20 01 17 COMMUNIQUE DE LA MAJORITE PRESIDENTIELLE

Il est ainsi entendu que toutes les prérogatives constitutionnelles
reconnues au Président KABILA en tant que Chef de l’Etat jouent et
doivent jouer pleinement.

Dans cet ordre d’idées, et conformément à la pratique en la matière,
le Rassemblement est tenu de présenter au moins 5 noms de personnalités
candidates au Poste de Premier Ministre pour lui permettre de désigner
en toute prérogative et en toute sérénité,  la personnalité à nommer à
ce poste et appelée à être son premier et principal collaborateur.

Cette exigence est conforme à la rationalité politique qui reconnaît
au Chef de l’Etat,  le droit de refuser et donc,  de désigner un Premier
Ministre,  selon le pouvoir discrétionnaire qui lui est reconnu.

Ceci est de pratique constante depuis la naissance de la 3ème République.

La Majorité Présidentielle appelle, par ailleurs, le Président du
Comité des Sages du Rassemblement à peser de tout son poids au sein de
l’Opposition pour épargner au Peuple Congolais et au processus électoral
en cours,  les désagréments d’une crise de toute évidence voulue et
planifiée au risque d’anéantir tous les espoirs suscités au sein des
populations congolaises par l’Accord de la Saint Sylvestre en remettant
inutilement en cause la compétence du pouvoir législatif que nous nous
sommes tous engagés à reconnaître à travers et par le respect intégral
de la Constitution.

La Majorité Présidentielle regrette, pour le dénoncer, le manque
d’esprit d’ouverture et de bonne foi dans le chef de l’Opposition
politique à l’occasion du débat en cours sur le Conseil Chargé du Suivi
de l’Accord de la Saint Sylvestre.

Contrairement à l’engagement solennel de toutes les parties prenantes
de respecter la Constitution dans son intégralité et dans le but
évident de fausser le jeu démocratique en contournant les lois en la
matière, l’Opposition politique présente des propositions qui ignorent
superbement les pertinentes dispositions de la Constitution qui
classifient la classe politique en Majorité et Opposition, en se
présentant en ordre dispersé pour exiger 24 postes sur les 28 du Conseil
National à pourvoir,  ne laissant à la Majorité que 4 postes.

Autant dire qu’il s’agit d’un coup d’Etat contre la Majorité Présidentielle minorisée à dessein et par cynique calcul.

Cette attitude de provocation est inacceptable et constitue la preuve
évidente de la volonté de l’Opposition de susciter une atmosphère
factice de crise en bloquant la progression normale des travaux dans le
but de réaliser son dessein de chaos et d’instaurer un régime
d’exception.

La Majorité Présidentielle en appelle à la conscience républicaine de
chaque partie prenante et au respect intégral et non discriminatoire de
la Constitution pour éviter à notre Peuple,  la désespérante 
perspective d’un avenir incertain et maudit que certains prophètes,
mieux, artisans des malheurs leur promettent.

Soucieuse du respect scrupuleux de la légalité et de la sauvegarde de
la paix sociale, la Majorité Présidentielle convie toutes les parties
prenantes à revenir à la nomenclature constitutionnelle reconnue,  à
savoir, la Majorité Présidentielle, l’Opposition et la Société Civile.

Tel est le seul critère valable à même de garantir l’équité de
traitement entre les parties prenantes et la bonne foi des débats.

Fait à Kinshasa, le 19 Janvier 2017

Ambassadeur André-Alain ATUNDU LIONGO

Porte-Parole 

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