30 11 16 Radio Okapi – RDC: des ratés dans lapplication de l'accord politique
Selon larticle 17 de cet accord, les parties prenantes au dialogue se sont accordées quil serait procédé, dans les 21 jours de la signature de laccord, à la formation dun gouvernement dunion nationale. Plus dun mois après la signature de cet accord, le premier ministre nommé continue les consultations pour la formation du gouvernement.
La Majorité présidentielle (MP) soutient que la mise en œuvre de laccord a été déjà amorcée par le chef de lEtat, avec la nomination dun Premier ministre.
«A notre niveau, nous navons plus de problème. Il faut plutôt demander au Premier ministre ce quil attend pour former le gouvernement», affirme un membre de cette plate-forme.
Certains membres de lopposition politique estiment que le non-respect des dates est une habitude des Congolais. Mais ce qui compte, confie Steve Mbikayi, cest laboutissement heureux du processus électoral.
Quelques délégués de la société civile ayant pris part au dialogue pensent que la formation dun gouvernement qui satisfasse les aspirations de toutes les parties prenantes ne peut pas être automatique. Elle requiert du temps.
Par ailleurs, le comité de suivi dudit accord devait tenir sa séance de travail inaugural et adopter un règlement intérieur un mois après sa signature. A ce jour, le comité de suivi nest toujours pas mis en place.
Larticle 14 de laccord, pour sa part, indique que dans les 20 jours de sa signature, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) devait préparer un budget détaillé pour lensemble du processus électoral et le soumettre au gouvernement.
Le président de cette institution, Corneille Nangaa, affirme avoir déjà soumis au gouvernement sortant le budget détaillé des élections, sans autres précisions.
Le chronogramme de laccord politique est donc bousculé. Pendant ce temps, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) poursuit sa mission de bons offices entre le camp des signataires de cet accord et celui des non-signataires regroupés au sein du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. Ces derniers réclament la convocation dun «vrai dialogue» pour discuter de prochaines élections.