Du Congo belge au Congo laid (Frédéric Verbruggen)


 

Pourtant,
depuis 1960, plus de 65 milliards de dollars ont été versés au Congo
[brièvement Zaïre] par la communauté internationale et singulièrement
par la Belgique. En 2009, le Congo était le pays africain qui a exporté
le plus de capitaux vers des paradis fiscaux. Donc, marre de ces images
de victimes de famines, de misère endémique, de pénurie, de dénuement.
Ce n’est pas la faute de la Belgique ! Il faut pointer l’index
accusateur vers les « élites » congolaises qui, par leur pillage
systématique des richesses du pays, ancrent leur pays dans l’indigence.
Ils en viendraient à démontrer la justesse de la vision paternaliste des
colons d’avant 1960 : « Les Africains ne sont pas capables de prendre
leur propre destin en main ».


Une tragédie en Noirs et Blancs
Le
seul ratage des Belges au Congo?: n’avoir pas su éradiquer les vieilles
haines tribales. Au soir du 30 juin 1960, elles éclataient, provoquant
massacres et pillages. Dans son discours du 30 juin 1960, Lumumba
appelait ses « frères de race » [ce sont ses propres mots] à diriger
leurs frustrations contre les Belges. Car le racisme [un vrai de vrai]
anti-Blanc, cela existait, cela existe toujours… jusqu’au cœur de
Matongé, version bruxelloise.

Une
conséquence parmi des milliers : le 16 juillet, à Jadotville, la
famille Van D. a été décimée par une populace avinée et haineuse. Cela
commença par la fille de 9 ans, violée 17 fois parce qu’elle avait le
malheur d’être vierge. La malheureuse se vida de son sang et mourut
exsangue. Le mari fut sodomisé avant de mourir éventré. A Bruxelles, où
sa veuve avait trouvé refuge, les autorités n’entreprirent aucune
démarche. Cette mère bafouée ne trouva d’issue que dans le suicide.


Marre de l’auto flagellation !
Depuis
la fin des années soixante, certains beaux esprits inculquent la
repentance aux Belges. A coup de mensonges, la plupart du temps.

«
L’affaire » des mains coupées, par exemple. On en rend responsable les «
sbires de Léopold II ». Mensonge ! Cette pratique existait bien avant
l’arrivée des Belges : elle était régulièrement appliquée par les
trafiquants d’esclaves arabes et africains islamisés. On en veut pour
preuve la tragique fin du sergent De Bruyne et du lieutenant Lippens.
Tombés aux mains du sultan Setu, ils furent égorgés à la musulmane,
avant d’avoir les mains et les pieds coupés. Signalons que les
dépouilles de ces deux héros furent exhumées en 1960 par la 2ème
Compagnie du 3ème Para, afin d’éviter les profanations [déjà !].
Réaction du gouvernement belge ? Refus du rapatriement des corps… Un des
responsables de cette décision inique n’était autre qu’Arthur Gilson,
le ministre qui était si courtaud qu’on prétendait que ses semelles
sentaient la brillantine dont il faisait un usage inconsidéré.


Les
mêmes beaux esprits nous bourrent le crâne avec la contre-vérité « Les
Belges doivent leur prospérité à la colonisation du Congo ». Faux ! La
Belgique était prospère AVANT l’arrivée des Belges au Congo. Comment un 
petit pays comme le nôtre aurait-il pu coloniser un territoire 80 fois
plus grand que notre « lambeau de patrie », s’il n’avait disposé d’une
richesse financière et industrielle ? Et si, en effet, la Belgique a
tiré profit [pas tous les Belges de manière égale !] de sa présence au
Congo, elle fut le pays qui dépensa le plus à installer des réseaux
routiers, sanitaires et scolaires dans sa colonie. Il est plus que temps
de rendre hommage à l’œuvre des Belges dans un pays qui avait été
décimé par des siècles de razzia esclavagistes.

Et à un Roi qui fit de la Belgique la deuxième nation la plus prospère de la planète – c’était il y a un siècle…


Il
aura suffi de 50 ans pour que le Congo laid fiche tout l’héritage belge
par terre. A se demander ce qu’Albert II va bien faire aux fêtes de «
l’indépendance » d’un pays d’une ingratitude noire, en passe de devenir
une colonie de la Chine…

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