituga, Lugushwa et Namoya – pour servir comme comités locaux de la Fondation Banro et conseiller la Fondation pour les projets que nous devrions entreprendre. Et quatrièmement, chacun de ces projets est remis aux communautés comme un cadeau à leur achèvement lors d’une grande cérémonie officielle et avec la participation des autorités locales et du gouvernement.

4. Votre relation avec l’État vous aide-t-elle à mieux fonctionner sur le terrain?

Banro a travaillé dur pour développer des relations positives avec les deux paliers de gouvernement de la RDC – national et provincial. Cependant, il est important de souligner que notre relation avec l’Etat est basée principalement sur le fait que Banro fonctionne pleinement dans le cadre juridique de la RDC et en conformité avec les normes mondiales en matière de meilleures pratiques dans l’industrie minière qui ont été établies par des organisations telles que la Société Financière Internationale, qui est un bras de la Banque mondiale. Notre relation avec l’Etat est également basée sur le fait que Banro apporte une immense contribution au développement économique et social en RDC. Mais en étant le premier entrant dans les provinces du Sud-Kivu et du Maniema montrant qu’il est possible de travailler dans l’Est du Congo, nous avons démontré aux investisseurs du monde entier que le Congo est un bon endroit pour opérer. Sur le long terme, pourvu que cela continue, le succès de Banro attirera des centaines de millions de dollars de nouveaux investissements en RDC et aidera à jeter les bases d’un développement économique futur, la création d’emplois et un succès croissant pour le Congo.

5. Quelles sont les perspectives de la Fondation, plus précisément quelles sont les actions qui seront entreprises à l’égard de la responsabilité sociale des entreprises par Banro?

La Fondation Banro a une vision à long terme, qui est de travailler avec les communautés locales au cours des prochaines décennies et en investissant dans l’éducation, les soins de santé, l’infrastructure sociale et aussi le développement de nouvelles entreprises, de continuer à améliorer la qualité de vie et les opportunités des personnes. Grâce à l’éducation, nous avons mis un accent particulier sur l’amélioration de l’avenir pour les enfants. Notre stratégie en matière d’éducation est d’assurer que les bases sont en place – en d’autres termes de continuer à construire des écoles – mais aussi assurer que les filles puissent aller à l’école en nombre égal avec les garçons, et de créer des opportunités pour les jeunes d’être éduqués dans des domaines tels que le génie minier, génie mécanique et électrique, la métallurgie et de la géologie et ainsi de suite qui leur permettra de jouer un rôle de premier plan dans l’avenir de l’industrie minière congolaise. Je dois ajouter qu’il ya de nombreuses activités en matière de RSE menées par Banro elle-même en plus des programmes de la Fondation Banro. Au courant de ce mois de Septembre, nous organisons une soirée « Célébrez le Congo » à Toronto avec un groupe congolais- canadien primé, Krystaal, et une vente aux enchères d’art congolais. Nous espérons collecter 75.000 Usd pour la construction d’une nouvelle clinique médicale de 150.000 Usd à Sarambila, province du Maniema. Donc, vous pouvez voir que les perspectives sont nombreuses pour la Fondation Banro et les contributions que nous allons apporter à l’amélioration du social dans l’Est du Congo.

Par Faustin Kuediasala

(*) Président de la Fondation Banro

 © Le Potentiel 2005

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