2000 – Le Partage du Congo – document ICG
Il fait donc un « état
de la question » après le renversement de Mobutu, après une série dinterventions
de pays voisins dont les unes furent agressives, recourant souvent à des « rébellions »
congolaises pour se procurer des « troupes supplétives » et les
autres défensives, sans que laffirmation quils « volaient au secours du
Congo agressé » suffise toujours à les laver de tout soupçon davoir eu
eux-mêmes des intentions qui pouvaient se trouver à mille lieues du
désintéressement quils affichaient hautement.
LDK allait bientôt
disparaître, mais par contre un autre changement était déjà acquis. L« état de
la question » édité par lICG se situe au lendemain des « Accords
de Lusaka », les premiers dune série qui, à travers le « Dialogue
Intercongolais », les accords de Pretoria, de Sun-City, etc… allaient
faire du Congo lobjet dune incessante sollicitude internationale
Entendons par là que,
depuis Lusaka, le Congo na pas cessé de subir des agressions, au sens
militaire du terme, parfois déguisées en « troubles internes », mais
quil a été soumis à une averse continue dinterventions, sollicitations et
pressions, non seulement de la part détats étrangers, mais aussi dorganisations
internationales mondiales, continentales, régionales…
ONU, OIF, UA, SADC, CIRGL,
et autres lont entouré dune ronde effrénée qui, par moments, donnait limpression
dassister à une danse du scalp. Les conférences et colloques se sont succédés –
une véritable aubaine pour lhôtellerie de luxe et les compagnies aériennes –
sans que lon ait limpression quen quelque façon, cela allât mieux.
La problématique
congolaise sy est enrichie dun acteur :
la MONUC, devenue entretemps MONUSCO, dont on aime à nous répéter que cest « la
plus grande et le plus coûteuse des opérations de lONU », sans jamais
demander comment on a jamais pu croire quune force, qui na jamais excédé
25.000 hommes, aurait pu remplir une mission qui en exigeait 500.000.
Les appréciations de lICG
sont parfois partielles ou partiales. Elles ne sont pas toujours exempte de
contradictions. Peut-on, par exemple, reprocher simultanément à la RDC de LD
Kabila une « légitimité fragile compensée par un fort contrôle » ou un « pouvoir
personnel poussé à lextrême » et dêtre « un pouvoir sans régime » ? Lon nest pas obligé de les
partager.
Lutilité de
ce document, cest de présenter un « instantané » de la RDC fin 2000.
Avant quil ne descende encore de quelques marches … vers lEnfer…
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