Kabila, sa bande et l’argent du sang en Suisse

Dans sa critique
de l’ordre cannibale du monde, Jean Ziegler invite la société civile mondiale à
se mettre en ordre de bataille et à procéder à une insurrection des
consciences. Cet ordre cannibale du monde est géré par les grandes entreprises
multinationales, les grandes banques et les réseaux transnationaux des
prédateurs. Commentant son livre intitulé ‘’Retournez vos fusils’’, Jean
Ziegler qui revient de Goma, est scandalisé par le spectacle de petits enfants
qui descendent dans les mines pendant que ‘’Kabila et sa bande’’ ont de
l’argent dans les banques en Suisse. La vidéo de Jean Ziegler
[1] dure quelques huit
(8) minutes. Nous espérons que plusieurs compatriotes pourront la suivre. 

Dans un passé très
récent, Code 243 avait interviewé un journaliste américain, Richard Miniter,
ayant publié un article sur les quinze milliards de dollars que détiendraient
Joseph Kabila dans les Iles Vierges Britanniques
[2].  Et Richard Miniter avait confirmé  la thèse de son article.
Jusqu’à ce jour, il n’a pas été inquiété par la justice pour avoir débité un
mensonge…

Après Richard
Miniter, Jean Ziegler vient enfoncer le clou.  Seraient-ils, ces deux
messieurs, des  ‘’anti-kabilistes primaires’’ ? Qu’auraient-ils à
gagner en s’ingérant dans la gestion politico-économique du
Congo-Kinshasa ? L’un a fait son travail de journaliste d’investigation ;
l’autre, celui des défenseurs de la dignité des peuples contre l’ordre
cannibale du monde.  Ils aident les plus crédules d’entre nous à
comprendre que ‘’le conglomérat d’aventuriers’’ venu de l’extérieur du pays et
ayant composé avec les élites compradores de l’intérieur n’avait pas ‘’la
politique’’ (entendue comme une saine et éthique gestion du vivre ensemble)
comme mission. Il venait piller et se servir de l’argent du sang pour corrompre
les filles et les fils  du Congo-Kinshasa, investir les institutions pour
mieux se servir et servir les ‘’nouveaux cercles du pouvoir’’ afin qu’ils
règnent à jamais sur le Congo-Kinshasa.

Ce faisant, ce
‘’conglomérat d’aventuriers’’ commet des crimes économiques odieux : il
pille les caisses de ‘’l’Etat raté’’, met de l’argent dans les paradis fiscaux
tout en endettant le pays. De ces sommes colossales qu’il met à l’extérieur,
quelques miettes reviennent au pays comme ‘’aide au développement’’.
C’est-à-dire que ‘’les nouveaux prédateurs’’ endettent le pays auprès des IFI
tout en déposant le produit de leur prédation dans les banques  des pays
coopérant avec elles. Le Congo-Kinshasa est donc pillé doublement : par
‘’ces nouveaux prédateurs’’ et par le biais d’une dette odieuse qui pèsera sur
les générations futures. Pourquoi ? Pour des raisons de ‘’cupidité, de
volonté de puissance et de mépris’’ des Congolais(es). Pour mettre à genou le
géant qui est au cœur  de l’Afrique et en faire ‘’un trou noir’’ ou
simplement un réservoir de matières premières inhabité. En effet, la prédation
déshumanise,  appauvrit les filles et les fils du Congo-Kinshasa. Cet
appauvrissement n’est pas que matériel. Il est anthropologique. Il est à la
fois matériel, culturel, spirituel, économique, environnemental, politique,
etc. L’éducation, la santé, l’emploi et l’habitat en pâtissent. L’ordre
cannibale du monde a sa police politique. Celle-ci tue, emprisonne, empoisonne
et annihile les droits sociaux, économiques et culturels. Elle veille à
l’abrutissement  des filles et fils du Congo-Kinshasa (et de plusieurs
pays du monde).

Il ne peut être
combattu efficacement que par une insurrection mondiale des consciences.
Celle-ci née (localement) de l’identification  des acteurs, de leur mode
opératoire et de la mise sur pied des alliances contre-propagandistes. Elle se
nourrit de la bataille des idées animées par certaines figures de proue et
partagée avec les masses populaires.

Pour revenir à
Jean Ziegler, en l’écoutant, il devient plus facile de comprendre davantage
comment Kabila et sa bande participent à l’ordre cannibale du monde et pourquoi
ils ont fait de ‘’la politique-business’’ une question de survie.

 Mbelu Babanya
Kabudi

 

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