10.08.12 Le Potentiuel – Cinq questions à Mankoy Badjoky
1. Avec la remise symbolique des véhicules utilitaires au premier groupe de 27 médecins des services publics de lEtat, le Synamed (Syndicat national des médecins) vient de marquer un pas importantdans laccomplissementde sa mission dencadreur. Quen dites-vous ?
Effectivement, nous avions pensé à lamélioration des conditions sociales des médecins. Et comme cela se passe dans toutes les entreprises, il fallait chercher le moyen de faire arriver le médecin à temps à lhôpital. Car, il est appelé à faire bénéficier aux malades des soins appropriés. Doù,le projet véhicule qui a été mené à bon port avec les médecins eux-mêmes.
Malgré tout ce qui se racontait autour de ce projet, les médecins qui nous ont fait confiance sesont finalement rendu compte du sérieux qui nous caractérise.
Aujourdhui, cest un sentiment de joie qui mhabite, surtout que ce projet date de trois ans.Les médecins peuvent continuer à faire confiance en leur syndicat quest le Synamed.
2. Pouvez-vousretracer brièvement lhistorique de ce Projet Synamed-BIAC-CFAO MOTORS/RDC ?
Le projet a bel et bien commencé avec les concessionnaires de la place. Et si cela a traîné depuis 2008,cest suiteà la modicité du salaire du médecin qui, disait-on, ne pouvait pas facilement couvrir le remboursement. Avec la CFAO/MOTORS/RDC, nous étions en contact permanent depuis le mois de mai 2011. La BIAC ayant accepté de financer lopération,nous avions alors lancé la souscription dont la clôture est intervenue le 31 mai 2011. Au même moment, nous nous étions rendus à Lubumbashipour lancer la même opérationpour les médecins du Katanga. Au retour de cette ville, il sétait posé un problème dexonération des droits et taxes à limportation. Il a fallu que le gouvernement accepte de nous accorder cette facilitépour en terminer avec ce dossier. Pendant quon attendait laboutissement de ce problème dexonération qui a pratiquement tout débloqué, les pourparlers avec la BIAC et la CFAO MOTORS/RDC étaient déjà très avancés. A cet effet, nous remercionsle chef de lEtat et le gouvernementpour ces facilitésqui ont permis à la BIAC daccorder un crédit au Synamed en juin 2012. Cest ainsi que la livraison du premier lot de véhicules démarrée le 4 août 2012 va se poursuivre en septembre, octobre, novembre, décembre 2012,janvier etmars 2013.
3. Des informations en notre possession, il ressort que certains médecinshésitentou refusent de souscrire à ce crédit. Quen est-il exactement ?
Cest vrai. En fait, lors du lancement de lopération, nous ne cessions de dire aux médecins que la souscription au crédit nétait pas obligatoire. Chaque médecin devait dabord tenir compte de ses possibilités avant de sengager. A cause de la médisance, il y a des médecins qui ont accepté pour se rétracter par la suite. Certains médecins sétaient même mis à calomnier le Synamed en le qualifiant de tous les maux, notamment lescroquerie. Cest lexplication que nous pouvons donner à lattitudedhésitation de la part des médecins. Mais, le 4 août 2012,nous avons enregistré des demandes dadhésion de la part des médecins qui sétaient retirés.
4. Comment ce créditsera-t-il remboursé ?
Le crédit est remboursé en retenant mensuellement et régulièrement largent sur la rémunération du médecin souscripteur.Et cest depuis le mois deseptembre 2011 que nous avons commencé cette retenue. Ce qui nous a permis de réunir un montant significatif de 2 millions dedollarsau momentde la négociation du crédit auprès de la BIAC. Aujourdhui, lopération se poursuit sans problème. Des instructions ont été dailleurs données à la Banque afin quelle récupère le remboursement dans notre compte. De cette manière, nous naurons aucun retard et ne payerons pas de pénalités.
5. Après les véhicules, quattendez-vous encore du gouvernementpour lamélioration des conditions socialesdes médecins ?
Nous tenons dabord à préciser que, contrairement à ce que les gens peuvent penser, le gouvernement na pas acheté des véhicules pour les médecins. Il leur a seulement accordé des facilités en détaxant les frais dimportation.Les médecins achètent eux-mêmes leurs véhicules par crédit qui leur est octroyé à travers le Synamed. Maintenant, nous devons penser au logement des médecins. Mais, il se pose deux problèmes : il y alengagement pris pour les véhicules et, sur place,nous navons pas découvert un concessionnaire immobilier crédible qui peut faire aboutir le projet.Et pourtant, avec linspection provinciale médicale, nous disposons dun terrain situé vers NSele. Mais, faute de concessionnaire, préalable exigé par les médecins avant dadhérer, ce projet piétine.
Avec la BIAC, le quitus du Synamed suffit pour que les médecins obtiennent de petits crédits.
Propos recueillis par Véron-Clément Kongo
(*)Secrétaire général national du Synamed