14.05.13 Nomination du Gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC) : Attention à la complaisance !
Si ce départ était confirmé, il mettrait fin à une gestion de seize années de règne de lactuel Gouverneur durant lesquelles, sans nulle doute, plusieurs succès ont été remportés en dépit de quelques ratés majeurs en rapport avec le mode de gestion, la maitrise de certains risques opérationnels et la rentabilité de la BCC –allusion faite au déficit structurel de son compte dexploitation lequel nécessite inévitablement sa recapitalisation en cours–. En attendant de finaliser un papier-bilan de ces mandatures débuté il y a un an, nous pouvons affirmer sans peur dêtre contredit que le Gouverneur Masangu est lun de moins mauvais gouverneurs de ces trente dernières années que la BCC a connu et ce, vu sous langle de nombre de discours prononcés, de dynamisme, de performances économiques –le taux dinflation qui se situait à 693% en fin décembre 1996 quelques mois avant sa prise de fonction est projeté à moins de 3% à son départ– pour ne citer que ceux-là.
Ainsi, la présente note est justifiée par le rôle combien important que devait jouer le prochain Gouverneur de cette institution publique dans le développement socio-économique du pays et limpérieuse nécessité dopérer un choix rationnel et salutaire pour toute la nation. Elle se structure essentiellement autour de deux points à savoir (i) le premier tentera desquisser le rôle que devra jouer le successeur du gouverneur Masangu et (ii) le second essaiera danalyser le profil de candidats cités par lhebdomadaire précité.
Rôle de la future Banque Centrale
La BCC de demain est appelée à jouer un très grand rôle. On peut citer quelques-uns de défis avec le professeur JC Berthelemy (2013) à savoir (i) rebâtir la monnaie congolaise en reconstruisant la confiance dans le système interne, (ii) garantir la stabilité du système financier. Et comme en RDC, le système financier est embryonnaire, la BCC devrait participer à la construction dun système financier crédible. A lheure actuelle, il y a un plan de restructuration du système financier qui est en sa deuxième phase quoi quil tarde à produire des résultats escomptés. Il va donc falloir redynamiser ce plan en ladaptant aux évolutions économiques tant internes quexternes. (iii) conduire une politique de change crédible et prévisible prenant en compte le contexte de mondialisation dans lequel sinscrit léconomie congolaise. (iv) poursuivre avec lassainissement du système bancaire puisquaujourdhui tout le monde se met à lévidence que les banques congolaises constituent, contrairement à ce que lon pensait, le maillon faible de la chaine de financement de léconomie congolaise. (v) porter un nouveau regard sur sa situation financière en maîtrisant les risques et les coûts de fonctionnement ainsi quun recentrage effectif de ses activités au regard des fonctions essentielles et traditionnelles dune banque centrale. Cette situation devra permettre à la BCC daméliorer sa rentabilité susceptible de garantir son indépendance financière.
Il coule de source que le prochain Gouverneur de la Banque Centrale aura une tâche immense et très déterminante dans le développement économique et financier du pays. Ainsi, il devra satisfaire à un portrait-robot afin de crédibiliser laction de la BCC et daccompagner le pays son ambition légitime démergence à lhorizon 2030.
Sil est vrai que cette nomination relève du pouvoir discrétionnaire du Chef de lEtat. Il est autant vrai que le pays a plus que jamais la chance de porter son choix sur le plus méritant de son peuple doù quil se trouve.
Plusieurs critères objectifs peuvent être mis en avant à savoir la formation, la technicité, lexpérience, la carrure, la vision,… correspondant à ce poste. Ce choix ne doit jamais être complaisant au risque de promouvoir des médiocres, des parvenus sans perspective aucune.
Ce moment de choix est un test pour nos politiciens pour voir réellement sils sont prêts à accompagner la Banque Centrale dans la plénitude de son indépendance.
Ainsi, comme souligner précédemment, la formation devait constituer le premier critère de sélection pour ce poste sans être bien sur une panacée. La plupart des banques centrales à travers le monde –pays et regroupements régionaux– sont dirigées par déminents économistes à thèse à linstar de BEN S. BERNANKE de la Système fédéral de réserve des USA, MERVYN KING, Banque dAngleterre, CHRISTIAN NOYER, Banque de France, MASAAKI SHIRAKAWA, Banque du Japon, PROFESSEUR AXEL A. WEBER, Banque fédérale dAllemagne, Stephen POLOZ, Banque du Canada, CHOONGSOO KIM, Banque de Corée, HENRIQUE DE CAMPOS MEIRELLES, Banque centrale du Brésil, MERCEDES MARCÓ DEL PONT, Banque centrale de la République argentine, GILL MARCUS, Banque de réserve dAfrique du Sud, DR. ZHOU XIAOCHUAN, Banque populaire de Chine et tant dautres. La RDC ne devra donc plus se soustraire à cette réalité encore pendant longtemps.
