06 07 13 Relance du secteur ferroviaire en RDC : La Belgique met ses capitaux frais dans "l'immédiat"

Cette
semaine, ce partenariat s'est concrétisé davantage avec la visite de
travail du ministre belge des Entreprises publiques et de la Coopération
au développement, chargé de Grandes villes, Jean-Pascal Labille. Hier
mardi, il était à la tête d'une délégation qui l'a conduit à l'Hôtel du
Gouvernement et où il a été l'hôte de Matata Ponyo, Premier ministre et
chef du gouvernement. 

Le tête-à-tête entre le Premier ministre
congolais et la délégation belge s'est déroulée dans la conviviabilité
la plus totale. Une occasion qui a permis à la partie congolaise et
belge de discuter de plusieurs questions d'actualités, notamment la
relance du secteur ferroviaire de la RDC où le Royaume de Belgique
entend "le matérialiser le plus rapidement possible", a souligné le
ministre Belge au sortir de cette rencontre. 

Pour lui, Matata
Ponyo et la délégation belge ont " longuement parlé des chemins de fer.
Nous allons étudier un certain nombre de possibilités qui pourraient
exister. Il y en a déjà une, puisque la convention a été signée avec le
ministre congolais des Affaires étrangères, Coopération internationale
et de la Francophonie, Raymond Tshibanda. Cette convention est liée à la
formation en matière des chemins de fer; donc pour celui-là, nous
allons le matérialiser le plus rapidement possible. Les autres projets
notamment, d'investissements, seront étudiés. Nous allons étudier
comment aider la RDC dans ce domaine ", a précisé le belge. 

En
outre, en début de semaine, le ministre des Affaires étrangères,
Coopération internationale et Francophonie, Raymond Tshibanda et M.
Jean-Pascal Labille, accompagné de l'ambassadeur du Royaume de Belgique
en RDC, Michel Lastchenko, ont signé, à Kinshasa, huit conventions
spécifiques dont le montant global s'élève à 56.783.179 euros. 

Ces
conventions portent plusieurs programmes à savoir: le renforcement des
capacités organisationnelles par l'octroi de bourses de formation,
l'appui au secteur semencier et de la production végétale et à la
direction des Etudes et de Planification du ministère de la Santé, le
renforcement du réseau électricité de la ville de Lubumbashi, appui à
l'enseignement technique et la formation professionnelle au Katanga et
l'appui au programme de développement agricole dans le district du Kwilu
et du Kwango, au Bandundu. 

A l'hôtel du Gouvernement,
outre l'ambassadeur du Royaume de Belgique en RDC, Jean-Pascal Labille
était accompagné de Guy Beringhs, de Dick de Clercq, ministre-conseiller
en charge de la Coopération au développement à l'ambassade de Belgique
en RDC ; M. Peter, directeur général de la Coopération et de l'Aide
humanitaire et Carl Michels, directeur général de la Coopération
technique belge. 

Pour tout dire, la SNCC va reprendre du service sous peu.
Du vrai service. A en croire Jean-Pascal Labille.
Interview ci-dessous.
 
Serge Ngindu 

Presse : Vous venez de rencontrer le Premier Ministre, quel est était l'objectif ? 
Jean-Pascal
Labille : Nous sommes venus le remercier pour son accueil. C'est mon
premier voyage à l'étranger en tant que Ministre de la Coopération, je
voulais qu'il se passe au Congo parce que le Congo est un partenaire
extrêmement important pour la Belgique et vice-versa. Nous avons donc
échangé sur bon nombre de sujets, bien sûr des sujets liés à la
coopération, au développement et ceux liés à la sécurité principalement
avec ce qui vient de se passer ces dernières heures à l'Est. Nous avons
aussi échangé sur un sujet important au cœur de l'agenda politique
congolais qui est celui de la décentralisation. 

Presse : Vous êtes Ministre des entreprises publiques, peut-on savoir s'il y a des projets qui concernent la RD Congo ? 

Jean-Pascal
Labille : Nous sommes effectivement aux côtés de la RDC pour la
coopération dans le cadre des entreprises publiques, des postes et des
chemins de fer. Nous avons parlé assez longuement des chemins de fer,
nous allons étudier un certain nombre de possibilités qui pourraient
exister. Il y en a déjà une, puisque la convention a été signée avec le
Ministre congolais des Affaires étrangères, Coopération internationale
et de la Francophonie, Raymond Tshibanda. Cette convention est liée à la
formation en matière des chemins de fer ; donc celui-là nous allons le
matérialiser le plus rapidement possible. Les autres projets notamment,
d'investissements seront étudiés. Nous allons étudier comment aider la
RDC dans ce domaine

Presse : Et par rapport à la situation sécuritaire dans l'Est, peut-on connaître la position de la Belgique ? 

Jean-Pascal
Labille : Je pense que la position de la Belgique, sans empiéter sur
les compétences de mon collègue, sont assez claires. Ce que nous
voulons, c'est que la sécurité revienne à l'Est. Il y a des accords qui
ont été signés notamment, à Addis-Abeba et donc ces accords doivent être
respectés par l'ensemble des parties. Il y a la responsabilité de tout
le monde dans cette situation. Comme j'ai eu l'occasion de la dire à
plusieurs reprises, dans l'Est du Congo, on pille, on viole, on mutile,
cela doit cesser, c'est très important pour le développement économique
de l'ensemble du Congo qui pourra consacrer d'autres ressources à
d'autres endroits qui sont par ailleurs nécessaires et pour lesquels on
apportera notre aide, mais surtout et avant tout je pense à la situation
des populations dans l'Est du Congo et bien plus à la situation de la
femme qui se trouve là bas dans une situation inacceptable. 

Presse : Et comment avez-vous trouvé votre interlocuteur ? 
Jean-Pascal Labille : J'ai
trouvé un interlocuteur très à l'écoute, très professionnel et avec une
volonté indéfectible d'aller de l'avant pour le bien de ce pays. Nous
avons d'ailleurs convenu, je reviendrai au Congo sous peu en mai ou en
juin prochain, nous avons convenu de rester en contact très régulier
même avant cela parce que nous sommes convaincus que Monsieur le Premier
Ministre et moi-même qu'il en va du bien-être de la population
congolaise et de l'avenir de ce pays qui a tout son potentiel et qui a
tout son avenir devant lui, c'est à quoi nous devons indéfectiblement
travailler la main dans la main et c'est cela que nous avons convenu. 
L’Observateur du 22.03.13 

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