21.12.16 Goma: des policiers enlèvent 20 militants du mouvement Lucha

Il s’agit d’une atteinte grave à la « liberté », ce mot qui est repris 32 fois dans la constitution de la République Démocratique du Congo. Selon l’article 20.2, « Toute personne a le droit de manifester sa religion ou ses convictions, seule ou en groupe, tant en public qu’en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques, l’accomplissement des rites et l’état de vie religieuse, sous réserve du respect de la loi, de l’ordre public, des bonnes mœurs et des droits d’autrui. » Et en sortant aujourd’hui, la LUCHA n’a violé aucune loi de la République.

Nous exigeons la libération sans condition de ces militants, qui n’ont soif que de démocratie. Sur ces images, vous pouvez voir comment ils étaient juste en train de marcher pour demander le départ de Joseph Kabila, dont le mandat a expiré depuis le 19 décembre dernier à minuit, tel que le précise l’l’Article 70.1 de notre constitution : « Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. » C’est bien dit « une seule fois » et non une fois demi ou deux fois ou non moins plusieurs fois.

Monsieur Joseph Kabila n’a pas le droit de dépasser la date d’expiration de son dernier mandat et il doit partir. Ce qu’il est en train de faire c’est un putsch, un caporalisme à ciel ouvert. Il s’agit d’une haute trahison, à en croire l’article 165 de notre constitution : « …il y a haute trahison lorsque le Président de la République a violé intentionnellement la Constitution […] »

Conformément à l’article 64 de la même constitution, « tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution. »

À l’armée et à la police qui continue à réprimer les manifestants pour protéger l’inconstitutionnalité du règne de Kabila, sachez que vous êtes censés être neutres. En plus, ceux sur qui vous tirez, ce sont vos frères et sœurs, pères et mères, etc. qui militent aussi pour vos droits. Vous êtes déconsidérés par ce régime que vous essayez de protéger. Il s’agit tout simplement d’une bande d’affairistes, qui ne vise qu’à protéger ses business. Sachez-le, vous n’êtes pas non plus au-dessus de la loi et l’histoire vous jugera. Et dans le cas précis, l’histoire c’est maintenant. Faites donc le choix de la raison.

« Les Forces armées sont républicaines. Elles sont au service de la Nation toute entière. Nul ne peut, sous peine de haute trahison, les détourner à ses fins propres. Elles sont apolitiques et soumises à l’autorité civile. » (Article 188 de la constitution). Vous devez être « au service de la nation » et non au service d’une certaine bade d’affairistes qui n’ont besoin de vous que lors qu’ils veulent assouvir leurs appétences liberticides, boulimiques et répressives. Faites le choix ! L’humanité toute entière nous observe.

Les militants arrêtés sont les suivants :

1. Oswald kulimushi
2. André batundi
3. Rodrigue kyamwami
4. Alvin bendera
5. Gloire mwanzavalere
6. Amitié muhindo
7. William bahati
8. Pascal muhindo
9. Hercule biringetse
10. Paulin mahamba
11. Patrick djuma
12. Shimi bahati
13. Mubalama kitungu
14. Rebecca kabuo
15. Parfait muhani
16. Luc nkulula
17. Juvin kombi
18. Claudia chuma
19. Espoir Muyisa
20. Antipas Mumbere

Source: Lucha, 21.12.16

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