12.03.18 Message de Moïse Katumbi à sa famille politique :


« Mes chers amis,

Nous
voilà réunis sur la terre bénie d’Afrique pour partager nos vues et ensemble donner un nouvel élan à notre
cher, grand et beau pays, la République Démocratique du Congo . je vois
beaucoup de visages connus, certains que je n’ai pas revus depuis des années
.J’en suis heureux

Merci
d’être là.

Merci
d’avoir répondu sans hésiter à notre invitation. De toutes les provinces
du Congo, d’Afrique et au-delà, vous avez parcouru des milliers de kilomètres
pour me rejoindre ici en Afrique du Sud. Votre engagement, votre disponibilité
me touchent profondément. Ensemble, nous allons travailler à l’avenir de notre
pays.

Je
tiens à remercier aussi les autorités sud-africaines. Chaque fois que le destin
du Congo a été menacé, la République Sud –africaine a répondu présent pour apporter son
soutien. Les négociations de Sun City
continuent de marquer notre mémoire collective. Ces négociations ont mis fin à
la guerre. Elles ont scellé notre
destin. –

Aujourd’hui,
à cause  de l’arbitraire et de l’injustice au Congo, je ne peux pas lancer mon mouvement à partir de mon pays, votre
pays, notre pays! Et c’est à nouveau
l’Afrique du Sud qui nous offre l’hospitalité. Au pays de Nelson Mandela, la démocratie se vit au jour le jour. Les institutions fonctionnent. La
Justice est indépendante. Quand le bon
exemple vient d’ailleurs n, n’ayons pas peur de nous en inspirer. Ce pays nous
montre que la démocratie en Afrique n’est pas qu’un rêve.

Mes chers amis

Ce
qui nous unit ici, c’est avant tout le
rejet de la dictature qui s’est installée dans notre beau pays et la volonté de bâtir un monde meilleur pour nos compatriotes. Ces derniers mois, ces dernières années, nos
compatriotes se sont mis debout pour défendre ces valeurs. Des millions de Congolais ont marché à
travers tous les pays et ont affronté les balles. Certains ont perdu la vie. Ce sont des héros. Ils sont dans nos cœurs et
dans nos souvenirs. Nous ne les
oublierons jamais. En la mémoire de tous
ces martyrs, je vous demande une minute de silence.

Mes chers amis

Inspirons-nous du courage de nos compatriotes. Pendant ces
trois jours, soyons à la hauteur de leur sacrifice.

Si
vous êtes là, c’est que vous aussi, vous n’avez pas peur, que vous aussi, vous
défendez des convictions. Ces
convictions que nous partageons, ensemble, nous allons les transformer en
actions, et les faire gagner. Les Congolais nous regardent et veulent voir une opposition forte.

A
titre personnel, j’étais gouverneur et vous le savez, lorsque mes convictions
n’étaient plus en accord avec les choix politiques imposés, j’ai pris mes
responsabilités. Je n’ai pas eu peur de démissionner, de m’opposer car, en
toutes circonstances, il faut savoir concilier la morale et la politique.

Ces
trois jours ensemble vont permettre de construire l’alternance de demain et
montrer aux Congolais qu’ils ne sont pas seuls, que nous travaillons et que nous vaincrons.

Mes chers amis

Nous
voilà arrivés dans la dernière ligne droite avant l’alternance que notre peuple
réclame. Les conditions qui permettent d’envisager des élections crédibles,
justes et honnêtes sont très loin d’être remplies. De nombreux compatriotes
croupissent encore en prison,
injustement privés de leur liberté. D’autres sont condamnés à l’exil. Les manifestations pacifiques sont réprimées
dans le sang. Les médias privés proches de l’opposition sont menacés ou fermés. La décrispation
politique est toujours lettre morte.

Le
processus électoral est toujours menacé par la dictature. La CENI veut imposer
une machine à tricher. .. Le fichier électoral doit être audité et nettoyé. La question du vote des Congolais de
l’étranger s n’a toujours pas été réglée. La loi sur la répartition des sièges
n’a pas encore été votée. Tout cela nous oblige à nous engager. Si nous voulons
des élections en temps et heures, nous devons nous préparer. Telle est la raison de notre rencontre ici en
Afrique du sud.

Mes chers amis

Je
m’adresse à vous en capitaine de
l’équipe qui veut gagner. Notre victoire tient avant toute chose au sérieux, à
l’application et au travail que nous devons abattre tous ensemble. Ne laissons aucune place à l’improvisation.
Organisons-nous ! Travaillons dur et avec exigence ! Notre pays le
mérite. Il y a urgence.

Dès
aujourd’hui, je vous demande de travailler ensemble. A ne pas regarder
l’avenir les yeux rivés dans le rétroviseur. Il n’y a pas ici de G7, AR,
Dynamique, Société civile. Il n’y a pas ici des anciens et des nouveaux. Il y a ici des patriotes qui sont
ensemble déterminés à construire un nouveau Congo. Soyons disciplinés et dignes des
attentes de notre peuple pour être au
rendez-vous du 23 décembre prochain et apporter aux Congolais le changement
qu’ils exigent.

Je
vous souhaite un bon travail et vous remercie encore ».

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