Au-delà de la formation et de la technicité, plusieurs autres qualités morales et humaines devaient être de rigueur : la probité morale, le respect de la parole donnée, la discrétion, efficacité, la non-conflictualité, le sens élevé de la vérité, de lhonnêteté, du sacrifice, du patriotisme,…
Et cela est dautant plus important parce quune bonne banque centrale –incarnée par un bon Gouverneur– peut mener le processus de transformation de léconomie du pays, réorganiser le secteur financier et relancer la croissance. Mais il va falloir que les politiciens saisissent ce message.
Profil dactuels prétendants
Comme il a été souligné à lintroduction de la présente note de réflexion, lhebdomadaire Jeune Afrique spécule sur les noms de trois compatriotes dont nous voulons ici analyser les atouts et faiblesses et voir qui passerait à lheure actuelle comme « lhomme de la situation » au regard des défis relevés ci-haut. Il sagit de Albert Yuma Mulimbi, Michel Losembe et Noël K. Tshiani.
Les notices bibliographiques de ces candidats renseignent ce qui suit :
Albert Yuma Mulimbi (57 ans): administrateur au Conseil dAdministration de la Banque Centrale. Cest un véritable fils de la maison qui, nous semblait-il, connait mieux que quiconque les difficultés de la maison.
Du côté de sa formation universitaire, Mr Yuma est détenteur dun diplôme de lUniversité catholique de Louvain en Belgique. Il a également suivi plusieurs formations et séminaires de haut niveau à travers le monde. Du côté professionnel, Mr Yuma traîne derrière lui plusieurs années dexpériences de gestion aussi bien au sein de la Banque Centrale du Congo, à Texico qui confectionnait les uniformes de larmée et de la police, à lUtexafrica Où il fut le directeur général adjoint, à la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) quil dirige depuis 2005 quà la Gécamines dont il préside le comité dadministration depuis en novembre 2010.
Cependant, la récente altercation (janvier 2013) entre sa personne et le Gouvernement de la République –quil indexait comme étant le premier responsable du dérapage de la 5ème revue du PEG II et de la suspension de la coopération avec le FMI– entame gravement et sérieusement sa crédibilité.
Michel Losembe (49 ans) : Directeur Général pendant plusieurs années à la Citibank (filiale de laméricain Citigroup). Il est actuellement patron de la Banque Internationale pour lAfrique au Congo (BIAC) et président en exercice de lassociation Congolaise des Banques (ACB). Ce qui fait de lui un fin connaisseur du système bancaire congolais.
Le candidat Losembe est désavantagé par sa position en tant quancien de la Citi comme dailleurs lactuel Gouverneur. Sil passait gouverneur, cela donnerait limpression à lopinion que la Citi serait la voie obligée pour diriger la BCC bien que cela ne soit pas nécessairement vrai.
Comme Yuma, il ne dispose pas dun doctorat en Economie et gestion ou domaine apparenté. Il ne dispose pas non plus de publications scientifiques de haute facture. Cependant, sa longue expérience professionnelle ainsi le dynamisme lié à sa jeunesse fait de lui un candidat sérieux.
Noël K. Tshiani : Docteur en Economie de lUniversité de Paris IX– Dauphine (thèse portant sur : « Indépendance de la Banque Centrale : Responsabilité et impact sur la politique monétaire. Cas de la République Démocratique du Congo »). Il détient, en outre, un MBA en banques et marchés financiers de l'Adelphi University (New York), un diplôme de Troisième cycle à lISG (promotion 1984), un DESS en gestion financière et fiscalité de lUniversité de Grenoble en France, une Maîtrise ès Sciences économiques de lUniversité de Liège en Belgique et a suivi une Formation de manager à la Graduate Business School à Harvard University (Boston).
