15.11.17 Manifestations de ce mercredi 15 novembre en RDC: une répression programmée (LUCHA)
Résumé:
– La mobilisation est maintenue, elle consiste en des manifestations pacifiques de la population, chacun dans son quartier, son avenue, sa rue.
– La LUCHA reste sur sa position rejetant toute nouvelle prolongation du pouvoir de Kabila au-delà du 31 décembre 2016 et exigeant son départ immédiat, ainsi qu'une transition dirigée par des personnalités intègres et non-politiciennes (issues de la société civile). Le peuple doit l'y forcer par tous les moyens légitimes.
– La LUCHA et les organisations de la société civile avec lesquelles elle s'allie (notamment au sein du Collectif CASC) n'a jamais appelé à la violence ni posé d'actes de violence, contrairement à ce que les autorités essayent de corporter pour justifier la violence des forces dites de sécurité, et nous l'imputer. C'est une tactique vieille comme les tyrnannies du monde;
– Dans les principales villes du pays, sur instruction directe du ministre de l'intérieur Ramazani Shadary, les commissaires de la police ont donné ordre à leurs troupes de tirer à vue sur quiconque osera sortir dans la rue pour manifester. A Goma, Kinshasa et Lubumbashi, notamment, ces commissaires ont fait des déclarations publiques dans ce sens;
– Au Nord-Kivu spécialement, le gouverneur Julien Paluku a utilisé tous les moyens, y compris en attisant le feu du tribalisme et du régionalisme, mais aussi en activant le réseau de jeunes du PPRD connus à Goma comme les Anti-Gangs (une sorte d'Imbonerakure à la Congolaise), pour semer la psychose et préparer la répression. Une traque aux militants (spécialement de la LUCHA) a été engagée, et au moins deux militants ont été arrêtés déjà lundi et mardi alors qu'ils sensibilisaient les habitants sur ces manifestations pacifiques.
– Des sources très crédibles au sein de la 34è région militaire (Nord-Kivu) nous ont informé que l'opération militaire qui avait résulté dans le meurtre de 5 jeunes hommes au quartier Majengo (Goma) lors de notre action pacifique du 30 septembre dernier, était planifiée et exécutée sous les ordres directs du commandant adjoint de la région, en charge des opérations et des renseignements, le général de Brigade François Kamanzi, un ex-Colonel du M23 primé par Kabila en 2014.
Les informations plus détaillées sont dans le communiqué ci-joint.
Source: communiqué de presse LUCHA, 14.11.17
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