Nous sommes responsables des nos malheurs (Yves Kogoloo).

Le médecin : Avez-vous déjà vu un médecin depuis que ç’a commencé ?

Oui
en 1964, après les rebellions de Mulele, je suis allé au clinique
universel des Nations Unies, le médecin m’avait prescrit, les élections
libres et transparentes, malheureusement la piqûre était douloureuse, j’
pas pu continuer. Il y a eu un arrêt cardiaque avec le coup d’Etat de
1965 et je suis entré dans un profond comma. Les médecins m’on réanimé à
Sun City, ils m’ont prescrit, de prendre la bonne gouvernance chaque
jour, ajouté à cela les élections libres, démocratiques et transparentes
chaque 5 ans. 

L’avez-vous fait ?

J’ai essayé, mais l’élection de 2011, c’était trop amer, je n’ai pas pu la digérer.

Le médecin : Ok c’est ce qui explique les palpitations que vous avez actuellement ? Il
faut respecter les prescriptions du médecin, allez voir l’infirmière,
qu’elle vous donne un comprimé de dialogue, qu’elle vous fasse une
perfusion de la vérité des urnes. Rentrez à la maison, reprenez votre
cure du processus électoral, en respectant les doses. 

La faute, c’est Nous !

La
faute c’ pas Kagame, encore moins les impérialistes. Nous sommes les
responsables de nos propres malheurs. Ce n’est pas un blanc qui a
capturé mon frère Nkontakité dans la brousse pour un verre de sel. Ce
n’est pas Baudouin qui a transféré Lumumba au Katanga. Ce n’est pas
Clinton qui a tiré sur Mzee au Palais de Marbre, c’pas un soldat belge
qui a poignardé la sœur Annuarite.

La guerre à l’Est, est voulue et fabriquée par une certaine classe politique pour des intérêts personnels et égoïstes.
Le nœud du problème c’est le refus de la volonté commune. A place du
brassage, prévu à sun city, nous avons eu le mixage. Où est la cour
constitutionnelle ? Est-ce nous avons eu des élections libres, crédibles
en RDC. Nous avons choisi de faire autrement, nous avons court-circuité
les choses, voilà les dégâts.

Nous
répétons toujours les mêmes erreurs. En 1964, Joseph Kasavubu n’a pas
digéré la victoire de Moïse Tshombe (à l’époque Premier ministre) devenu
populaire après ses victoires sur les guerres mulelelistes à l’Est et à
Kwilu. Il va jusque à révoquer le premier ministre qui avait une
majorité absolue au Parlement et le soutien de la population. Kasavubu
va perdurer dans l’erreur en nommant Evariste Kimba, ancien ministre du
sécessionniste Tshombe, Premier ministre dans l’idée de diviser et
dresser certains députés contre le Président du CONACO. La RDC était
alors entrée dans une cacophonie, un désordre organisé, entretenu qui a
permis à Joseph Mobutu de faire le coup d’état de novembre 1965.

L’analyse de cette crise de 1964 démontre à suffisance que la cause principale était le non respect de la volonté commune (la vérité des urnes). Les
mêmes causes produisant les mêmes effets, je pense que les élections
chaotiques de 2011 sont à la base de tout ce que nous vivons
aujourd’hui.
La
solution, c’est de revenir aux fondamentaux, le consensus, la
réconciliation nationale et l’acceptation de la volonté du peuple
congolais issue des urnes.

Les
tueries ne servent à rien, car le fils du tué cherchera toujours à tuer
le tueur de son père. Le pardon dans la verité et la conversion doit
primer. La participation de tous dans la recherche de la pais, unité et
développement de la RDC implique une conversion des acteurs politiques et sociaux. Il est facile d’allumer le feu, mais pour l’éteindre !


Yves Kongolo

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