Ce background académique lui ouvre la voie à la Banque Mondiale où il soccupe actuellement des pays de lEurope de lEst après avoir travaillé comme Représentant résident au Tchad entre 2004 et 2006. Il traine une carrière de près de 20 ans au sein de cette institution. Toujours sur le pan professionnel, il est également Président de la compagnie financière et dinvestissement.
Il compte dans son actif plusieurs publications scientifiques dont trois ouvrages dans le domaine monétaro-financier à savoir (i) « Vision pour une monnaie forte : plaidoyer pour une nouvelle politique monétaire au Congo (2008) » (ii) « Building credible central banks : Policy Lessons for Emerging Economies (2009) » et le plus récent (iii) « la bataille pour une monnaie nationale crédible (2012) » préfacée par Christian Boissieu, professeur déconomie monétaire à lUniversité de Paris I-Panthéon Sorbonne.
Dans ce dernier ouvrage, Mr Tshiani fait une autopsie rigoureuse et sérieuse de la monnaie nationale et expose une vision claire et réaliste de la monnaie nationale, de la réforme de la BCC ainsi que de lensemble du système financier en vue de « rétablir la crédibilité et créer la base dune croissance économique durable ». Plus concrètement, il propose un plan complet de réformes du secteur financier comprenant des actions pouvant être mises en œuvre sur une période de dix ans pour transformer fondamentalement léconomie du pays et créer la confiance dans la monnaie nationale.
Le prof. Boissieu écrit dans la préface de cet ouvrage que « La vision proposée par le Dr. Noel K. Tshiani pour la Banque centrale, le secteur financier et la monnaie nationale de la RDC est très ambitieuse, mais digne de considération ». Ainsi, de ces trois personnalités citées par Jeune Afrique, Mr Noel K. Tshiani présente le profil idéal qui satisfait au portrait-robot présenté ci-haut.
Cependant, il faut relever le fait quil y a de centaines milliers de congolais brillants à travers le monde à qui le pays peut faire appel. Mais en attendant que le successeur de Mr Jean-Claude Masangu soit connu, nous souhaitons vivement voir le choix de la rationalité, de lamour du pays et du progrès lemporter sur la complaisance et la médiocrité. Wait and See.
Benedict Konso Mulali, 14.05.13
14.05.13 Nomination du Gouverneur de la Banque Centrale du Congo (BCC) : Attention à la complaisance !
Si ce départ était confirmé, il mettrait fin à une gestion de seize années de règne de lactuel Gouverneur durant lesquelles, sans nulle doute, plusieurs succès ont été remportés en dépit de quelques ratés majeurs en rapport avec le mode de gestion, la maitrise de certains risques opérationnels et la rentabilité de la BCC –allusion faite au déficit structurel de son compte dexploitation lequel nécessite inévitablement sa recapitalisation en cours–. En attendant de finaliser un papier-bilan de ces mandatures débuté il y a un an, nous pouvons affirmer sans peur dêtre contredit que le Gouverneur Masangu est lun de moins mauvais gouverneurs de ces trente dernières années que la BCC a connu et ce, vu sous langle de nombre de discours prononcés, de dynamisme, de performances économiques –le taux dinflation qui se situait à 693% en fin décembre 1996 quelques mois avant sa prise de fonction est projeté à moins de 3% à son départ– pour ne citer que ceux-là.
Ainsi, la présente note est justifiée par le rôle combien important que devait jouer le prochain Gouverneur de cette institution publique dans le développement socio-économique du pays et limpérieuse nécessité dopérer un choix rationnel et salutaire pour toute la nation. Elle se structure essentiellement autour de deux points à savoir (i) le premier tentera desquisser le rôle que devra jouer le successeur du gouverneur Masangu et (ii) le second essaiera danalyser le profil de candidats cités par lhebdomadaire précité.
Rôle de la future Banque Centrale
La BCC de demain est appelée à jouer un très grand rôle. On peut citer quelques-uns de défis avec le professeur JC Berthelemy (2013) à savoir (i) rebâtir la monnaie congolaise en reconstruisant la confiance dans le système interne, (ii) garantir la stabilité du système financier. Et comme en RDC, le système financier est embryonnaire, la BCC devrait participer à la construction dun système financier crédible. A lheure actuelle, il y a un plan de restructuration du système financier qui est en sa deuxième phase quoi quil tarde à produire des résultats escomptés. Il va donc falloir redynamiser ce plan en ladaptant aux évolutions économiques tant internes quexternes. (iii) conduire une politique de change crédible et prévisible prenant en compte le contexte de mondialisation dans lequel sinscrit léconomie congolaise. (iv) poursuivre avec lassainissement du système bancaire puisquaujourdhui tout le monde se met à lévidence que les banques congolaises constituent, contrairement à ce que lon pensait, le maillon faible de la chaine de financement de léconomie congolaise. (v) porter un nouveau regard sur sa situation financière en maîtrisant les risques et les coûts de fonctionnement ainsi quun recentrage effectif de ses activités au regard des fonctions essentielles et traditionnelles dune banque centrale. Cette situation devra permettre à la BCC daméliorer sa rentabilité susceptible de garantir son indépendance financière.
Il coule de source que le prochain Gouverneur de la Banque Centrale aura une tâche immense et très déterminante dans le développement économique et financier du pays. Ainsi, il devra satisfaire à un portrait-robot afin de crédibiliser laction de la BCC et daccompagner le pays son ambition légitime démergence à lhorizon 2030.
Sil est vrai que cette nomination relève du pouvoir discrétionnaire du Chef de lEtat. Il est autant vrai que le pays a plus que jamais la chance de porter son choix sur le plus méritant de son peuple doù quil se trouve.
Plusieurs critères objectifs peuvent être mis en avant à savoir la formation, la technicité, lexpérience, la carrure, la vision,… correspondant à ce poste. Ce choix ne doit jamais être complaisant au risque de promouvoir des médiocres, des parvenus sans perspective aucune.
Ce moment de choix est un test pour nos politiciens pour voir réellement sils sont prêts à accompagner la Banque Centrale dans la plénitude de son indépendance.
Ainsi, comme souligner précédemment, la formation devait constituer le premier critère de sélection pour ce poste sans être bien sur une panacée. La plupart des banques centrales à travers le monde –pays et regroupements régionaux– sont dirigées par déminents économistes à thèse à linstar de BEN S. BERNANKE de la Système fédéral de réserve des USA, MERVYN KING, Banque dAngleterre, CHRISTIAN NOYER, Banque de France, MASAAKI SHIRAKAWA, Banque du Japon, PROFESSEUR AXEL A. WEBER, Banque fédérale dAllemagne, Stephen POLOZ, Banque du Canada, CHOONGSOO KIM, Banque de Corée, HENRIQUE DE CAMPOS MEIRELLES, Banque centrale du Brésil, MERCEDES MARCÓ DEL PONT, Banque centrale de la République argentine, GILL MARCUS, Banque de réserve dAfrique du Sud, DR. ZHOU XIAOCHUAN, Banque populaire de Chine et tant dautres. La RDC ne devra donc plus se soustraire à cette réalité encore pendant longtemps.
Au-delà de la formation et de la technicité, plusieurs autres qualités morales et humaines devaient être de rigueur : la probité morale, le respect de la parole donnée, la discrétion, efficacité, la non-conflictualité, le sens élevé de la vérité, de lhonnêteté, du sacrifice, du patriotisme,…
Et cela est dautant plus important parce quune bonne banque centrale –incarnée par un bon Gouverneur– peut mener le processus de transformation de léconomie du pays, réorganiser le secteur financier et relancer la croissance. Mais il va falloir que les politiciens saisissent ce message.
Profil dactuels prétendants
Comme il a été souligné à lintroduction de la présente note de réflexion, lhebdomadaire Jeune Afrique spécule sur les noms de trois compatriotes dont nous voulons ici analyser les atouts et faiblesses et voir qui passerait à lheure actuelle comme « lhomme de la situation » au regard des défis relevés ci-haut. Il sagit de Albert Yuma Mulimbi, Michel Losembe et Noël K. Tshiani.
Les notices bibliographiques de ces candidats renseignent ce qui suit :
Albert Yuma Mulimbi (57 ans): administrateur au Conseil dAdministration de la Banque Centrale. Cest un véritable fils de la maison qui, nous semblait-il, connait mieux que quiconque les difficultés de la maison.
Du côté de sa formation universitaire, Mr Yuma est détenteur dun diplôme de lUniversité catholique de Louvain en Belgique. Il a également suivi plusieurs formations et séminaires de haut niveau à travers le monde. Du côté professionnel, Mr Yuma traîne derrière lui plusieurs années dexpériences de gestion aussi bien au sein de la Banque Centrale du Congo, à Texico qui confectionnait les uniformes de larmée et de la police, à lUtexafrica Où il fut le directeur général adjoint, à la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) quil dirige depuis 2005 quà la Gécamines dont il préside le comité dadministration depuis en novembre 2010.
Cependant, la récente altercation (janvier 2013) entre sa personne et le Gouvernement de la République –quil indexait comme étant le premier responsable du dérapage de la 5ème revue du PEG II et de la suspension de la coopération avec le FMI– entame gravement et sérieusement sa crédibilité.
Michel Losembe (49 ans) : Directeur Général pendant plusieurs années à la Citibank (filiale de laméricain Citigroup). Il est actuellement patron de la Banque Internationale pour lAfrique au Congo (BIAC) et président en exercice de lassociation Congolaise des Banques (ACB). Ce qui fait de lui un fin connaisseur du système bancaire congolais.
Le candidat Losembe est désavantagé par sa position en tant quancien de la Citi comme dailleurs lactuel Gouverneur. Sil passait gouverneur, cela donnerait limpression à lopinion que la Citi serait la voie obligée pour diriger la BCC bien que cela ne soit pas nécessairement vrai.
Comme Yuma, il ne dispose pas dun doctorat en Economie et gestion ou domaine apparenté. Il ne dispose pas non plus de publications scientifiques de haute facture. Cependant, sa longue expérience professionnelle ainsi le dynamisme lié à sa jeunesse fait de lui un candidat sérieux.
Noël K. Tshiani : Docteur en Economie de lUniversité de Paris IX– Dauphine (thèse portant sur : « Indépendance de la Banque Centrale : Responsabilité et impact sur la politique monétaire. Cas de la République Démocratique du Congo »). Il détient, en outre, un MBA en banques et marchés financiers de l'Adelphi University (New York), un diplôme de Troisième cycle à lISG (promotion 1984), un DESS en gestion financière et fiscalité de lUniversité de Grenoble en France, une Maîtrise ès Sciences économiques de lUniversité de Liège en Belgique et a suivi une Formation de manager à la Graduate Business School à Harvard University (Boston).
Ce background académique lui ouvre la voie à la Banque Mondiale où il soccupe actuellement des pays de lEurope de lEst après avoir travaillé comme Représentant résident au Tchad entre 2004 et 2006. Il traine une carrière de près de 20 ans au sein de cette institution. Toujours sur le pan professionnel, il est également Président de la compagnie financière et dinvestissement.
Il compte dans son actif plusieurs publications scientifiques dont trois ouvrages dans le domaine monétaro-financier à savoir (i) « Vision pour une monnaie forte : plaidoyer pour une nouvelle politique monétaire au Congo (2008) » (ii) « Building credible central banks : Policy Lessons for Emerging Economies (2009) » et le plus récent (iii) « la bataille pour une monnaie nationale crédible (2012) » préfacée par Christian Boissieu, professeur déconomie monétaire à lUniversité de Paris I-Panthéon Sorbonne.
Dans ce dernier ouvrage, Mr Tshiani fait une autopsie rigoureuse et sérieuse de la monnaie nationale et expose une vision claire et réaliste de la monnaie nationale, de la réforme de la BCC ainsi que de lensemble du système financier en vue de « rétablir la crédibilité et créer la base dune croissance économique durable ». Plus concrètement, il propose un plan complet de réformes du secteur financier comprenant des actions pouvant être mises en œuvre sur une période de dix ans pour transformer fondamentalement léconomie du pays et créer la confiance dans la monnaie nationale.
Le prof. Boissieu écrit dans la préface de cet ouvrage que « La vision proposée par le Dr. Noel K. Tshiani pour la Banque centrale, le secteur financier et la monnaie nationale de la RDC est très ambitieuse, mais digne de considération ». Ainsi, de ces trois personnalités citées par Jeune Afrique, Mr Noel K. Tshiani présente le profil idéal qui satisfait au portrait-robot présenté ci-haut.
Cependant, il faut relever le fait quil y a de centaines milliers de congolais brillants à travers le monde à qui le pays peut faire appel. Mais en attendant que le successeur de Mr Jean-Claude Masangu soit connu, nous souhaitons vivement voir le choix de la rationalité, de lamour du pays et du progrès lemporter sur la complaisance et la médiocrité. Wait and See.
Benedict Konso Mulali, 14.05.13
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